Deuxième voyage cycladique (mai 2010) – 1/2 – Paros

C’est au terme d’une interminable attente que nous débarquons à Paros en mai 2010, un an après notre première série de randonnées dans les Cyclades. Notre équipement a vaguement été amélioré, avec le remplacement de nos jeans par des joggings et shorts et l’achat de deux pièces premier prix D4 avec notre budget minable de l’époque : des chaussures de marche basses et des sacs de 30 litres.

Le but premier du séjour est de découvrir le cœur de Naxos ; au préalable, nous désirons achever l’exploration de Paros, en alternant comme l’année précédente jour de marche et jour de farniente dans la maison familiale et les plages alentour.

Des randonnées à la journée, nous en avons effectué trois. La première se résume au parcours traditionnel d’échauffement, de notre maison aux grottes de Marathi avec étape au monastère Agios Minas, habité par un gardien excentrique depuis décédé.

De Parikia aux grottes de Marathi

Vue sur Parikia depuis les hauteurs

Une bergerie et sa chapelle sur notre route

Façade du monastère d’Agios Minas

La deuxième marche est une traversée des collines venteuses du nord de l’île, entre Parikia et Naoussa. Elle permet entre autres de pouvoir observer depuis les hauteurs la plaine étendue de Kambos, qui relie les deux plus fameux villages de Paros.

La balade des monts venteux

Vue sur Parikia depuis les premières bosses

La plaine de Kambos, à l’arrière de Parikia

Les formations rocheuses de Kolymbithres ; repérez le jogging misérable qui a remplacé mon jean

Une petite taverne bordant la plage de Kolymbithres

Une troisième promenade, entreprise la veille de notre départ et semi-improvisée, consiste à rejoindre Parikia depuis le village central de l’île, Lekfes. Après avoir dépassé Kostos sur des traces indiquées par les cartes, nous comptons filer hors-sentier, au hasard, jusqu’à la plaine de Marathi, puis faire un détour par le monastère de Longovardas avant de repiquer sur Parikia. La chance sourit aux audacieux: à peine avons nous quitté la route sortant de Kostos que nous découvrons de longues sections de route byzantine enfouies dans la végétation, sections qui ont depuis été dégagées et balisées. Le superbe kalderimi nous mene sans accroc jusqu’à Marathi. Le final est moins heureux, le hors-sentier vers Longovardas s’achevant par une descente à travers de touffus épineux qui nous fit regretter d’avoir préféré nos shorts à nos joggings.

La marche improvisée de Lefkes à Parikia

Une oliveraie de Kostos

Un gros lézard d’environ 40 centimètres, typique de Paros

La route byzantine découverte entre Kostos et Marathi

Gros plan sur le pavage de la route byzantine

La douloureuse descente vers le monastère de Longovardas

Aux trois marches journalières évoquées, nous en ajoutons une autre plus ambitieuse, s’étalant sur deux jours. Elle vise, d’une part, à découvrir la section la plus connue de la route byzantine de Paros, entre Marmara et Lefkes, d’autre part à gravir le sommet de l’île, le mont d’Agios Pandon, à plus de 700 mètres d’altitude. Nous avons prévu de faire étape dans la chapelle d’Agios Nikolaos, déjà visitée l’année précédente lors de la balade Dryos-Lefkes. Comme d’habitude à l’époque, les contrariétés sont nombreuses : bivouac inconfortable à même le sol dans une chapelle humide ; erreurs d’orientation multiples le premier jour, dès le départ de Prodromos puis sur la partie du tracé menant à notre lieu de bivouac, ce qui nous coûte des heures d’effort inutile ; nombreux passages hors-sentiers dans une végétation épineuse, notamment sur la section finale descendant le deuxième jour du sommet de l’île vers Parikia ; enfin, soumission à de froides bourrasques durant notre passage au sommet de l’île, se soldant par un rhume tenace qui nous pourrit les bronches trois jours durant. En résumé, notre seconde randonnée de deux jours fut presque aussi gaguesque que celle d’Amorgos (voir ici). Un bon souvenir tout de même !

Notre unique et improbable randonnée de deux jours à Paros

Vue sur la colline de Kefalos ;à l’horizon, la rive occidentale de Naxos

Au terme d’une heure d’errance, nous trouvons enfin la route byzantine !

Lefkes apparaît à l’horizon ; on peut admirer mon tout nouveau sac D4

Une belle section de la route byzantine

Gros plan sur le pavage et ses contreforts

Le village de Lefkes, disposé en amphithéâtre sur les pentes du mont Pandon

Ivonig en mode bogoss dans le village de Lefkes

Egarés à la nuit tombante, nous devons gravir cette bosse hors-sentier pour atteindre notre lieu de bivouac

Ledit lieu de bivouac : la chapelle Agios Nikolaos

Ledit bivouac, aussi rudimentaire que l’année précédente

Ivonig au petit matin, déterminé à m’en mettre plein la gueule dans les hors-sentiers à venir

Moi-même, prêt à souffrir alors que nous quittons la route pour un hors-sentier d’épineux

Le hors-sentier où Ivonig m’a mis une misère

Vue sur le Stramboulas, deuxième sommet de Paros

Un témoignage des bourrasques martelant le mont Pandon

Vue vers l’ouest depuis le sommet : à gauche, le village d’Aliki ; à droite, le petit port de Pounta ; en arrière plan, l’île d’Antiparos

Les cinq jours de marche ici décrits nous ont permis de conclure l’exploration de Paros. Nous pouvons laisser de côté une terre sillonnée en tout sens et nous concentrer sur l’objectif essentiel du séjour : l’île de Naxos.

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