Malgré la proximité des îles anglo-normandes, je n’ai jamais réussi à y emmener mon frère, réticent à l’idée de longer des côtes peu sauvages et très similaires à celles d’un littoral breton qui l’a définitivement lassé. Qu’à cela ne tienne ! Je trouve un compagnon plus inspiré en la personne de mon père, qui propose de sillonner Jersey pendant trois jours à vélo, le sien électrique, le mien classique ; un choix judicieux, sur un terrain plus approprié au cyclisme qu’à la marche, notamment à l’intérieur des terres.
Nous récupérons deux vélos à Saint-Hélier, la capitale de l’île, quelque peu défigurée par les buildings de ses institutions financières, et logeons dans le village plus authentique de Saint-Aubin, situé à l’autre bout de la baie du même nom.
De Saint-Hélier à Saint-Aubin
Une rue de Saint-Hélier
La place Royale
Une devanture de bar typique
La baie de Saint-Aubin
Le port de Saint-Aubin
Sa salle paroissiale
Son meilleur restaurant, la Old Court House
De ce quartier général confortable, nous entreprendrons, les trois jours suivants, le tour de l’île en trois circuits de 30 kilomètres qui alternent pistes cyclables dans une nature verdoyante, petites routes typiques bordées de murets et balades à pied sur le sentier côtier.
Les trois boucles (lien openrunner)
Le premier parcours se concentre sur la côte sud-ouest de Jersey, et notamment deux de ses plus jolies pointes, celles de la Corbière et de Noirmont.
De pointe en pointe
Exemple typique des routes par lesquelles nous transitons entre deux pistes cyclables
La pointe de Corbière, reconnaissable à son phare…
…sépare le littoral occidental de Jersey…
…de son littoral méridional
La pointe de Noirmont…
…ferme la baie de Portelet
Un voilier en fait le tour…
…pendant que mon père récolte les mûres du coin
Entre les pointes de Corbière et de Noirmont, la paisible baie d’Ouaisné, que nous appréhendons par son plus beau belvédère, le cimetière de l’église de Saint-Brélade.
La baie d’Ouaisné
L’entrée du cimetière
Il ceinture l’église et surplombe la plage d’Ouaisné
L’église médiévale a autant d’allure de l’extérieur…
…que de l’intérieur
La baie d’Ouaisné…
…et ses propriétés luxueuses
Les deux jours suivants, nous vadrouillons dans le nord-ouest puis le nord-est de Jersey, dans des campagnes vallonnées et des hameaux en pierre parfaitement entretenus, au fil de chemins très pentus qui mettent mes jambes à rude épreuve, dans les terres et plus encore au sortir des criques où nous faisons halte.
La campagne de Jersey
Le principal bâtiment du domaine viticole de la Mare…
…dans lequel nous faisons une pause dégustation…
…sous l’œil d’un coq flamboyant
L’auberge de Priory
Deux jolis corps de ferme parmi tant d’autres…
…qui emplissent des rues dont les noms folkloriques témoignent du passé français de l’île
Les côtes ne sont pas en reste et nous rappellent furieusement celles de notre région natale.
Les côtes du nord et de l’ouest de Jersey
Au nord de l’île, la baie de Gifford…
…et celle, attenante, de Bonne nuit
La côte nord…
…vue des abords d’une de ses anomalies géologiques…
…le Trou du Diable
Un vaste champ de bruyères sauvages…
…bute sur la pointe nord-ouest de l’île, celle de Grosnez…
…sur laquelle se dressent les ruines du château homonyme
Passée la pointe du Pulec…
…s’étend l’immense baie occidentale de Jersey, dite de Saint-Ouen…
…ceinturée à distance par une falaise continue sous laquelle s’agglutinent les maisons de vacances
La baie vue du haut de ladite falaise
Ces trois jours plaisants sur l’île de Jersey ne me laisseront qu’un regret, celui de n’avoir pas exploré la zone la plus distante de l’hôtel, à savoir la côte orientale et son monument symbole de l’île, le château de Mont Orgueil.