La boucle que nous avons programmé à Tinos s’étale sur quatre jours, une durée alors inédite. Il nous faut d’abord rejoindre, depuis le port de la Chora et au prix d’un détour par Arnados, le village de Falatados, situé sur un plateau intérieur, à l’est de l’île. Nous comptons en faire pour trois nuits notre quartier général, d’où nous vadrouillerons dans les alentours, le deuxième jour vers l’est, en direction de Livada, le troisième jour vers le nord ouest en direction de Volax et d’Agapi, pour finalement redescendre le quatrième vers la Chora, au terme d’un parcours circulaire autour de la montagne du Xobourgo, piton rocheux qui s’élève au centre de l’île.
Les deux premiers jours de marche
Nous débarquons en pleine canicule dans le port de la Chora, où se trouve la Panagia Evangelista, haut lieu de pèlerinage des orthodoxes ; depuis les quais, les plus fervents y montent à genoux par la longue avenue Megalocharis. Nous avons d’autres préoccupations et entamons sans tarder l’ascension vers ce village fortifié qu’est le couvent de Kechrovouni. Durant la montée, nous traçons notre route à travers des terres très construites ; ce n’est qu’au-delà du couvent que l’île nous révélera ses charmes.
L’ascension vers le couvent de Kechrovouni
Le port de la Chora
L’avenue Megalocharis, qui mène à la Panagia Evangelista, vaguement visible au fond.
Le monopati grimpant vers Kechrovouni ; au fond, la montagne de Xobourgo
Une chapelle cubique typique de Tinos
La façade du couvent de Kechrovouni
L’intérieur du couvent
Avant de nous enfoncer dans l’intérieur du pays, nous faisons un détour par le village d’Arnados, connu pour ses passages voûtés. Et en effet, nous visitons un village étonnant, structuré par une voirie en tunnels ceinturant une place centrale où festoient les habitants.
Le village d’Arnados
En arrière-plan, le village; au premier plan, un pigionnier typique de Tinos
La fête au village
Le premier d’une série de passages voûtés.
Quelques passages voûtés
La fontaine sur laquelle ils débouchent
Sur un mur du village, les armoiries d’une famille patricienne de Venise qui le dominait autrefois
Notre visite d’Arnados terminée, nous franchissons la montagne dans laquelle le village est niché et nous enfonçons à l’intérieur du pays. Se présente devant nous un vallon encaissé et verdoyant, parsemé de nombreux villages. Nous passons de l’un à l’autre, sans oublier de nous perdre, et après avoir anarchiquement dépassé Tzados, puis Kechros, enfin Steni, nous arrivons à Falatados, où nous attend un lit douillet.
Les villages orientaux de Tinos
Le village de Karya, vue depuis la montagne que nous franchissons ; au loin, le sommet du Xobourgo
L’église de Kechros
Le village de Steni
Une église de Steni
Le village de Falatados
Un passage voûté dans le village de Falatados
Au petit matin, nous partons vers l’est et la plage de Livada, sur les flancs d’une montagne jonchée d’énormes blocs de granit polis, émaillés d’épineux en fleurs ; un paysage lunaire qu’on ne peut admirer ailleurs qu’à Tinos. Les monopatis que nous empruntons en compagnie d’un chien survolté nous conduisent bientôt au cœur du chaos granitique, et nous descendons ainsi jusqu’au vallon de Manganari.
La descente lunaire vers Manganari
Le début de la descente
Au loin, le chaos granitique où nous allons nous enfoncer
Le flanc de montagne que nous longeons
Un chien fou se prend d’amitié pour Sacha
Notre chemin s’infiltre entre des blocs de granit…
…parfois énormes
Le vallon fleuri où nous nous piquons de temps à autre
Une chapelle minuscule sur notre route
Un passage en sous-bois
Gros plan sur le chaos granitique
La descente s’achève bientôt
L’arrivée sur le site de Manganari
La rivière traversant Manganari
Avant de retourner à Falatados par une voie alternative empruntant l’autre flanc du vallon, nous prolongeons notre marche jusqu’à la plage de Livada, dans un labyrinthe de blocs rocheux, parsemé de flaques où s’égaillent les tortues d’eau. La plage est d’autant plus pittoresque qu’un étang d’eau douce la complète ; nous nous baignons sans allant, refroidis que nous sommes par les bourrasques de vent.
L’aller-retour vers la plage de Livada
Le vallon pierreux qu’il s’agit de traverser pour accéder à la plage
Quelques tortues d’eau douce fuyant à notre passage
Un des étangs que nous dépassons durant la descente
Le final vers une plage…
…où végètent des oies près d’un étang
Sacha se détendant sur la plage de Livada
Vue sur le Tsiknias, sommet de l’île, depuis la plage
Une pause pique-nique, et nous voilà repartis sur nos traces. C’est au-delà de Manganari, dans un sous-bois, que nous nous écartons du sentier de l’aller pour une voie nouvelle qui remonte jusqu’au village de Myrsini, étalé sur les flancs d’une montagne qu’il nous faut franchir pour redescendre à Falatados. Notre mémorable journée finit en beauté quand le restaurateur chez qui nous logeons nous sert la meilleure côte de porc de notre vie ; nous l’arrosons copieusement d’un bon vin blanc local !
Le retour à Falatados
Nous repartons sur nos traces…
…le sous-bois où nous prenons une alternative
Nous voilà de l’autre côté du vallon descendu le matin
Le beau chemin en escalier qui nous mène à Myrsini
Le village de Myrsini
Sacha et moi dévorant une légendaire côte de porc