Mille bornes dans le Massif central (printemps 2018) – 24/31 – du puy Griou au puy Mary

Le tronçon de marche qui nous a mené de Thiézac au puy Mary par le puy Griou, le puy de Peyre Arse et la brèche de Roland, avec halte nocturne au buron de Luciou, peut être considéré comme l’apogée de notre trek, du moins de sa partie auvergnate.

En rouge, ledit parcours (correspondant au jour 34 et au début du jour 35 sur openrunner)

Une photographie panoramique prise du sommet du puy Mary résume notre itinéraire, les flèches bleues représentant le jour de marche préalable, sur l’arête du Plomb du Cantal, les flèches rouge la journée de marche complète sur celle du puy Griou et les flèches violettes l’ascension matinale nous ayant conduit au puy Mary.

Levés aux aurores, nous nous élevons par temps ensoleillé sur la ligne de crête du puy Griou, que nous atteignons au niveau du puy de la Poche. Nous voilà perchés sur des cimes que nous ne quitterons plus avant la plongée dans la vallée de Falgoux, 40 kilomètres plus loin.

L’ascension du puy de la Poche

Le sentier du GR400 perce dans les pâturages du hameau de Trielle…

…au-niveau du Clou, dans un sous-bois…

…et à l’approche de la vacherie de la Poche, entre les buissons

Le sommet du puy de la Poche

La vallée dont nous provenons…

…et les crêtes boisées qui nous attendent, dominées par un puy Griou frisant les nuages

Au programme du jour, quatre sommets supplémentaires, dont le premier est le puy Griou. De par sa forme conique, ses pentes droites et sa constitution minérale, il contraste en tout point avec la ligne de crête ondulée, hétérogène et boisée par laquelle nous l’approchons. Les belles forêts de châtaigniers que nous traversons pour ce faire sont émaillées de clairières où les sites de bivouacs se multiplient.

Vers le puy Griou

Peu avant le raidillon conduisant au sommet de l’Elancèze…

…nous bifurquons vers le puy Griou…

…et plongeons dans la forêt

A mi-distance, dans les clairières bordant le col de Gliziou…

…nous voyons à gauche l’arête du puy Chavaroche, la seule majeure du volcan sur laquelle nous ne cheminerons pas

Elle file en se tassant vers le sud-ouest et le village de Lascelle

A l’approche du puy

Alors que nous déjeunons au pied du puy Griou, avec une perspective stimulante sur le puy Mary et les fours de Peyre Arse, un groupe de randonneurs vient à notre rencontre. Il est mené par Catherine, que nous avions déjà croisé une semaine plus tôt, au refuge des Rais, en Aubrac. Amusés par la coïncidence, nous escaladons ensemble les contreforts presque verticaux du puy Griou, sommet qui, par sa situation centrale, offre des perspectives admirables sur tous les autres monts du Cantal.

Le puy Griou

Au pied du puy Griou

A sa droite, le Griounou…

…au nord-ouest, le puy Mary, flanqué sur sa droite des fours de Peyre Arse…

…et au nord, le puy de Peyre Arse

Panorama de l’ensemble

Le groupe de Catherine, qui pose à gauche de mon frère

Du sommet, vue nord-est vers l’arête reliant le puy Bataillouse au rocher du Bec de l’Aigle par le Téton de Vénus

Panorama du nord à l’est ; à droite, le Plomb du Cantal

Catherine et moi dans la descente

La prochaine cime dans notre viseur est le puy Bataillouse, que nous abordons par le Téton de Vénus, sommet secondaire dont la forme explique le nom. Une double ascension plaisante au milieu des genêts et nous basculons vers le col de Cabre, carrefour de sentiers en contrebas duquel se terre le buron de Luciou, dont nous espérons faire notre abri d’un soir.

Autour du puy Bataillouse

La sente fleurie qui nous conduit au Téton de Vénus, visible à droite

A l’arrière, le col de Rombière…

…et un peu plus loin, le puy Griou ; en contrebas, le refuge gardé de Meige Costes

Le puy Bataillouse vu du Téton de Vénus

La grimpe menant au puy Bataillouse…

…avec à gauche le puy Griou…

…et à droite la haute vallée de la Santoire

La dégringolade vers le col de Cabre

Plutôt que de descendre directement au buron de Luciou, nous préférons, incités par le beau temps, effectuer une boucle finale autour du puy de Peyre Arse, après avoir dissimulé nos sacs dans un recoin des fourrés. Depuis le réveil, c’est le cinquième sommet à notre compteur, de tous le plus élevé puisqu’il dépasse les 1800 mètres.

Le puy de Peyre Arse

Le puy vu du col de Cabre

Ivonig dans l’ascension

Ici ou là, quelques névés

Du sommet, vue sur la vallée de la Santoire…

…le puy Bataillouse et le Plomb du Cantal…

…l’arête filant jusqu’au puy Mary…

…et panorama des principales cimes du volcan : à gauche, le puy Bataillouse (au permier plan) et le Plomb du Cantal (au fond), au milieu le puy Griou, à droite le puy Mary et au second plan le puy Chavaroche

Nous revenons au col de Cabre au prix d’un bref passage sur la crête menant au puy Mary.

La descente du puy de Peyre Arse

Une ligne de crête rocheuse…

…où il faut jouer des mains

Le sentier escarpé, l’un des plus jolis du volcan

A l’arrière-plan, le puy Mary, libéré de toute scorie nuageuse

Dans la descente vers le col de Cabre…

une dernière vue sur le Plomb du Cantal…

…le puy Griou…

…et le puy de Peyre Arse

Nous n’aimerions pas qu’une déconvenue finale vienne ternir une si belle journée de marche ; aussi sommes-nous impatients de savoir si le buron de Luciou est bel et bien ouvert aux gens de passage. Heureusement pour nous, c’est le cas ! Une toilette nécessaire dans la mare glacée du ruisseau attenant et nous nous installons au chaud dans le buron, sous le regard placide d’un troupeau de vaches.

Le buron de Luciou

L’approche du buron

Il est bien gardé

Le bâtiment habitable est celui de gauche

Nos couches

Le très rustique coin cuisine

Le ruisseau de la Jordanne

Les gardiens du buron, fidèles au poste de bon matin

Dès la levée des brumes matinales, nous nous élançons vers le puy Mary. Dans sa partie finale, la crête qui y conduit s’élargit et se flanque de falaises, formant alors un promontoire rocheux allongé, les fours de Peyre Arse, qu’entaille en son milieu une brèche dite de Roland, en référence à sa sœur aînée des Pyrénées ; un site emblématique qu’aucune brume ne nous empêche de savourer.

Vers la brèche de Roland

Le départ du buron de Luciou

L’approche par l’est des fours de Peyre Arse

Les fours, vus de l’ouest

La brèche de Roland

Ivonig au creux de la brèche

Au sortir de la brèche, nous avons le plaisir de constater que le puy Mary a déjà presque remporté sa lutte quotidienne contre les nuages. Du belvédère naturel qui en constitue le sommet, abondamment et légitimement fréquenté, nous pourrons profiter sans ménagement des panoramas sur les monts alentour.

Le puy Mary

Le puy vu des fours de Peyre Arse

Coup d’oeil sur la brèche de Roland durant l’ascension

Au sommet, il y a foule !

Du sommet du puy Mary, vue sur le cordon le reliant à celui de Peyre Arse par la brèche de Roland…

…vue sur la brèche, le Plomb du Cantal et le puy Griou…

…panorama d’ensemble de l’est au sud…

…et de l’ouest au nord, du puy Chavaroche à gauche à la vallée de la Petite Rhue à droite en passant par le roc d’Hozières, la vallée du Falgoux et le puy de la Tourte

Vue plus détaillée vers l’ouest et la zone où nous poursuivrons la marche ; à gauche, l’étalé Chavaroche et le sommet conique de la Chapeloune, et à droite la crête rocailleuse de la roche Taillade et l’esplanade minérale penchée du roc des Hozières

L’escalier en béton par lequel nous descendons le puy Mary…

Le puy Mary vu du pas de Peyrol

Au pas de Peyrol, plus haut col routier du Massif central, nous cassons la croûte dans un chalet bondé de touristes. Le bain de foule que nous y goûtons n’est qu’une brève incartade, l’ouest du massif nous promettant un isolement presque total.