La route du Lagorai au Catinaccio, premier groupe dolomitique majeur du parcours, passe par deux chaînes de montagnes secondaires, la Cima Bocche et le Latemar, que je traverse en deux jours.
En rouge, la marche vers le Latemar
Plus que le dénivelé constant et la pluie occasionnelle, c’est le terrain qui m’a posé problème : un ouragan de 2018 à dévasté les deux vallées boisées qu’il me faut franchir. Sur leurs versants les plus touchés, pas un arbre n’a survécu ; des milliers de troncs éclatés y forment un labyrinthe inextricable.
Une idée de l’étendue des dégats
De ce fait, à basse altitude, nombre de chemins balisés sont impraticables, ou même fermés. C’est hors-sentier et au prix d’une lutte parfois risquée que j’atteins le premiers fonds de vallée, et en m’extirpant du second, j’aurai plusieurs fois à rebrousser chemin.
Une transition semée d’embûches
De l’arête de Lagorai, vue sur mon objectif, à l’horizon : le Latemar
Une séquence dans la caillasse…
…puis une autre, très aérienne, en surplomb d’une forêt…
…où je pénètre en suivant un ruisseau anonyme
De l’autre côté de la vallée, des pentes herbeuses de la Cima Bocche…
…parsemées de chalets bien tenus…
…vue sur le Lagorai…
…les Pale di San Martino…
…le Latemar…
…et derrière, les premiers contreforts du Catinaccio, aperçus durant une descente…
…où je fais halte pour la nuit dans un abri moins connu mais presque aussi agréable que les trois précédents
Dans la deuxième vallée, au village de Moena, je ravitaille une besace sérieusement entamée par cinq jours d’autonomie.
Dans la foulée, je savoure sous un soleil bienvenu le premier chaînon typiquement dolomitique du trek, le Latemar.
Traversée du Latemar
Vue d’ensemble du groupe du Latemar
Son immense cirque…
…culmine en son bord septentrional…
…au Cimon del Latemar
Du col voisin, le Forcella Toac del Fontanel…
…vue sud vers les deux montagnes dont je proviens : au premier plan , la Cima Bocche, et au second, l’immense dorsale de Lagorai…
…et vue nord vers ma cible immédiate, le groupe du Catinaccio
La descente sur un sentier caillouteux interdit bien qu’en bon état…
…s’achève au col de Costalunga…
…près duquel je bivouaque discrètement
Arrivé au col en compagnie de Marco, un grand connaisseur des lieux, je restructure au fil de ses judicieux conseils la suite de mon itinéraire. Merci à lui !
Marco et sa femme Robera
Mon nouveau tracé est d’autant plus prometteur que les prévisions météos sont plutôt bonnes. Je m’assoupis le cœur léger, prêt à apprivoiser le Catinaccio.