Deux petites journées de marche ne sont pas de trop pour visiter le site de Sintra.
Le premier élément architectural d’exception de Sintra, c’est le centre historique en lui-même, un agglomérat de villas multicolores bâties au flanc d’un massif rocheux, sur un promontoire ceinturé de vallons.
La ville de Sintra
Le centre historique, vu depuis le sommet du massif
Le centre historique et le massif qui le surplombe, vus depuis Portela de Sintra
Vue sur les façades et le massif rocheux depuis la place centrale
La route menant au village attenant de Portela de Sintra
Les maisons du centre historique font demi-cercle autour du Palais national de Sintra, un édifice maintes fois remanié depuis l’époque musulmane et chapeauté par deux cheminées coniques singulières.
Le Palais national de Sintra
Photographié par un temps moyen…
…voire mauvais…
…voire très mauvais
Outre quelques églises, la ville et les pentes boisées alentours sont émaillées de villas aussi hétéroclites par leurs formes que leurs couleurs. Les plus spacieuses, les quintas, sont entourés de jardins étendus.
Chapelles et villas de Sintra
L’église de Santa Maria
L’église paroissiale de Sao Pedro
L’hôtel de ville
Le Chalet Biester
La Villa Sassetti
D’autres villas
Tous ces édifices peuvent être contemplés depuis l’enceinte supérieure du château des Maures, une énorme muraille médiévale trônant au sommet du massif rocheux dominant la ville.
Le château des Maures
Vue, depuis Sintra, sur la muraille et ses tours crénelant le sommet du massif
Le château vue depuis l’autre côté du massif
Une des entrées de l’enceinte inférieure de la muraille
Le chemin menant à l’enceinte supérieure
La muraille supérieure vue depuis la cour
La cour du château
On peut faire le tour de la muraille par un chemin de ronde intact jalonné de tours massives. Juché sur l’une d’entre elles, on bénéficie d’un panorama sur toute la ville, sur le reste du parc et ses palais isolés et sur des terres s’étendant jusqu’à l’océan.
Le chemin de ronde du château des Maures
L’accès au chemin de ronde
Le point le plus élevé du chemin de ronde
La descente commence ; en haut à droite, le Palais national de Sintra ; en haut à gauche, le palais de la Regaleira
Vue rétrospective sur le chemin parcouru ; en arrière plan, le Palais national de Pena
Le plus beau pan de la muraille, incrusté dans la roche
L’entrée du donjon
Les ruines du donjon
Vue sur la muraille et le Palais national de Pena depuis le donjon
L’endroit où s’achève le chemin de ronde
La colline du château des Maures est elle-même dominée par un autre massif, le plus élevé du parc de Sintra. Sur l’un de ses sommets secondaires a été édifié le château le plus emblématique de la région, le Palais national de Pena, dont le massif dans son entier constitue le parc.
Avant de visiter le palais en lui-même je parcoure cet immense jardin, truffé comme celui de Monserrate de plantes exotiques et d’éléments architecturaux excentriques. Mon premier objectif est le point culminant du site et de tout le parc naturel de Sintra, le sommet de la Cruz Alta, sur lequel a été érigé une croix blanche en bois sculpté. De l’endroit, un des seuls où la vue n’est pas voilée par la forêt, je peux admirer tranquillement le Palais National de Pena, tout droit sorti d’un dessin animé.
La montée vers la Cruz Alta
Les chemins pavés qui louvoient dans le jardin de Pena
La Statue du Guerrier
La Cruz Alta
Vue sur le palais depuis le sommet
Un épisode pluvieux interrompt ma contemplation et m’oblige à me réfugier dans la forêt. Durant la descente, je m’autorise un premier détour par la grotte de Monge, amas rocheux d’où l’on bénéficie d’autres vues sur le palais, puis un second par le chalet de la Comtesse d’Edla, un pavillon romantique dont les façades sont couvertes de troncs de liège non façonnés. J’arrive ainsi dans le Val des Lacs, où une rivière coule en escalier, d’étang en étang. Du vallon, on peut admirer le palace sous d’autres angles.
La descente vers le Val des Lacs
Vue sur le château des Maures durant la descente
Le Palais national de Pena vu depuis la grotte de Monge
Le chalet de la Comtesse d’Edla
Le Val des Lacs
Vue sur le palais depuis le vallon
Ma boucle dans les jardins achevée, je repique vers le Palais national de Pena, édifié au XIXème siècle par le roi Ferdinand de Saxe-Cobourg-Gotha. S’il se rapproche de celui de Monserrate par son architecture syncrétique et son aspect mi-kitsch, mi-onirique, il en diffère totalement par son gigantisme, sa bigarrure et son aspect déstructuré. Il ressemble à un jouet pour enfant monstrueux; en émane une atmosphère à la Lewis Carroll, à la fois enchanteresse et inquiétante. En se dirigeant vers la double entrée de son enceinte, on peut en observer les contreforts surréalistes.
Vers l’entrée du Palais national de Pena
La rampe d’accès au palais
Plan d’ensemble de la façade
Les contreforts centraux
La première entrée
Entre la première et la seconde entrée
Bien que son architecture paraisse complètement anarchique, le palais en lui-même comprend trois parties, dont les façades se distinguent par leur couleur dominante. L’aile sud, jaune, est dominée par une tour ronde à coupole qui est l’élément architectural le plus célèbre du palais. L’aile nord, rouge en sa partie supérieure et surmontée d’une tour carrée, a été édifiée sur les bases d’un ancien monastère. La partie centrale, semblable à la façade principale d’une cathédrale gothique, est couverte d’une mosaïque bleue-grise arabisante. Entre ses deux tours, en passant sous une sculpture de Triton, on accède à la cour intérieure du palais, d’où l’on peut admirer toute la région depuis un belvédère.
Le Palais national de Pena
L’aile sud et sa fameuse tour ronde
La partie centrale bleue-grise
L’aile nord et sa tour rouge carrée
Entre les deux tours centrales, on pénètre dans la cour intérieure
La cour intérieure et son belvédère
Gros plan sur la tour, point culminant du palais
L’ancien cloître du monastère
Une salle intérieure
La chapelle
Outre les palais de Monserrate et de Pena, j’en ai visité un troisième, celui de la Regaleira, dont l’architecture, tout aussi extravagante, se veut cependant moins syncrétique qu’imprégnée d’ésotérisme gothique et de références à la symbolique franc-maçonne. Contrairement aux deux autres, il n’a pas été édifié sur un promontoire entouré de jardins, mais en contrebas desdits jardins, qui s’étendent sur une pente abrupte qu’on gravit, de monuments en monuments, jusqu’à une sorte de puits initiatique à neuf paliers. Si on s’y enfonce, on peut atteindre plusieurs tunnels qui débouchent sur différents sites du parc.
Le palais de la Regaleira
Le palais vu depuis l’entrée
Gros plan sur le palais
Une cheminée sculptée à l’intérieur du palais
La chapelle vue depuis le palais
La même chapelle, avec Sintra en fond
La tour de la Regaleira
Le portail du Gardien
Le puits initiatique
Gros plan sur un palier du puits initiatique
De même que les photos que j’en ai tiré, ma visite du palais de la Regaleira, entreprise au soir du troisième jour, a été gâchée par le pire épisode pluvieux du séjour. Les deux jours suivants, consacrés à la visite de la ville et des autres palais, ont eux aussi été très arrosés, comme le sera encore le sixième, durant lequel je traverserai la ville de Lisbonne.