La jonction entre l’Etna aux Madonies implique la laborieuse traversée de la chaîne des Nébrodes, la plus étendue de l’île mais assurément pas la plus marquante.
La portion la plus appréciable de cette transition sera son introduction.
L’ascension des Nébrodes
La silhouette modeste de la chaîne vue des pentes de l’Etna…
…et du village de Maletto
Le hameau où démarre la grimpe…
…sur un beau chemin pavé…
…puis en sous-bois
A ma gauche, les Nébrodes…
…et à ma droite, l’Etna…
…que je devinerai à plusieurs reprises d’ici la fin de journée
Les Nébrodes vues du monte di Trearie, première proéminence conquise
Par la suite, le plaisir s’estompe, surtout quand j’atteins la dorsale des Nébrodes, un chemin de crête transformé par le passage incessant des 4×4 en une coulée de boue complètement inondée. Laide, parfois impraticable et n’offrant presque aucun panorama, cette voie carrossable doit être arpentée pendant des dizaines de kilomètres si l’on se conforme au tracé du Sentiero Italia.
Sur la dorsale des Nébrodes
Je contourne le lac Trearie…
…louvoie entre deux-trois collines agréables…
…et déboule sur un chemin de crête sans âme…
…et si prodigue en flaques d’eau…
…qu’il est parfois impossible d’y progresser décemment
Je bivouaque au bord du chemin…
…après avoir renoncé à occuper une ferme abandonnée, près du lac Trearie
Au réveil, vingt kilomètres de plus sur la dorsale me poussent à bout. A l’improviste, je plonge dans les vallées du sud, préférant profiter des panoramas, quitte à progresser sur l’asphalte,
Sortie de piste
Un premier détour matinal me permet de progresser quelques temps hors de la forêt
De retour dans les bois, je dépasse un troupeau de vaches guidé par des 4×4 de fermiers fainéants…
…un autre de chevaux…
…et zigzague entre les flaques…
…vers le lac Maullazzo
Passé le lac, une trop rare voie pavée…
…un trop rare passage dégagé…
…et je déboule hors-sentier…
…dans une jolie vallée
La crête boisée des Nébrodes, que je quitte sans regret
Les deux jours qui suivent, j’alternerai certes l’asphalte et la boue, mais aurai le luxe d’admirer en continu les collines siciliennes s’étendant à l’horizon.
Au cœur de la Sicile
Quelques raretés vues près de Capizzi : une voie pavée,..
…et un sentier en état correct
Plus commun : un chemin carrossable banal, parfois inondé…
…ou pire encore, criblé d’éoliennes
En compensation, de beaux panoramas, sur la campagne de Capizzi…
…le mont Sambuchetti…
…les oliveraies de Nicosia…
…où la vallée de Gangi
Un bivouac près de Capizzi
Passé Gangi, j’aborde avec les Madonies un terrain plus riche en perspectives ; c’était sans compter sur les caprices du ciel.