L’après-midi est bien avancé au moment où le trio que je compose avec Ivonig et Sacha débarque dans le port de Gavrio. Nous prenons directement un bus pour la Chora, capitale de l’île. Elle constituera la base arrière de deux boucles dans les montagnes alentour, dont nous devrons nous contenter avant de rentrer en France.
Avant de nous reposer en vue du parcours copieux du lendemain, nous prenons le temps de visiter le pittoresque village, bâti sur un éperon rocheux formant la pointe extrême de l’immense vallée centrale de l’île.
La Chora d’Andros
Le village, vue depuis le nord de la baie au retour de notre seconde marche
La rue principale du village
Une rue latérale qui y débouche
L’église de la Dormition de la Vierge
Sacha devant une statue dédiée au marin inconnu, d’un style assez soviétisant
Les ruines de la forteresse vénitienne sise au bout de l’éperon rocheux
C’est avec entrain que nous engageons le lendemain dans l’une des plus belles randonnées de l’île, en direction du monastère fortifié de Panachrantou, le plus massif des Cyclades. La première partie de la randonnée consiste à remonter par son flanc nord la profonde et luxuriante vallée dont les plages entourant la Chora forment le terme, à travers une nature verdoyante qui tranche avec l’aridité du reste des Cyclades. Nous croisons de nombreuses sources et fontaines, qui ne tarissent pas de l’année. La plus célèbre est la source de Menites, objectif marquant le terme de cette première ascension.
Vers la source de Menites
Les chemins bordés de haut mur qui nous conduisent vers le village de Lamyra
Une des vieilles fontaines que nous croisons sur notre chemin
La vallée de la Chora au soleil levant
Les murets typiques d’Andros ; il n’y a qu’à Kythnos que nous en verrons d’aussi beaux
La belle architecture des chemins aux abords de Menites
Avec ses cyprès et ses toits en tuiles, Andros fait penser aux îles ioniennes et italiennes
La source de Menites et ses têtes de lion
Gros plan sur l’une des têtes de lion
Depuis Menites, il nous faut traverser la vallée, le monastère de Panachrantou se situant sur son autre flanc. C’est au travers d’une dense végétation que nous entamons cette entreprise. Nous atteignons bientôt un paysage plus dégagé ; y démarre l’un des plus beaux sentiers des Cyclades. Il nous emmène jusqu’au ruisseau serpentant dans le creux du vallon, qu’on franchit par le magnifique pont de Stichiomeni.
La descente vers le pont de Stichiomeni
Le sentier, constamment ceinturé de végétation
Le monopati nous descendant au pont ; en face, le village de Fallika, et tout en haut, à gauche, le monastère
L’arrivée dans le vallon
Le pont de Stichiomeni
La montée qui suit est encore plus belle, et c’est un sentier aussi exigeant qu’admirable qui nous permet d’atteindre enfin le monastère. Nous nous y reposons quelques temps à l’abri d’un soleil ardent, en picorant quelques loukoums dans l’archontariki où sont accueillis les pélerins.
L’ascension vers le monastère de Panachrantou
Un segment représentatif du monopati qui nous conduit vers le monastère
Point de vue en arrière sur la partie la plus rude de la montée
Les ruines du village de Petrias
Point de vue sur la Chora…
…le village de Fallika…
…et le monastère de Panachrantou
Ivonig dans la section finale de la montée
Les derniers mètres, sur un sentier en balcon
Sacha et moi en sueur dans l’archontariki
Le ventre plein, nous retournons à la Chora par une voie plus directe nous faisant découvrir d’autres portions admirables des sentiers du coin. Les belles choses ont une fin, et après avoir atteint le creux du vallon, nous finissons notre boucle sur des chemins carrossables moins bucoliques. Nous ne sommes pas au courant qu’il existe un sentier filant sur les flancs de la vallée jusqu’à la Chora ; et pour cause, il n’est pas encore balisé en 2014, lacune depuis corrigée.
Le retour à la Chora
Les premières pentes de la descente
Le beau kalderimi
Les lacets joliment charpentés du kalderimi
L’endroit où nous quittons le chemin de l’aller pour fondre directement sur la Chora
Point de vue sur les virages du bel escalier en pierre qui s’achève dans le vallon
Une demeure aux abords de la Chora
Après une si belle randonnée, celle du lendemain paraît bien pâle. La première partie vaut le coup : au terme d’une montée sur un large kalderimi, où Ivonig a connu un étrange coup de mou, elle nous fait découvrir la vallée verdoyante d’Apikia, avec son village étalé, ses ponts, sa fontaine, ses petites chapelles. Cependant, passée la visite des cascades de Pithara, objectif du circuit, elle perd en intérêt, et le chemin du retour est quelconque.
La vallée d’Apikia
L’imposant kalderimi qui nous conduit vers Apikia, avec la Chora en arrière-plan
Le kalderimi vue du côté ; une structure originale qui rend son usage assez désagréable
Les murets caractéristiques d’Andros
La vallée d’Apikia
Le pont en pierre traversant le vallon
La fontaine d’Apikia
Gros plan sur la fontaine
Nous concluons notre séjour par une savoureuse baignade sur la plage de Nimborio. Suit un épisode plus contrariant : le moteur du bus censé nous ramener au port de Gavrio est cassé! Sans la débrouillardise des locaux, qui dépêchent un petit van où nous nous serrons avec les écoliers du coin, nous aurions raté notre bateau.
En regardant Andros s’éloigner depuis le pont du paquebot, je me sens d’humeur maussade, pensant achevé mon cinquième cycle de marche en Grèce. Un dernier et inattendu épisode m’attend pourtant à Athènes, qui aura des conséquences sur ma pratique ultérieure de la marche.