Sommet des Dolomites, la Marmolada est hostile aux randonneurs : sa face sud est une falaise verticale, sa face nord un glacier réservé aux alpinistes. Je me contenterai d’apprécier ses pentes enneigées à distance, du chaînon qui lui fait face.
En rouge, mon itinéraire du groupe de la Marmolada à la Cima Lana
Ce chaînon herbeux complètement dégagé peut être longé de bout en bout au fil d’un sentier constamment perché au-delà des 2300 mètres. Une section reposante après dix jours de montée-descente.
Sur le sentier en balcon du Mesola
Au premier plan, le chaînon secondaire qui s’étire parallèlement à la Marmolada, visible au second plan
La première cime notable du chaînon, le Sass Ciapel
Quelques kilomètres plus loin, sous le refuge Luigi Gorza…
…un petit cirque abritant une cabane si détériorée que je ne peux m’y installer ; je campe juste à côté…
…avec vue sur le lac di Fedaia, qui se grossit des fontes de la Marmolada
Au matin, le sentier suit une pente de moins en moins accentuée…
…formant bientôt une molle dorsale…
…que je quitte au niveau du col de Crépe Rosse, avec la Cima Lana dans le viseur
Tout du long, j’ai pu contempler la Marmolada.
Panoramas sur la reine des Dolomites
Après une première saillie au niveau du mont Colac…
…les contreforts de la Marmolada s’élèvent…
…en un dôme complètement glacé…
…qui surplombe le lac di Fedaia
En amont du lac, deux crêtes rocheuses surgissent de la paroi, le Sas da les Doudesc et le Sas da les Undesc
…et une troisième ferme la Marmolada
Mon prochain objectif majeur, le groupe des Fanes, est distant de 10 kilomètres à vol d’oiseau. La voie directe contourne une montagne intermédiaire, la Cima Lana, que je préfère grimper, stimulé par la présence potentielle d’un refuge non gardé au sommet.
La Cima Lana
Sur ma route, le village de Pieve, idéal pour se remplir la besace.
Moins idéale est la sente non balisée qui joint le village au sommet. Si les troncs d’arbres de la première phase ne me stoppent pas, si des aménagement solides permettent de sortir victorieux des ravines rencontrées à mi-parcours, la dernière partie, sur une pente verticale au revêtement herbeux qu’un crachin inopportun a rendu très glissant, me fait prendre trop de risques. Je préfère redescendre au village et attaquer la Cima Lana par sa face orientale et une voie plus conventionnelle.
La crevasse renforcée de cordes
Au sommet, mon agacement s’estompe quand je découvre le confortable bivacco Brigita Alpina Cadore, pour une première nuit sous un toit après une semaine en tente. Cette cabane est d’autant plus providentielle que le mauvais temps fait son retour ; les précipitations ne cesseront plus jusqu’au lendemain soir. J’en profite pour m’accorder une journée de pause salvatrice, seul, à 2500 mètres d’altitude.
Vers la Cima Lana
La Cima Lana vue du nord-est…
…et du sud-est
Le bivacco Brigita Alpina Cadore, construit en hommage aux combattants italiens
En amont, une chapelle votive
Du sommet adjacent…
…vue vers le nord et le pic voisin du Setsas…
…sur les contreforts de la Cima Lana…
…derrière lesquels on distingue à l’ouest le groupe du Puez…
…et celui du Sella…
…vue sud-est vers le lointain mont Civetta, que je n’aurais pas l’occasion d’affronter…
…et vue est sur la crête de l’Averau…
…qui file vers le nord-est et mon prochain but, le groupe des Fanes
Peu avant le coucher du soleil, la pluie cesse enfin ; l’occasion d’une promenade vespérale vers un abri plus sommaire, en contrebas du Setsas, dont je bondis dès l’aube en direction du col de Valparola, porte d’entrée des Fanes.
Marche matinale sur le flanc du Setsas
Me voilà prêt à déguster un nouveau site dolomitique fameux: le parc naturel Fanes-Sennes-Braies !