La Sicile sous la neige (décembre 2019) – 1/5 – sur les pentes de l’Etna

Qui souhaite conquérir le sommet de l’Etna doit s’y présenter à la saison chaude, quand le volcan se libère des neiges. Je me suis contenté de monter à mi-hauteur, au refuge Sapienza, par les champs de lave méridionaux, puis de faire le tour du volcan par l’ouest.

Haute de plus de 3000 mètres, la silhouette pyramidale de l’Etna domine tout l’est de l’île.

Vues sur l’Etna

De la banlieue de Catane…

…des pentes des Nébrodes….

…du désert basaltique du sud…

et du cratère secondaire du monte Gemellaro

Parti de Nicolosi, je gravis les pentes de l’Etna dans un paysage de plus en plus volcanique.

En route vers l’Etna

Le chemin bordé de murets basaltiques…

…d’arbres…

…ou de détritus…

…traverse un dernier bois…

…contourne de modestes cratères…

…et pénètre dans un désert rocheux…

…qui se dispense bientôt d’arbres

La végétation, dense au départ…

…ne subsiste par la suite que sur les monticules les plus saillants…

…ou en bordure des coulées de lave

Au crépuscule, je me blottis dans le refuge du monte Gemellaro, qui peinera à me prémunir d’un air glacial.

Le refuge Gemellaro

Son esplanade

Sa façade

Son intérieur

Un renard peu craintif m’y rend visite

Les pentes rocheuses qui m’attendent au réveil n’offrent plus aucune voie distincte ; je crapahute sur des amas de blocs basaltiques effrités et pris par la neige, vaguement guidé par des cairns épars.

A travers les laves

Le champ de lave que j’affronte…

…est gagné par des neiges…

…qui prennent vite le dessus

Devant moi, les cimes de l’Etna…

…et derrière, le littoral lointain

Un paysage de rocs et de neige…

…que je tutoie bientôt…

…des hauteurs…

…du monte Nero

La pente gravie pour ce faire

Mon objectif final est le cratère inférieure de Silvestri, battu par des vents du nord charriant des poussières qui me fouetteront violemment le visage durant toute l’ascension.

Vers le cratère de Silvestri

Au premier plan, le cratère, dominé par les cimes de l’Etna

L’approche du cratère…

…par un couloir où s’engouffrent les bourrasques

Du cœur du cratère…

…vue sur le sud de la Sicile…

…et la station de Nicolosi nord…

…centrée autour du refuge Sapienza

Perché à 2000 mètres d’altitude, le refuge Sapienza symbolise le sommet du trek ; j’y rejoins la pista Altomontana, chemin en balcon qui fait le tour du volcan, et m’y engage vers l’ouest, avec quelques détours plus ou moins avisés par ses hauteurs.

Sur la pista Altomontana

Deux ou trois détours éreintants…

Sur des pentes enneigées…

…d’où je peux admirer le sommet de l’Etna…

…des cratères secondaires…

…ou des étendues basaltiques dépouillées…

…et je longe pendant dix kilomètres une piste glacée…

…qui finit par s’écarter du volcan

…et plonger dans la forêt

Tout du long, je croise de nombreux refuges non gardés, tous libres d’accès ; leur dernier représentant m’abritera pour un soir.

Les refuges de l’Etna

Le refuge Carpinteri

Le refuge Galvarina

Le refuge Poggio la Caccia

Un abri de fortune

Le refuge du Monte Scavo…

…de tous le plus fonctionnel et spacieux

Le refuge Monte la Nave, dont la pièce principale est sous clef, mais le sous-sol accessible et confortable

Je ne suis qu’à quelques kilomètres du village de Maletto, qui domine une large vallée séparant l’Etna de mon prochain objectif, la chaîne des Nébrodes.