Le neuvième jour tranchera avec les précédents par sa modestie : quinze kilomètres de marche en direction de San Cristobal de la Laguna, ancienne capitale de l’île, où j’ai réservé un lit dans l’auberge de jeunesse de la Laguna.
En rouge, le tracé du neuvième jour (lien openrunner)
Depuis le vallon herbeux où j’ai posé ma tente après avoir échoué à trouver l’aire récréative de la Vica, je trace ma route vers l’est, à moitié hors-sentier, jusqu’à débouler sur la piste balisée du GR 131. Elle me conduit, quelques kilomètres plus loin, hors des étendues boisées où j’évolue depuis deux jours. A La Esperanza s’achève le sentier de GR ; il me reste à rallier San Cristobal de la Laguna par une route goudronnée serpentant entre de douces collines.
A la lisère de la ville, je traverse une autoroute très fréquentée. Après neuf journées dans la nature, je ne suis plus habitué à un tel brouhaha, pas plus qu’à la foule vaquant à ses occupations dans les premières rues de la ville. Sans perdre de temps, je file droit vers l’auberge de jeunesse, un lieu charmant dont la gérante accepte de laver tous mes vêtements, m’en prêtant d’autres au passage, munis desquels je pourrai visiter la cité.
Vers San Cristobal de la Laguna
L’église de La Esperanza, où s’achève le GR 131
La route menant à San Cristobal de la Laguna
Des fleurs bizarres sur le bas-côté
Les collines entourant la route
L’arrivée dans San Cristobal de la Laguna
Ma chambre dans l’auberge de la Laguna
Les papas arrugadas, plat simple typique des Canaries, au final ce que j’y ai mangé de meilleur
J’ai une demi-journée pour découvrir le centre-ville de San Cristobal de la Laguna. La capitale historique de Tenerife n’est plus à présent qu’une excroissance d’altitude de la capitale actuelle, l’immense port de Santa Cruz de Tenerife. Bien que les rues que j’arpente forment sans conteste le plus bel ensemble architectural de l’île, j’ai du mal à cerner en quoi elles méritent d’être classées au patrimoine mondial de l’UNESCO. J’ai affaire à une ville coloniale espagnole de belle allure, rien de plus. Outre sa cathédrale, son plus beau site est sans doute formé par les rues et places bordant l’église Nuestra Señora de la Concepción, la plus ancienne de la ville.
Les églises de San Cristobal de la Laguna
La façade de la cathédrale
Autres points de vue sur la cathédrale
La rue menant à l’église Nuestra Señora de la Concepción, dont la tour est visible au fond
La plaza de la Conception
Le reste de la vieille ville est un quadrillage de rues souvent piétonnes, où sont alignés des bâtisses séculaires typiques de l’architecture coloniale espagnole, unies et rectangulaire, d’un ou deux étages et dont les façades symétriques, à dominante ocre et jaune, forment des blocs serrés ne laissant passer aucun interstice. Sans être transcendé, j’apprécie la cohérence d’un ensemble pourtant très hétérogène.
Quelques bâtisses de la vieille ville de San Cristobal de la Laguna
Le palais épiscopal
Le théâtre
Le restaurant Casa Micaela : plus loin à droite, l’auberge de jeunesse
D’autres façades
Après une longue balade entrecoupée de deux repas consistants, je file au lit, pressé de partie à l’assaut du troisième massif montagneux de l’île, celui de l’Anaga.