Visite de Venise (février 2019) – 2/2 – les quartiers vénitiens

Trois courtes journées d’hiver, un rythme tranquille, des pauses fréquentes : autant dire que nous n’avons pas pu visiter avec une profondeur égale les six quartiers que compte la Sérénissime.

Nos quatre balades dans Venise, en jaune, rouge, vert et bleu ; sur fond jaune fluo, les six quartiers ; sur fond blanc, les principaux sites visités

Logés près de la place Saint-Marc mais dans le quartier de Castello, nous avons arpenté chaque jour ce dernier, sans toutefois prolonger l’effort jusqu’à l’Arsenal ou au parc domanial qui occupent sa pointe orientale.

Castello

Vue d’ensemble du quartier depuis le campanile de Saint-Marc

La basilique de San Zanipolo vue de loin…

…et de près

Elle est bordée par la Scuola Grande di San Marco

L’église San Zaccaria

La maison où nous logeons

Quelques canaux et ponts du Castello

Notre première matinée de marche dans Venise est consacrée aux deux quartiers qu’enserre le méandre principal du Grand Canal : San Polo et Santa Croce, particulièrement riches en églises, canaux et placettes. En leur centre se dresse le monument le plus massif de Venise, la basilique Santa Maria Gloriosa dei Frari, qui enferme nombre d’œuvres d’arts et de tombeaux de grands hommes vénitiens, en premier lieu celui du peintre Titien.

San Polo et Santa Croce

La façade de la basilique Santa Maria Gloriosa dei Frari

Le campo San Polo

Le campo San Giacomo dell’Orio

Un des nombreux cul-de-sacs où nous nous enfonçons à tort

Divers canaux

Le pont des Déchaussés nous permet de passer, par-delà le Grand Canal, de Santa Croce à Cannaregio, quartier qui se distingue par des canaux plus rectilignes, moins enchanteurs. Il est entre autres réputé pour avoir autrefois abrité une zone réservée aux Juifs, zone dont le nom, Ghetto, a été plus tard étendu à tous les quartiers européens de même nature. C’est après y avoir flâné quelques temps que nous achevons notre marche au pied de son plus beau palais, le Ca’ d’Oro, d’où un vaporetto nous ramène à la place Saint-Marc par le Grand Canal.

Cannaregio

Du campanile, vue vers Cannaregio, au second plan sur la photo

L’église San Geremia

Ses canaux sont plus larges que ceux des quartiers centraux

Celui-ci ceinture délimite le Ghetto

Le pont Santa Fosca

Le second jour de marche nous amène à la découverte de deux quartiers, dont le premier, San Marco, comporte, outre la place Saint-Marc, ses monuments et les principales allées marchandes de la ville, nombre de sites de renom.

San Marco

La façade du célèbre théâtre de la Fenice

Le campo San Bortolomio, cœur économique de la ville

Quelques places charmantes : ici le campo Sant’Angelo…

là le campo Santo Stefano…

…et, à proximité du Grand Canal, le campo San Vidal

Par le pont de l’Académie, nous franchissons le Grand Canal et quittons San Marco à destination du quartier de Dorsoduro, l’un des plus charmants de Venise. On y trouve son plus célèbre musée, la Galerie de l’Académie, que nous visitons assidûment ; l’emblématique basilique Santa Maria della Salute de Venise ; nombre d’autres édifices religieux, parmi lesquelles celui que ma mère a préféré, l’église San Sebastiano, intégralement décorée par son peintre favori, le Véronèse, qui y est inhumé ; diverses places, dont l’une des plus charmantes de Venise, le campo Santa Margherita ; enfin les quais des Zaterre, où se prélassent au soleil touristes et étudiants. Ces quais délimitent sur plus d’un kilomètre le sud du quartier et s’achèvent à la pointe de la Douane, extrémité orientale d’où l’on jouit d’un panorama sans égal sur le bassin Saint-Marc et les monuments qui l’enserrent de toute part. Un vrai régal !

Dorsoduro

Façade de l’église San Sebastiano

Le campanile de San Sebastiano

Un autre campanile, celui de l’église San Barnaba

Le très aéré campo Santa Margherita

Les quais des Zattere

Une façade le long du canal San Barnaba

D’autres canaux de Dorsoduro

Le fait de nous rendre à Venise au début du mois de février nous a permis d’éviter l’affluence touristique indescriptible que subit la ville le reste de l’année ; nous avons même eu le privilège de visiter presque seuls le palais des Doges et la Galerie de l’Académie. Il en va tout autrement lors de notre excursion du troisième jour à Burano, village insulaire multicolore qui, même hors-saison, est littéralement pris d’assaut par des badauds à dominante chinoise. Jamais n’aurai-je autant ressenti ma condition de touriste que dans le bateau archi-bondé qui nous y a mené.

Burano

Des canaux de Burano, vue sur le campanile incliné de l’église San Martino

Autres canaux de Burano

Au retour de Burano s’achève l’effort de ma mère, qui se couche tôt en vue d’un voyage retour très matinal. Pour ma part, je profite une dernière fois de Venise en remontant le Grand Canal de nuit, d’un bout à l’autre, affalé dans ma solitude, à l’arrière d’un vaporetto.