Bien que montagnard, le chemin de crête occidental du parc du Balkan central est si bien aménagé que j’ai avalé en deux jours ce qui aurait du m’en prendre trois.
En rouge, mes derniers jours dans le Grand Balkan
Les 20 kilomètres reliant le pic Levski au col Beklemeto, par lequel s’immisce la seule route qui traverse le Balkan central, sont les moins intéressants de tout le trek, du fait des touristes, des trop nombreux refuges, des pistes carrossables et des longs passages en forêt.
Un petit creux
Au réveil, vues sur la vallée des Roses…
…et un chemin…
…qui plonge dans la forêt pendant presque dix bornes
Le refuge Dobrila
Le refuge Dermenka
Un intermède agréable…
…et je découvre, dans un affaissement de la crête, le col Beklemeto…
…couronné d’un monument douteux…
…l’arche de la Liberté…
…près de laquelle s’arrête les marcheurs du dimanche
Dans la foulée, la montagne se raidit, prenant la forme d’une crête étroite dont les flancs, surtout au nord, plongent parfois à pic vers la vallée. Des aménagements épars premettent de la parcourir sans risque.
Autour du pic Baba
Un chemin d’abord tranquille…
…longe bientôt une paroi abrupte…
Plusieurs familles se pressent alors sur une arête…
…plutôt exposée
D’un sentier redevenu anodin…
…vues en arrière sur le pic Baba
Je pourrai m’arrêter au refuge Kozya Stena ou au suivant, celui d’Eho, mais préfère viser un abri situé entre les deux, dans une réserve naturelle s’étendant au nord du sentier Kom-Emine. La cabane en question s’est écroulée voila des années; je me contenterai d’une nuit en tente
Entre deux refuges
Le refuge Kozya Stena…
…est un véritable carrefour de sentiers
Sur la suite de la crête, je m’accorde une balade vespérale…
…puis une autre au lever du jour…
…avant de dénicher, entre deux bosses…
…le refuge Eho
Au-delà du refuge Eho, la chaîne du Balkan central s’élargit tout en reprenant de la hauteur, et dépasse de nouveau les 2000 mètres. Je vagabonde de bosse en bosse, avec pour seule préoccupation les aboiements menaçants des patous qui protègent les rares troupeaux de moutons.
Perspectives sur l’arête paisible du Grand Balkan
De temps en temps, une crête secondaire surgit de la mienne et file vers le nord.
Dans la ravine ainsi créée, on trouve parfois une source d’eau ou recharger sa gourde.
Dans ce vallon , la seule source non tarie des environs
A chaque petit sommet, on peut contempler les collines boisées du nord de la Bulgarie.
A intervalle régulier, on traverse un troupeau de chevaux assez craintifs.
Après trente kilomètres de montée-descente, je pose mon balluchon sur le sommet aplati du Kartala.
A l’aube, j’apprivoise deux derniers proéminences, passées lesquelles la chaîne du Grand Balkan passe définitivement sous les 2000 mètres.
Nous voilà à la limite occidentale du parc national du Balkan central. Je repique vers le sud, la vallée des Roses et la gare village de Pirdop.
La ville de Pirdop
Un ravitaillement express à Sofia et je m’en irai vers des massifs plus éreintants, ceux du Pirin et du Rila.