Le parc national du Balkan central englobe précisément le segment de crête du Grand Balkan que j’ai ciblé. Je l’ai arpenté d’un bout à l’autre, d’est en ouest, avec deux premiers jours particulièrement fournis en terme de dénivelé.
En bleu, les deux jours de marche
La gare la plus proche de l’extrémité orientale du Balkan central est celle de Gabarevo, où me dépose à l’aube un train d’un autre âge.
La gare de Gabarevo, aussi décrépie que les précédentes
Dans cette région, le cordon montagneux du Grand Balkan est particulièrement élevé; il domine de presque 2000 mètres la vallée des Roses, où j’entame le trek. J’ai devant mois cinq bonnes heures d’ascension continue.
Le Grand Balkan vu de la vallée
Une grimpe introductive de 800 mètres en sous-bois et j’atteins le refuge de Sokolna, fermé pour l’année et sans source d’eau. J’espère qu’il en ira autrement pour les suivants!
A partir du refuge, le terrain est complètement dégagé. Plus aucun arbre ne voilera mes vues, ni ne me protégera d’un soleil brûlant.
A l’assaut du Grand Balkan
Au sortir des forêts…
…première perspective sur la vallée des Roses
Un sentier impeccable…
…me permet de dépasser le pic Ravnec…
…derrière lequel se dévoile la crête proprement dite…
…ou paissent de nombreux troupeaux de chevaux sauvages
Du haut de la crête, je découvre au nord sa branche principale…
…qui rejoint la mienne au niveau du sommet du Malak Kademlia
Du haut du Malak Kademlia, j’apprécie la suite du parcours
Sur l’autre flanc du Malak Kademlia, je rattrape enfin le tracé du Kom-Emine, qui file vers une vallée occupée par deux refuges gardés. Le premier est à l’abandon, le second ouvert. J’y découvre les prix imbattables de la Bulgarie: 12 euros pour une pinte d’arrivée, un dîner arrosé d’autres bières avec soupe, salade, viande et fromage maison, une nuit seul en dortoir et un déjeuner copieux. Deux semaines plus tôt, en Norvège, j’aurais eu droit, pour le même prix, à une omelette…
Le refuge Tazha
La vallée du refuge vu de l’est…
…et de l’ouest
Sa toiture en tôle
Sa terrasse
J’y dîne avec trois convives parcourant le Kom-Emine
La matinée suivante est consacrée à l’ascension du pic Botev, le point culminant du Grand Balkan, bien que sa silhouette se détache à peine du reste de la chaîne.
Vues diverses sur le pic Botev
Un immense émetteur télé coiffe son sommet. Il alimente les 2/3 du pays.
En contrebas du pic, un petit refuge où je mange moins bien que la veille.
Par la suite, la chaîne s’adoucit, tout en offrant d’immenses perspectives sur le nord de la Bulgarie.
Panoramas du nord-ouest au nord-est depuis la Vieille montagne
En début d’après-midi, la crête change soudain d’allure: finis les sommets herbeux étalés, place à un enchaînement de cinq cimes ramassées et minérales, dont la principale est le pic Kupen.
Autour du pic Kupen
Une dernière montée-descente herbeuse…
…et je découvre au loin…
…des pyramides plus escarpées…
…formant une crête aux flancs abruptes…
…couronnées d’une vague sente…
…qui file vers le pic Kupen…
…non sans proposer quelques passages techniques et exposés
Depuis la suite de la crête, vues rétrospectives sur le pic Kupen
Au niveau du pic Levski, alors que la montagne, de nouveau douce, s’apprête à s’affaisser en un plateau forestier, je tombe sur un abri minuscule où passer la nuit.
J’y achève deux jours de marche à fort dénivelé (plus de 4000 mètres en tout). Les deux suivants se distingueront plutôt par leur kilométrage.