Arrivés de Santorin en début d’après-midi, contraints de rembarquer pour Rennes dès le lendemain midi, mon frère Ivonig et moi n’avons qu’une demi-journée pour visiter Rome.
Nous avons dans l’idée de jeter un œil sur la plupart des monuments prestigieux de la ville, sans visiter aucun intérieur, pas même l’incroyable musée du Vatican. Nous nous exécuterons à toute vitesse, sans plan préalable, sans prendre la moindre photo, celles que je vais utiliser étant issues d’un voyage ultérieur avec ma mère.
Malgré cette préparation bâclée, nous tirerons une intense jubilation de cette randonnée urbaine. Il ne pouvait en être autrement, le patrimoine romain n’ayant pas d’égal en Europe, donc dans le monde.
Depuis la gare, nous filons tout droit vers notre hôtel, accolé au Vatican. Parmi les sites notables que nous repérons au passage, le carrefour des quatre statues. Nous posons nos affaires à la hâte, empoignons un plan de la ville, traçons une boucle passant par ses plus célèbres monuments et déboulons vers le premier d’entre eux, tout proche, la Basilique Saint-Pierre.
Notre boucle urbaine semi-improvisée (lien openrunner)
Alors que j’admire la façade de la basilique et la place qui lui fait face, mon frère remarque qu’il n’y a pas la moindre queue devant l’entrée, fait, parait-il, assez exceptionnel. Nous bousculons donc nos plans et pénétrons dans l’édifice. A l’intérieur, nef immense, coupoles intimidantes, murs de marbre lumineux, chefs-d’œuvre de Michel Ange, Giotto, Raphael ou Bernini. Ne m’attendant pas à une telle grandeur, je prends une claque esthétique.
La Basilique Saint-Pierre
La place Saint-Pierre, avec la Basilique Saint-Pierre au fond
La façade de la basilique
La nef
Le baldaquin du Bernini
D’habitude peu contemplatif, je divague une petite heure dans les diverses parties de la basilique. Bien qu’il soit lui aussi conquis, mon frère me rappelle le chemin qu’il nous reste à faire et me presse pour qu’on se remette en route. Il finit par me traîner à l’extérieur et nous fonçons ensemble vers le centre-ville.
Les sites exceptionnels s’enchaînent alors sans nous laisser de répit : le Castel Sant Angelo, le Pont Umberto Ier, des rues étroites emplies de villas et d’églises, la Piazza Navona et ses splendides fontaines, le Panthéon, sa voûte millénaire et son tombeau de Raphaël, l’église Saint-Louis des Français où nous admirons trois mythiques tableau du Caravage, le monument à Victor-Emmanuel II, le Campidoglio et ses statues de Michel-Ange, les ruines de la Rome antique, inaccessibles, mais que nous pouvons admirer depuis le Campidoglio, et plus tard depuis l’église San Bonaventura al Palatino, l’emplacement du Circus Maximus, le Colysée, les forums de Trajan et d’Auguste, le palais du Quirinal, la fontaine de Trevi, la Piazza di Spagna, d’où part un escalier monumental vers l’église Trinita dei Monti, la Villa Medicis, la Piazza del Popolo… Cinq heures inoubliables conclues par un festin à l’italienne.
Quelques monuments romains
Le castel Sant Angelo faisant face au Tibre
Le pont Umberto Ier
La fontaine de Neptune sur la Piazza Navona
La deuxième fontaine de la Piazza Navona, dite des quatre fleuves
Le Panthéon
Le monument à Victor-Emmanuel II
Le Colysée
La via del Fori Imperiali longeant la Rome antique
De l’autre côté, les ruines du forum d’Auguste
La fontaine de Trevi
Durant la balade, je repense à l’insipide ville de Dublin, que j’arpentais tristement deux mois plus tôt (voir ici). L’écart entre le patrimoine architectural des deux capitales est abyssal. Aujourd’hui encore, elle forment les deux extrêmes dans ma hiérarchie personnelle des métropoles européennes.