La Sicile sous la neige (décembre 2019) – 2/5 – les Nébrodes

La jonction entre l’Etna aux Madonies implique la laborieuse traversée de la chaîne des Nébrodes, la plus étendue de l’île mais assurément pas la plus marquante.

La portion la plus appréciable de cette transition sera son introduction.

L’ascension des Nébrodes

La silhouette modeste de la chaîne vue des pentes de l’Etna…

…et du village de Maletto

Le hameau où démarre la grimpe…

…sur un beau chemin pavé…

…puis en sous-bois

A ma gauche, les Nébrodes…

…et à ma droite, l’Etna…

…que je devinerai à plusieurs reprises d’ici la fin de journée

Les Nébrodes vues du monte di Trearie, première proéminence conquise

Par la suite, le plaisir s’estompe, surtout quand j’atteins la dorsale des Nébrodes, un chemin de crête transformé par le passage incessant des 4×4 en une coulée de boue complètement inondée. Laide, parfois impraticable et n’offrant presque aucun panorama, cette voie carrossable doit être arpentée pendant des dizaines de kilomètres si l’on se conforme au tracé du Sentiero Italia.

Sur la dorsale des Nébrodes

Je contourne le lac Trearie…

…louvoie entre deux-trois collines agréables…

…et déboule sur un chemin de crête sans âme…

…et si prodigue en flaques d’eau…

…qu’il est parfois impossible d’y progresser décemment

Je bivouaque au bord du chemin…

…après avoir renoncé à occuper une ferme abandonnée, près du lac Trearie

Au réveil, vingt kilomètres de plus sur la dorsale me poussent à bout. A l’improviste, je plonge dans les vallées du sud, préférant profiter des panoramas, quitte à progresser sur l’asphalte,

Sortie de piste

Un premier détour matinal me permet de progresser quelques temps hors de la forêt

De retour dans les bois, je dépasse un troupeau de vaches guidé par des 4×4 de fermiers fainéants…

…un autre de chevaux…

…et zigzague entre les flaques…

…vers le lac Maullazzo

Passé le lac, une trop rare voie pavée…

…un trop rare passage dégagé…

…et je déboule hors-sentier…

…dans une jolie vallée

La crête boisée des Nébrodes, que je quitte sans regret

Les deux jours qui suivent, j’alternerai certes l’asphalte et la boue, mais aurai le luxe d’admirer en continu les collines siciliennes s’étendant à l’horizon.

Au cœur de la Sicile

Quelques raretés vues près de Capizzi : une voie pavée,..

…et un sentier en état correct

Plus commun : un chemin carrossable banal, parfois inondé…

…ou pire encore, criblé d’éoliennes

En compensation, de beaux panoramas, sur la campagne de Capizzi…

…le mont Sambuchetti…

…les oliveraies de Nicosia…

…où la vallée de Gangi

Un bivouac près de Capizzi

Passé Gangi, j’aborde avec les Madonies un terrain plus riche en perspectives ; c’était sans compter sur les caprices du ciel.