L’odyssée pédestre (2021-2023)

(MAJ du 12/1/23)

L’odyssée pédestre, mon projet ultime, aboutissement d’une décennie de randonnée, consiste en un tour intégral d’Europe à pied et en solitaire.

Il s’étale sur presque trois ans. Ses lignes directrices : marcher d’un bloc, intensivement, sans coupure prolongée en hiver ; n’avancer qu’à pied et en bateau ; pousser au maximum l’autonomie, en portant le gros de ma nourriture et en bivouaquant presque systématiquement ; ne jamais demander autre chose que de l’eau aux locaux croisés en chemin, même si j’accepte ce qu’ils m’offrent d’eux-mêmes ; explorer chaque région majeure du continent ; enfin et surtout, emprunter les trajectoires les plus montagnardes et sauvages possibles.

Ce dernier objectif a guidé pour l’essentiel l’élaboration de mon itinéraire. Au départ de Dijon et en passant par 30 pays, ledit itinéraire traverse de part en part, par les voies les plus aériennes, tous les grands massifs continentaux (Alpes, Pyrénées, Carpates, Balkans, Apennin, cordillères espagnoles), mais aussi de nombreux massifs secondaires (Morvan, Ardennes, Jura, Vosges, Massif central, Péloponnèse, Rhodopes, monts portugais, thraces, tchèques et germains), des portions du littoral européen parmi les plus iconiques (côte galicienne, portugaise, amalfitaine, dalmate, lycienne, anglaise et bretonne) et une quarantaine d’îles dont les quatre les plus montagneuses (Crète, Corse, Sardaigne et Sicile). J’ai agencé le tout de sorte à me situer dans les régions méditerranéennes en hiver et continentales en été, afin de subir au minimum le froid, la chaleur, la pluie et surtout l’enneigement.

Au total, c’est plus de 25 000 kilomètres qui m’attendaient, soit six fois la distance du Pacific Crest Trail, la plus célèbre grande randonnée du monde. A l’heure où j’écris ces lignes, le 12 janvier 2023 sur l’île de Paros, j’ai déjà deux ans de marche et 17300 kilomètres dans les jambes, avalés à une moyenne quotidienne de 28,5 kilomètres et 1060 mètres de dénivelé positif, en bivouaquant neuf nuits sur dix. Me reste à remonter les îles égéennes en direction de la Bulgarie puis des Carpates, avant de filer vers l’ouest et mon objectif final, la ville de Rennes, dont je suis originaire et que je devrais atteindre en novembre.

La première carte jointe donne une idée d’ensemble du tracé ; les suivantes détaillent une à une les 5 grandes régions européennes déjà arpentées, assurément les plus exigeantes, celle où je me trouve actuellement, l’Hellénie, et les 4 encore au programme. Bientôt la fin d’un rêve éveillé !

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