Le projet surpassé “Deux-Cents-Jours”

La grande randonnée des Deux-Cents-Jours, mon projet solitaire central, n’est pas encore arrêté dans tous ses aspects. Et peut-être ne le sera-t-il jamais véritablement, l’improvisation jouant, du fait de sa nature, une grande part dans sa réalisation. Je distinguerai ce qui est assuré ou quasiment assuré de ce qui ne l’est pas.

Éléments certains du projet

Le premier élément certain du projet est son concept : il s’agira d’un voyage à travers l’Europe durant lequel j’alternerai de petites randonnées urbaines à la journée avec des randonnées rurales étalées sur deux à quinze jours, le passage d’une site à l’autre se faisant en auto-stop, en train ou en bus.

Autre assurance, sa date : il se déroulera en 2019 ou en 2020, de début avril à mi-octobre, soit sur une durée approximative de deux cents jours. Pour me l’aménager, j’espère obtenir de mon patron un congé sabbatique de six mois, auquel j’ajouterai quelques semaines de congés payés.

Les contraintes budgétaires ne devraient pas être de nature à me freiner. J’espère avoir mis de côté 10 000 euros avant mon départ et devrais au moins disposer des 4/5ème, soit 8 000 euros, somme que je considère comme un minimum pour payer les six mois de loyer dont je devrai m’acquitter durant mon absence, et bien sûr pour me nourrir, me transporter de pays en pays, visiter quelques lieux touristiques payants et parfois me loger.

Troisième élément à peu près assuré : je ne modifierai pas mon matériel du fait de la longueur du voyage. Je me contenterai de mon sac Kinpu San de 40 litres, de mon système de couchage actuel, d’un seul set de rechange de mes vêtements, et en l’absence de réchaud, la semoule mangée froide restera la base de mon alimentation quand je m’éloignerai de la civilisation.

Dernier élément, de tous le plus important : j’ai déjà arrêté la liste des pays européens qui m’intéressent en bleu sur la carte suivante, et l’ordre dans lequel je les visiterai, tel qu’il est défini en légende.

Ceci établi, mon projet compte encore des aléas qu’il me faut établir en l’examinant plus en détails.

Éléments incertains du projet

Les incertitudes du projet tournent toutes autour du choix de mes étapes. J’ai pour objectif de rester quelques jours dans chaque pays visité, mais ne puis accorder, si je veux arriver au terme du voyage, plus d’une dizaine de jours en moyenne à chacun d’entre eux, ce qui impose de nombreuses restrictions. La carte suivante montre une version maximaliste de l’état actuel des choix que j’ai opéré, les sites urbains étant symbolisés par des ronds oranges et les sites naturels par des ronds rouges :

Je suivrai certainement cette trajectoire dans ses grandes lignes, dans le sens Italie-Allemagne, mais il n’est pas certain que je puisse joindre tous mes objectifs, surtout que je compte les rallier le plus possible par la technique aléatoire de l’auto-stop, afin d’économiser mon argent, et ne prendre que par défaut des bus et des trains.

En cas de retard sur mon planning, je sacrifierai le final, à partir de la forêt de Thuringe ; au lieu d’explorer plus avant l’Allemagne, puis le Luxembourg et la Belgique, je pourrais, depuis l’Elbsandstein, directement me rendre à Nuremberg, ou s’achèverait alors mon voyage.

A ce sacrifice conséquent, d’autres pourraient s’adjoindre ou se substituer, qu’ils concernent l’un des deux massifs bulgares, l’une des îles croates ou l’une des étapes urbaines prévues en Roumanie, en Hongrie ou en République tchèque. Il est certain en tout cas que je ne raboterai pas la partie italienne, déjà bien trop réduite par rapport à ce que j’aurais désiré faire.

Une autre incertitude, liée à la première, consiste dans le choix des étapes que j’accomplirai avec mon frère Ivonig. Au vu du parcours actuel, et en supposant que je le mène à son terme, il pourrait m’accompagner sur quatre séquences :

-un week-end en Italie, destiné à visiter ensemble Florence ou Venise ;

-une dizaine de jours, probablement fin-mai, au départ de Dubrovnik, afin de découvrir ensemble le site monténégrin de Kotor, puis d’accomplir une randonnée en boucle dans les Pics des Balkans, à cheval sur le Monténégro, l’Albanie et le Kosovo ; je laisserai ensuite mon frère à l’aéroport de Pogdorica avant de bifurquer vers la Macédoine ;

-une dizaine de jours, probablement mi-aout, au départ de Bratislava, dans le but d’explorer ensemble le massif des Tatras, à cheval sur la Slovaquie et la Pologne, puis la ville de Cracovie, d’où il rentrerait en France pendant que j’obliquerais vers la République tchèque ;

-trois jours dans les Ardennes, afin de rallier, depuis Bastogne, le château de Bouillon, final de mon voyage.

Bref, si les contours du projet sont nets, son contenu reste à préciser. Le flou s’étend même aux étapes actuellement définies, le tracé des randonnées à effectuer dans les 17 sites naturels traversés n’étant pas encore établi. Je suis d’ailleurs ouvert à toutes les suggestions !

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