Moins majestueuse que la septentrionale, la côte orientale de Minorque reste charmante jusqu’aux abords de la ville de Mao, d’autant plus que le tracé qui la longe fait de réguliers faux bonds dans les terres, à travers quelques collines et lagunes protégées.
En rouge, mon parcours sur la côte orientale
Depuis mon abri nocturne, il me faut marcher 6 bons kilomètres pour enfin m’extirper d’une dernière série de stations balnéaires. Non content d’être laides, elles sont si dépeuplées que je ne trouve pas un endroit où recharger mes gourdes, toutes presque vides.
D’une station balnéaire l’autre
Son Parc
Arenal d’en Castell
Enfin la nature !
Je m’enfonce dans les terres le long d’une crique profonde se prolongeant en marais salants. Les collines alentour sont particulièrement préservées ; en 5 kilomètres, je ne croise aucune route, et une ou deux habitations tout au plus.
Un premier détour dans les terres
La baie profonde de Port d’Aldaia
Une bicoque la bordant, sur le parvis duquel j’aurais aimé passé la nuit
Ses Salines
Un piton rocheux dominant la saline
Le chemin s’enfonce…
…dans des collines sauvages
Une habitation près de Cala Caldes
Les derniers arpents du sentier
De retour sur la route asphaltée menant à Cap de Favaritx, extrémité nord-est de l’île, je croise quelques chasseurs qui, à mon grand soulagement, on de quoi recharger ma gourde. C’est l’esprit libre que j’atteins la pointe, sur laquelle se dresse fièrement le phare du même nom.
Le phare de Favaritx
Au-delà du phare, le tracé repique définitivement vers le sud, parfois à distance du bord de mer. Il traverse alors le parc naturel de s’Albufera des Grau, et ses collines arrondies consacrées au pâturage.
La paisible côte orientale
La plage de Capifort
Quelques collines verdoyantes…
…ou végètent des centaines de moutons
La baie circulaire de Cala Rambles
Vue en arrière depuis Cala Rambles
Depuis la plage de Fondejador de en Llenès…
…on peut observer les ruines de la tour d’es Colomar
A l’approche du village d’es Grau, on traverse la lagune qui a donné son nom au parc.
La lagune de s’Albufera
Elle borde le village d’es Grau
La lagune
On s’y balade sur des voies aménagées, parfois boisées…
…parfois bétonnées
Une heure de transition et me voilà de retour sur le front de mer. Quelques kilomètres plus loin, le sentier me dépose au village de sa Mesquida. Après avoir repéré la terrasse couverte d’une résidence inhabitée où passer la nuit, je me baigne longuement sous la protection du Morro de Tramuntana, un promontoire rocheux perçant les flots.
Vers sa Mesquida
Je rejoins une côte…
…aux couleurs ternes et à la végétation éparse
La crique de Macar de Binillauti, vue du nord…
…et du sud
Derrière le Morro de Tramuntana, on aperçoit sa Mesquida
Sa Mesquida
Le fort de sa Mesquida
Près du fort, je repère une terrasse abritée…
…où installer ma couche
Le Morro de Tramuntana
En avance sur mes temps de passage, je ne suis qu’à deux heures de marche du centre-ville de Mao, bâti sur le versant sud d’une baie étroite et profonde d’une demi-douzaine de kilomètres. Au petit matin, déboulant de l’autre côté de la baie, je peux observer la capitale de Minorque dans toute son étendue.
Mao vue de la baie
Vue d’ensemble
La ville historique
Elle est bâtie sur une falaise qui surplombe la baie de vingt bons mètres
Les façades la vieille ville vue du bas des falaises
Une entrée monumentale implantée dans un affaissement de la falaise
J’ai tout le temps de déambuler dans une ville riche en vieux monuments.
Le centre-ville de Mao
La Plaça d’Espanya, la plus jolie de la ville, dominée par l’église de Santa Maria
Depuis cette place, vue sur l’église des Carmes
La façade centrale de l’église des Carmes, comprenant un cloître transformé en halles marchandes
Une ancienne église, devenue le musée de Minorque
La Parroquia de la Concepcio
Le Portal de Sant Roc, ancienne entrée de la ville fortifiée
Rues typiques
Quelques longues heures de végétation et je me dirige vers l’aéroport, situé à quelques kilomètres du centre historique. A la sortie de la ville, je me fais un dernier plaisir en empruntant de vieux sentiers qui, fait inédit, me déposent directement au pied de l’aérogare.
Arrivée royale à l’aéroport
Un vieux sentier…
…flanqué de murs de pierre en parfait état…
…me conduit sans transition à l’aéroport
Une escale nocturne à Barcelone et je retourne affronter la grisaille de l’hiver breton, après deux semaines enchanteresses dans les Baléares. Il va me falloir ronger mon frein, plusieurs mois devant s’écouler avant mes prochaines aventures pédestres.