Lutte hivernale dans la Sierra Nevada (décembre 2018) – 1/7 – visite de Grenade

Je destine le premier jour du trek à la visite de Grenade, et la matinée du second à celle de l’Alhambra, l’impressionnante citadelle bâtie sur l’une des collines qui domine la cité.

S’étalant au pied de la Sierra Nevada et sur ses premiers contreforts, les trois quartiers qui forment le cœur historique de Grenade, le Centro, le Realejo et l’Albaicín, se joignent au niveau de la place d’Isabelle la Catholique, près de laquelle trône le monument le plus massif de la ville, la cathédrale de l’Incarnation.

Le centre-ville

Le centre vu des abords de la Chartreuse de Grenade

Ladite Chartreuse

Vue du centre depuis l’Alhambra ; au milieu de la photo, la cathédrale de l’Incarnation

La façade de la cathédrale, semblable à un arc de triomphe

Son dôme, et à gauche, la chapelle royale

Détail de l’ornementation de la chapelle

Face à la chapelle royale, le palais de la Madraza

Dans une rue annexe, les façades travaillées du souk de l’Alcaicería

C’est ailleurs que Grenade réserve ses plus belles surprises, sur deux collines qui se font face à l’est du centre-ville, celles de l’Albaicín et de l’Alhambra. Un vallon profond et étroit les sépare, au creux duquel coule la rivière du Darro. La ruelle pavée qui longe sur des centaines de mètres ce cours d’eau par sa rive droite peut sans mal être considérée comme la plus belle de la ville ; la foule ne s’y trompe pas, qui s’y presse du matin au soir.

La rue du Dallo

L’arrivée dans la rue par le centre-ville ; à droite, l’église de San Gil y Santa Ana

Une voie pavée avec murs de soutènement file sur la rive droite, du côté de l’Albaicín ; de l’autre, les façades reposent directement du lit du ruisseau

Le premier pont

Une ruelle montant vers l’Albaicín vue du premier pont

Le second pont

La colline qui s’élève au nord de la rue du Dallo abrite le plus emblématique quartier de Grenade, l’Albaicín, un labyrinthe de ruelles piétonnes qui louvoient entre de vieilles demeures aux toits de tuile aplatis et aux façades blanchies dont les portes, fenêtres et autres rebords mettent souvent en avant le vert foncé andalou. On y navigue au hasard, transitant entre venelles tortueuses et places plus dégagées sur lesquelles flânent les badauds.

L’Albaicín

Vue centrale depuis l’Alhambra ; au sommet, l’église de San Nicolas, jouxtant le plus fameux belvédère de la ville

L’ouest du quartier, dominé par l’église de San Miguel Bajo ; tout en bas, les façades bordent le Darro

L’est du quartier, vu depuis les Palais Nasrides

La place paisible de San Miguel Bajo, du nom de l’église qui la borde

Une troisième église dédiée à San Cristobal, près d’un autre belvédère

Le palais de los Cordova

L’entrée de ce palais

Une rue typique de l’Albaicín, avec la citadelle de l’Alhambra en arrière-plan

Une autre ruelle, d’où l’on aperçoit le palais du Généralife

En amont de l’Albaicín, la vallée du Darro disparaît dans les montagnes de la Sierra Nevada

Depuis les belvédères de l’Albaicín, en premier lieu celui de San Nicolas, on jouit d’une vue extraordinaire sur la colline de l’Alhambra, tout du long couverte d’un complexe palatial que de hauts murs crénelés encerclent complètement. C’est d’ici que je me fais une première idée d’une muraille monumentale que je pourrai observer sous toutes ses coutures le matin suivant.

L’enceinte fortifiée de l’Alhambra

L’enceinte vue du belvédère de San Nicolas. Elle enferme, de droite à gauche, la forteresse de l’Alcazaba, le palais de Charles Quint et les Palais Nasrides

Les contreforts des Palais Nasrides vues de la rue du Darro

La muraille vue des jardins du Généralife

A sa droite, le quartier de l’Albaicín

La muraille vue de l’intérieur

Gros plan sur la tour de los Picos

L’une des deux portes d’entrée percées dans la muraille, sous la torre de la Justicia

La muraille d’enceinte enferme trois éléments monumentaux majeurs, dont le plus occidental est l’Alcazaba, la forteresse primitive de l’Alhambra, devenue son donjon. C’est du haut de ses tours puissantes qu’on dispose des vues les plus majestueuses sur Grenade.

L’Alcazaba

Sa façade est, avec les tours Quebrada et del Homenaje

De sa façade nord surgit la tour allongée de las Armas, et au loin…

celle de los Hidalgos, la plus élevée

Vue sur les tours del Homenaje et Quebrada depuis celle de las Armas…

et depuis celle de los Hidalgos

Au centre de l’Alhambra, collés l’un à l’autre, les Palais Nasrides et celui de Charles Quint, dont la façade extérieure carrée dissimule un patio circulaire maniériste abritant le plus important musée de Grenade.

Le palais de Charles Quint

La façade du palais…

..visible ici à droite, la gauche de la photo étant occupée par les Palais Nasrides

Le patio circulaire vu de son étage

Près du palais, les vestiges d’une porte arabe

Peu présente dans le palais de Charles Quint, la foule se presse dans les Palais Nasrides qui le jouxtent, si prisés que leur visite est strictement régulée, qu’on doit s’y présenter à une heure précise et qu’on les parcoure en rangs d’oignons, serrés entre deux Chinois. Cette procession mécanique vous fait vivement ressentir votre statut de touriste, expérience désagréable que compense la découverte, de cour en cour, de chefs d’œuvre de l’art ornemental arabe, susceptibles, par leur quantité comme leur qualité, de séduire même ceux qui, comme moi, sont assez hermétiques au genre.

Deux palais accaparent principalement l’attention, dont le premier est celui de Comares, avec sa fameuse cour des Myrtes.

Le palais nasride de Comares

La cour des Myrtes, dominée au nord par la tour du même nom…

et au sud par le palais de Charles Quint

Une façade en stuc du palais

Une porte ornée, comme toutes les autres, d’un mélange de calligraphie coranique, d’arabesques et de motifs floraux

Un autre rebord de porte, particulièrement saisissant

Dans un recoin de la cour des Myrtes…

gros plan sur l’ornementation

Plus impressionnant encore est le palais adjacent, dit des Lions, structuré autour d’une cour centrale entourée d’une galerie à colonnes d’où jaillissent deux portiques travaillées ; l’ensemble rappelle les cloîtres des monastères chrétiens. Depuis ses côtés les plus allongés, on peut accéder à des salles dont les plafonds, semblables à des ruches d’abeilles, rivalisent de complexité ornementale.

Le palais nasride des Lions

Le portique est de la cour des Lions

Le portique ouest vu ici de près…

et là du portique est, avec, au milieu, la fontaine des Lions

A l’arrière-plan, le palais de Charles Quint

Détails des murs et plafonds de la salle des Abancérages…

et de celle des Rois

Le patio de Lindaraja vu du palais des Lions

Outre l’Alcazaba, le palais de Charles Quint et les Palais Nasrides, les murailles de l’Alhambra protègent nombre de monuments secondaires, parmi lesquels le photogénique palais del Partal.

Divers édifices de l’Alhambra

Le palacio del Partal

L’église de Santa Maria…

à la façade très angulaire

Le couvent de San Francisco

Le patio de Lindaraja

Un dernier édifice notable se dresse plus à l’est, à l’extérieur des murailles, au milieu de jardins luxuriants : le Généralife, palais d’été des princes arabes.

Le Generalife

Le palais vu…

du chemin de ronde de l’Alhambra

La cour intérieure du Généralife

Ses colonnes, moins généreusement travaillées que celles des Palais Nasrides

Au-delà du Généralife, la colline de l’Alhambra continue de s’étirer vers l’est ; je n’ai qu’à suivre sa ligne de crête ascendante pour m’approcher des premiers sommets de la Sierra Nevada. Finie la ville et le béton, place à la nature… et à la neige !