Cinquième voyage cycladique (juin 2014) – 2/6 – premiers jours à Tinos

La boucle que nous avons programmé à Tinos s’étale sur quatre jours, une durée alors inédite. Il nous faut d’abord rejoindre, depuis le port de la Chora et au prix d’un détour par Arnados, le village de Falatados, situé sur un plateau intérieur, à l’est de l’île. Nous comptons en faire pour trois nuits notre quartier général, d’où nous vadrouillerons dans les alentours, le deuxième jour vers l’est, en direction de Livada, le troisième jour vers le nord ouest en direction de Volax et d’Agapi, pour finalement redescendre le quatrième vers la Chora, au terme d’un parcours circulaire autour de la montagne du Xobourgo, piton rocheux qui s’élève au centre de l’île.

 Les deux premiers jours de marche

Nous débarquons en pleine canicule dans le port de la Chora, où se trouve la Panagia Evangelista, haut lieu de pèlerinage des orthodoxes ; depuis les quais, les plus fervents y montent à genoux par la longue avenue Megalocharis. Nous avons d’autres préoccupations et entamons sans tarder l’ascension vers ce village fortifié qu’est le couvent de Kechrovouni. Durant la montée, nous traçons notre route à travers des terres très construites ; ce n’est qu’au-delà du couvent que l’île nous révélera ses charmes.

L’ascension vers le couvent de Kechrovouni

Le port de la Chora

L’avenue Megalocharis, qui mène à la Panagia Evangelista, vaguement visible au fond.

Le monopati grimpant vers Kechrovouni ; au fond, la montagne de Xobourgo

Une chapelle cubique typique de Tinos

La façade du couvent de Kechrovouni

L’intérieur du couvent

Avant de nous enfoncer dans l’intérieur du pays, nous faisons un détour par le village d’Arnados, connu pour ses passages voûtés. Et en effet, nous visitons un village étonnant, structuré par une voirie en tunnels ceinturant une place centrale où festoient les habitants.

Le village d’Arnados

En arrière-plan, le village; au premier plan, un pigionnier typique de Tinos

La fête au village

Le premier d’une série de passages voûtés.

Quelques passages voûtés

La fontaine sur laquelle ils débouchent

Sur un mur du village, les armoiries d’une famille patricienne de Venise qui le dominait autrefois

Notre visite d’Arnados terminée, nous franchissons la montagne dans laquelle le village est niché et nous enfonçons à l’intérieur du pays. Se présente devant nous un vallon encaissé et verdoyant, parsemé de nombreux villages. Nous passons de l’un à l’autre, sans oublier de nous perdre, et après avoir anarchiquement dépassé Tzados, puis Kechros, enfin Steni, nous arrivons à Falatados, où nous attend un lit douillet.

Les villages orientaux de Tinos

Le village de Karya, vue depuis la montagne que nous franchissons ; au loin, le sommet du Xobourgo

L’église de Kechros

Le village de Steni

Une église de Steni

Le village de Falatados

Un passage voûté dans le village de Falatados

Au petit matin, nous partons vers l’est et la plage de Livada, sur les flancs d’une montagne jonchée d’énormes blocs de granit polis, émaillés d’épineux en fleurs ; un paysage lunaire qu’on ne peut admirer ailleurs qu’à Tinos. Les monopatis que nous empruntons en compagnie d’un chien survolté nous conduisent bientôt au cœur du chaos granitique, et nous descendons ainsi jusqu’au vallon de Manganari.

La descente lunaire vers Manganari

Le début de la descente

Au loin, le chaos granitique où nous allons nous enfoncer

Le flanc de montagne que nous longeons

Un chien fou se prend d’amitié pour Sacha

Notre chemin s’infiltre entre des blocs de granit…

…parfois énormes

Le vallon fleuri où nous nous piquons de temps à autre

Une chapelle minuscule sur notre route

Un passage en sous-bois

Gros plan sur le chaos granitique

La descente s’achève bientôt

L’arrivée sur le site de Manganari

La rivière traversant Manganari

Avant de retourner à Falatados par une voie alternative empruntant l’autre flanc du vallon, nous prolongeons notre marche jusqu’à la plage de Livada, dans un labyrinthe de blocs rocheux, parsemé de flaques où s’égaillent les tortues d’eau. La plage est d’autant plus pittoresque qu’un étang d’eau douce la complète ; nous nous baignons sans allant, refroidis que nous sommes par les bourrasques de vent.

L’aller-retour vers la plage de Livada

Le vallon pierreux qu’il s’agit de traverser pour accéder à la plage

Quelques tortues d’eau douce fuyant à notre passage

Un des étangs que nous dépassons durant la descente

Le final vers une plage…

…où végètent des oies près d’un étang

Sacha se détendant sur la plage de Livada

Vue sur le Tsiknias, sommet de l’île, depuis la plage

Une pause pique-nique, et nous voilà repartis sur nos traces. C’est au-delà de Manganari, dans un sous-bois, que nous nous écartons du sentier de l’aller pour une voie nouvelle qui remonte jusqu’au village de Myrsini, étalé sur les flancs d’une montagne qu’il nous faut franchir pour redescendre à Falatados. Notre mémorable journée finit en beauté quand le restaurateur chez qui nous logeons nous sert la meilleure côte de porc de notre vie ; nous l’arrosons copieusement d’un bon vin blanc local !

Le retour à Falatados

Nous repartons sur nos traces…

…le sous-bois où nous prenons une alternative

Nous voilà de l’autre côté du vallon descendu le matin

Le beau chemin en escalier qui nous mène à Myrsini

Le village de Myrsini

Sacha et moi dévorant une légendaire côte de porc

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