Je destine le premier jour du trek à la visite de Grenade, et la matinée du second à celle de l’Alhambra, l’impressionnante citadelle bâtie sur l’une des collines qui domine la cité.
S’étalant au pied de la Sierra Nevada et sur ses premiers contreforts, les trois quartiers qui forment le cœur historique de Grenade, le Centro, le Realejo et l’Albaicín, se joignent au niveau de la place d’Isabelle la Catholique, près de laquelle trône le monument le plus massif de la ville, la cathédrale de l’Incarnation.
Le centre-ville
Le centre vu des abords de la Chartreuse de Grenade
Ladite Chartreuse
Vue du centre depuis l’Alhambra ; au milieu de la photo, la cathédrale de l’Incarnation
La façade de la cathédrale, semblable à un arc de triomphe
Son dôme, et à gauche, la chapelle royale
Détail de l’ornementation de la chapelle
Face à la chapelle royale, le palais de la Madraza
Dans une rue annexe, les façades travaillées du souk de l’Alcaicería
C’est ailleurs que Grenade réserve ses plus belles surprises, sur deux collines qui se font face à l’est du centre-ville, celles de l’Albaicín et de l’Alhambra. Un vallon profond et étroit les sépare, au creux duquel coule la rivière du Darro. La ruelle pavée qui longe sur des centaines de mètres ce cours d’eau par sa rive droite peut sans mal être considérée comme la plus belle de la ville ; la foule ne s’y trompe pas, qui s’y presse du matin au soir.
La rue du Dallo
L’arrivée dans la rue par le centre-ville ; à droite, l’église de San Gil y Santa Ana
Une voie pavée avec murs de soutènement file sur la rive droite, du côté de l’Albaicín ; de l’autre, les façades reposent directement du lit du ruisseau
Le premier pont
Une ruelle montant vers l’Albaicín vue du premier pont
Le second pont
La colline qui s’élève au nord de la rue du Dallo abrite le plus emblématique quartier de Grenade, l’Albaicín, un labyrinthe de ruelles piétonnes qui louvoient entre de vieilles demeures aux toits de tuile aplatis et aux façades blanchies dont les portes, fenêtres et autres rebords mettent souvent en avant le vert foncé andalou. On y navigue au hasard, transitant entre venelles tortueuses et places plus dégagées sur lesquelles flânent les badauds.
L’Albaicín
Vue centrale depuis l’Alhambra ; au sommet, l’église de San Nicolas, jouxtant le plus fameux belvédère de la ville
L’ouest du quartier, dominé par l’église de San Miguel Bajo ; tout en bas, les façades bordent le Darro
L’est du quartier, vu depuis les Palais Nasrides
La place paisible de San Miguel Bajo, du nom de l’église qui la borde
Une troisième église dédiée à San Cristobal, près d’un autre belvédère
Le palais de los Cordova
L’entrée de ce palais
Une rue typique de l’Albaicín, avec la citadelle de l’Alhambra en arrière-plan
Une autre ruelle, d’où l’on aperçoit le palais du Généralife
En amont de l’Albaicín, la vallée du Darro disparaît dans les montagnes de la Sierra Nevada
Depuis les belvédères de l’Albaicín, en premier lieu celui de San Nicolas, on jouit d’une vue extraordinaire sur la colline de l’Alhambra, tout du long couverte d’un complexe palatial que de hauts murs crénelés encerclent complètement. C’est d’ici que je me fais une première idée d’une muraille monumentale que je pourrai observer sous toutes ses coutures le matin suivant.
L’enceinte fortifiée de l’Alhambra
L’enceinte vue du belvédère de San Nicolas. Elle enferme, de droite à gauche, la forteresse de l’Alcazaba, le palais de Charles Quint et les Palais Nasrides
Les contreforts des Palais Nasrides vues de la rue du Darro
La muraille vue des jardins du Généralife
A sa droite, le quartier de l’Albaicín
La muraille vue de l’intérieur
Gros plan sur la tour de los Picos
L’une des deux portes d’entrée percées dans la muraille, sous la torre de la Justicia
La muraille d’enceinte enferme trois éléments monumentaux majeurs, dont le plus occidental est l’Alcazaba, la forteresse primitive de l’Alhambra, devenue son donjon. C’est du haut de ses tours puissantes qu’on dispose des vues les plus majestueuses sur Grenade.
L’Alcazaba
Sa façade est, avec les tours Quebrada et del Homenaje
De sa façade nord surgit la tour allongée de las Armas, et au loin…
…celle de los Hidalgos, la plus élevée
Vue sur les tours del Homenaje et Quebrada depuis celle de las Armas…
…et depuis celle de los Hidalgos
Au centre de l’Alhambra, collés l’un à l’autre, les Palais Nasrides et celui de Charles Quint, dont la façade extérieure carrée dissimule un patio circulaire maniériste abritant le plus important musée de Grenade.
Le palais de Charles Quint
La façade du palais…
..visible ici à droite, la gauche de la photo étant occupée par les Palais Nasrides
Le patio circulaire vu de son étage
Près du palais, les vestiges d’une porte arabe
Peu présente dans le palais de Charles Quint, la foule se presse dans les Palais Nasrides qui le jouxtent, si prisés que leur visite est strictement régulée, qu’on doit s’y présenter à une heure précise et qu’on les parcoure en rangs d’oignons, serrés entre deux Chinois. Cette procession mécanique vous fait vivement ressentir votre statut de touriste, expérience désagréable que compense la découverte, de cour en cour, de chefs d’œuvre de l’art ornemental arabe, susceptibles, par leur quantité comme leur qualité, de séduire même ceux qui, comme moi, sont assez hermétiques au genre.
Deux palais accaparent principalement l’attention, dont le premier est celui de Comares, avec sa fameuse cour des Myrtes.
Le palais nasride de Comares
La cour des Myrtes, dominée au nord par la tour du même nom…
…et au sud par le palais de Charles Quint
Une façade en stuc du palais
Une porte ornée, comme toutes les autres, d’un mélange de calligraphie coranique, d’arabesques et de motifs floraux
Un autre rebord de porte, particulièrement saisissant
Dans un recoin de la cour des Myrtes…
…gros plan sur l’ornementation
Plus impressionnant encore est le palais adjacent, dit des Lions, structuré autour d’une cour centrale entourée d’une galerie à colonnes d’où jaillissent deux portiques travaillées ; l’ensemble rappelle les cloîtres des monastères chrétiens. Depuis ses côtés les plus allongés, on peut accéder à des salles dont les plafonds, semblables à des ruches d’abeilles, rivalisent de complexité ornementale.
Le palais nasride des Lions
Le portique est de la cour des Lions
Le portique ouest vu ici de près…
…et là du portique est, avec, au milieu, la fontaine des Lions
A l’arrière-plan, le palais de Charles Quint
Détails des murs et plafonds de la salle des Abancérages…
…et de celle des Rois
Le patio de Lindaraja vu du palais des Lions
Outre l’Alcazaba, le palais de Charles Quint et les Palais Nasrides, les murailles de l’Alhambra protègent nombre de monuments secondaires, parmi lesquels le photogénique palais del Partal.
Divers édifices de l’Alhambra
Le palacio del Partal
L’église de Santa Maria…
…à la façade très angulaire
Le couvent de San Francisco
Le patio de Lindaraja
Un dernier édifice notable se dresse plus à l’est, à l’extérieur des murailles, au milieu de jardins luxuriants : le Généralife, palais d’été des princes arabes.
Le Generalife
Le palais vu…
…du chemin de ronde de l’Alhambra
La cour intérieure du Généralife
Ses colonnes, moins généreusement travaillées que celles des Palais Nasrides
Au-delà du Généralife, la colline de l’Alhambra continue de s’étirer vers l’est ; je n’ai qu’à suivre sa ligne de crête ascendante pour m’approcher des premiers sommets de la Sierra Nevada. Finie la ville et le béton, place à la nature… et à la neige !