Le Paradis slovaque est un enchevêtrement de gorges dont certaines sont si étroites et encaissées qu’on ne peut emprunter leurs voies aménagées que dans le sens de la montée. Je me testerai dans deux des plus relevées avant de longer intégralement un canyon plus accessible et très couru des touristes.
En rouge, mon itinéraire dans le Paradis slovaque
Je pénètre dans le Paradis slovaque par Veľký Sokol, la plus longue de ses gorges, dont la première partie est plutôt tranquille.
L’entrée dans Veľký Sokol
L’entrée de la gorge…
…marquée par un abri en parfait état, tout comme la carte générale du Paradis slovaque qui y est affiché
A côté, un ingénieux abri secondaire
Un démarrage paisible, sauf peut-être en cas de montée des eaux
L’entrée dans la gorge véritable
Les choses sérieuses commencent après trois kilomètres ; on franchit alors une série d’escarpements, de falaises, de cascades, d’amas de troncs morts et de sections torrentielles du ruisseau par des aménagements parfois improbables. Rien d’insurmontable, même s’il faut avancer précautionneusement.
Les aménagements de Veľký Sokol
J’ai le droit à des troncs taillés…
…des échelles en bois…
…ou en fer…
…et des passerelles métalliques incrustées dans la roche
Deux heures d’effort soutenu et j’atteins les rives du Klauzy, la retenue d’eau centrale du Paradis slovaque.
Après 40 kilomètres de marche intensive, j’ai besoin de repos et m’installe dans l’abri surplombant le petit barrage du Klauzy, bien qu’il soit interdit d’y bivouaquer.
Au réveil, je suis le cours d’eau s’échappant du barrage.
Deux kilomètres plus loin, mon chemin croise l’entrée de Sokolia dolina, gorge qu’un panneau décrit comme la plus belle du Paradis slovaque. La présentation est trop tentante ; je m’engage dans un canyon recelant trois cascades dont celle, centrale, de Závojový, qui avec ses 80 mètres de hauteur n’a pas d’égale dans le parc.
Sokolia dolina
Première cascade et première échelle
Une seconde échelle…
…dangereusement bombée…
…conduit à un pont…
…qui enjambe une seconde chute d’eau…
…celle de Závojový…
…qu’on remonte ensuite par une série d’échelles…
…et de passerelles
La troisième cascade
De retour dans les hauteurs, je file vers la clairière de Kláštorisko, d’où l’on aperçoit nettement, grâce à un temps exceptionnel, la forteresse naturelle des Hautes Tatras.
J’en profite pour tester, avec un succès relatif, le zoom de mon nouveau smartphone.
Au bas de la clairière gisent les ruines d’un monastère cartésien du XIIIème siècle.
Quelques kilomètres plus loin s’étendent des gorges plus familiales de l’Hornád. Malgré la chaleur accablante et l’affluence touristique, je les parcoure de bout en bout.
Les gorges de l’Hornád
Les rives de l’Hornád
…forment un canyon…
…ou s’agglutinent des dizaines de familles en ce dimanche ensoleillé
Elles longent les parois du canyon par des chaînes…
…voire même des passerelles métalliques…
…et en dernier ressort, les contournent par la forêt
A plusieurs reprises, je quitte le fonds de la gorge pour ses hauteurs.
Panoramas sur le Paradis slovaque
Le chemin en balcon, d’abord enfoui dans les bois…
…en surgit soudainement…
…en surplomb du moulin de Letanovce
Au niveau de la partie la plus abrupte de la falaise…
…le belvédère de Tomášovský, le plus connu du Paradis slovaque
Sur les quais de la gare de Smižany s’achève une semaine de marche durant laquelle je n’aurai pu laver ma sueur abondante qu’à l’arrachée, dans quelques sources glacées des Basses Tatras. Autant dire que je piaffe d’impatience à l’idée de prendre une véritable douche dans un hôtel de Poprad, ville où je fais halte sur la route des Hautes Tatras.