Krk est la plus grande et peuplée des îles croates. J’avais prévu d’en faire le tour, avant de prolonger le plaisir dans les îles de Cres et Lošinj. Le rebond automnal de l’hystérie sanitaire en décidera autrement. La France se reconfine soudain; la Grèce menace de le faire, et de m’empêcher d’y entrer. Sous pression, j’annule en catastrophe mon transit en Bretagne, réserve le premier vol Zagreb – Athènes et n’ai que deux jours pour visiter la partie la plus intéressante de Krk, sa côte méridionale.
Mes deux jours de marche à Krk (lien openrunner)
Arrivé de Rab à l’aube, je file plein est sur une sente boisée typiquement méditerranéenne.
Dix kilomètres entre les murets
De temps en temps, les bois laissent place à des champs d’oliviers bien entretenus.
Les oliveraies de Krk
Tout comme celles de Korčula et Rab, l’île de Krk tient son nom d’un port médiéval fortifié autour duquel s’organise depuis des siècles la vie locale.
La cité de Krk
La baie qui l’abrite
Le front de mer…
…garde des traces de l’ancien rempart
En son centre, le château Frankopan
Une tour du XVème siècle
Deux églises au sommet de la butte de Krk
Passée la ville de Krk, j’insiste sur la côte, de crique en crique.
Je butte finalement sur la baie circulaire de Puntarska Draga. En faire le tour demande une bonne heure d’effort, alors que le village où je compte camper, Punat, n’est distant que d’un kilomètre à vol d’oiseau.
Le lendemain, je me hisse sur un plateau karstique perché à 500 mètres d’altitude et formant la pointe sud-est de l’île.
Durant l’ascension, vue sur la côte sud de Krk, dont je proviens
La moins indistincte des bosses du plateau, le mont Obzova, est le sommet de l’île.
Les étendues calcaires autour du mont Obzova
A mesure qu’il s’étire vers le sud, le plateau s’affaisse et se resserre en une pointe désignant, au-delà des eaux, la petite île inhabitée de Prvić.
A l’approche de Prvić
A l’ouest, le plateau s’effondre plus soudainement en une vallée allongée.
Délimitée des deux côtés par de puissantes falaises, elle va s’élargissant vers la mer. Pendant plusieurs heures, je vais la longer des hauteurs, avant de repiquer vers le village qui occupe ses côtes, la station balnéaire de Baška.
La vallée de Baška vue du nord au sud
Dans ce village désert s’achève cinq mois de marche riches en émotion à travers les monts d’Europe. Un bus relie Baška au continent à la capitale croate, Zagreb, dernière d’une dizaine de métropoles méditerranéennes visitées entre mes treks montagnards.