Mille bornes dans le Massif central (printemps 2018) – 20/31 – le chemin de Compostelle

Parmi les tronçons de la via Podiensis, plus célèbre variante française des chemins de Compostelle, l’un des plus emblématiques, inscrit avec six autres au patrimoine mondial de l’UNESCO, relie Nasbinals à Saint-Chély-d’Aubrac. C’est à l’exacte remontée de ce tronçon que se résume la portion de notre trek sur les chemins de Compostelle.

En rouge, notre passage sur le chemin de Compostelle (correspondant à la fin du jour 29 et au début du jour 30 sur openrunner)

Nous arrivons au village encaissé de Saint-Chély d’Aubrac après avoir traversé le plateau de l’Aubrac dans sa longueur. Des dizaines de randonneurs sont attablés aux terrasses des restaurants d’un bourg ne semblant vivre que de leur passage.

Saint-Chély-d’Aubrac

Vues d’ensemble du village

En contrebas, le pont des Pèlerins franchissant la Boralde

Sur son parapet, une croix de chemin

La place de la Mairie

De Saint-Chély d’Aubrac, nous devons suivre à rebours le chemin de Compostelle jusqu’à Nasbinals ; une balade plaisante, dont la beauté n’égale cependant pas le prestige historique. Son entame consiste en l’ascension tranquille d’un vallon encaissé où coule la Boralde. L’effort s’achève face à la domerie d’Aubrac, monastère démantelé comme tant d’autres pendant la Révolution française.

Vers la domerie d’Aubrac

Variations du sentier

Le neck de Belvezet…

…que nous contournons

La vallée remontée vue du neck de Belvezet

La domerie d’Aubrac

De retour sur le haut plateau, nous subissons l’assaut de bourrasques dont la puissance et la froideur compromettent les perspectives d’un repas chaud et surtout d’un bivouac en tente. Nous comptons sur le vague abri indiqué par opencyclemap près du hameau des Bouals pour offrir une alternative convenable. Il existe bel et bien mais, pour notre malheur, s’avère particulièrement exigu. Tout juste est-il destiné a protéger temporairement les pèlerins de la pluie. Nous parvenons tout de même à étendre nos deux couches et même à cuisiner à l’intérieur, mais passerons une nuit médiocre, un vent glacial s’infiltrant au niveau de nos pieds entre les lattes déstructurées du plancher.

Un abri improbable au cœur de l’Aubrac

Les alentours de l’abri

L’abri

On y pénètre à l’arrachée par une ouverture étroite

Notre installation

Nous nous levons aux aurores pour ne pas avoir à subir de plein fouet le raz-de-marée des pèlerins s’élançant dans l’autre sens du village-étape de Nasbinals. Peine perdue : en à peine 7 kilomètres, nous en croiserons une centaine ! Cela ne nous empêche d’apprécier pleinement les espaces épurés qui déploient de tous côtés leurs rondeurs.

Au cœur de l’Aubrac

Le puy de Gudette

Le très peu prononcé vallon de Chambouliès

Vue vers le nord de l’Aubrac

La route défoncée conduisant à Nasbinals

L’église Sainte-Marie de Nasbinals

A Nasbinals, nous bifurquons vers le nord et les volcans d’Auvergne, quittant par la même le chemin de Compostelle, mais pas l’Aubrac, qui nous réserve encore quelques surprises.