Le simple fait de dompter le puy de Sancy, sommet du Massif central, aurait suffi à classer notre journée de marche sur ses pentes parmi les plus mythiques du trek. Ce qui en fit cependant moment à part, ce fut le détour préalable par la réserve naturelle de la vallée de Chaudefour ; détour aussi marquant sur le plan paysager que physique, puisqu’il fit grimper l’itinéraire du jour à 25 kilomètres, pour 1200 mètres de dénivelé positif et 1500 de négatif.
En rouge, notre parcours sur les pentes du puy de Sancy (jour 41 sur openrunner)
La veille au soir, nous avions posé notre bivouac au pied du puy de Chambourguet, dont les flancs opposés abritent la station de ski de Super Besse. Dès l’aube, nous nous hissons sur la crête surplombant la ville et poursuivons l’ascension vers une zone dégagée d’où démarrent les quelques pistes de ski. Au moment où nous dépassons les premiers balisages, nous bifurquons hors-sentier sur la droite, franchissons au hasard le vallon de Champgourdeix, où plus aucune trace de présence humaine ne vient troubler le regard, et découvrons au niveau de l’arête suivante la profonde vallée de Chaudefour.
Vers la vallée de Chaudefour
L’ascension du puy de Chambourguet, sur une sente d’abord cernée de clôtures irritantes…
…puis plus sauvage
Des abords du sommet, vue sur le lac Pavin
La vallée de Champgourdeix
Son ruisseau se déverse plus bas dans le lac Chambon
Panorama des crêtes ceinturant la vallée de Chaudefour
A notre gauche, le puy Ferrand, pris par les nuages, et au fond le puy de Sancy
A notre droite apparaît pour la première fois la chaîne des Puys, dominée par le puy de Dôme
Un sentier balisé plonge dans la vallée de Chaudefour, cirque naturel verdoyant que d’immenses parois protègent du monde extérieur. Les panoramas sur le puy Ferrand dont on jouit du fond de vallée sont parmi les plus saisissants de tout notre voyage.
Dans la vallée de Chaudefour
Le sentier s’y enfonçant..
…parsemé ici et là de blocs rocheux…
Un passage en sous-bois
Vue sur la vallée et le puy Ferrand à mi-pente
Du fond de vallée…
…vue sur le puy Ferrand…
…la Crête du Coq…
…à sa droite, la Dent de Rancune…
…et à l’arrière-plan, la crête du puy de Cacadogne, par laquelle nous allons remonter vers le puy Ferrand
Une pause contemplative et nous ressortons de la vallée par son flanc opposé et un raidillon qui débouche dans une clairière bucolique, où broutent tranquillement quelques chevaux en semi-liberté.
Un passage en clairière
Ivonig et Sacha attaquant la pente
Vue sur la Crête du Coq et la Dent de Rancune durant l’ascension
La clairière…
…et ses chevaux
Cette clairière est un replat de l’arête qui délimite la vallée de Chaudefour et s’élève progressivement vers le puy de Sancy, 400 mètres plus haut. Nous n’avons plus qu’à remonter la ligne de crête, de sommet en sommet, en profitant des perspectives sur la vallée et les contrées alentour.
Sur la crête des monts Dore
Les premiers arpents, les plus physiques
Un replat entre le puy des Crebasses et le puy de Cacadogne
De cette zone, vue sur la vallée de Chaudefour…
…la Dent de Rancune et à sa droite, la Crête du Coq
Au sud de la vallée, à trente kilomètres, on distingue la silhouette vague des monts du Cézallier
A l’est, derrière les parois, s’étendent…
…les vallons auvergnats…
…qui filent jusqu’au nord et aux bosses en série de la chaîne des Puys…
…dont la plus saillante est le puy de Dôme
Enfin à l’ouest, la pyramide du puy de Sancy
Passé le Pan de la Grande, nous faisons un détour par le sommet secondaire du puy Ferrand puis nous occupons du puy de Sancy, point culminant du Massif central, dont l’ascension marque l’apogée du trek. Si aucun nuage ne vient gâcher les perspectives sans fin qu’offre le sommet, un vent puissant et glacial nous incite à écourter notre contemplation et à nous réfugier dans le restaurant installé en contrebas, où nous attend un festin mérité.
Au sommet du Massif central
La vallée de Chaudefour vue des abords du puy de Ferrand
Du puy Ferrand, vue vers le puy Gros…
…et à l’horizon, le volcan du Cantal
Du puy de Sancy, vue ouest…
…vers le Limousin…
…vue nord vers la haute vallée de Dordogne et, à l’horizon, la chaîne des Puys…
…vue nord-est vers la vallée de Chaudefour dont nous provenons…
…vue est vers le puy Ferrand…
…et vue sud vers le puy Gros et, au-delà, le volcan du Cantal
Arrivés au puy de Sancy par l’ouest, nous en repartons par l’est et le Pas de l’Âne, le plus vertigineux belvédère naturel du Massif central.
Le Pas de l’Âne
L’arrivée au Pas de l’Âne
Derrière nous, le puy de Sancy…
…et le restaurant où nous avons déjeuné
Sacha et Ivonig posant au niveau du belvédère
Du belvédère, vue sur le puy de Sancy…
…et derrière ses contreforts, sur le puy Gros
Au-delà du Pas de l’Âne, le sentier continue à serpenter sur une crête défoncée qui m’envoûte plus encore que celles de la vallée de Chaudefour.
La plus belle crête du Massif central
Son tronçon le plus escarpé, entre le Pas de l’Âne et la Tour Carrée ; à mi-distance, le col de Courre, et à sa droite, la pyramide herbeuse du puy Redon
Il faut contourner plusieurs pitons rocheux jaillissant de l’arête
Ivonig pose fièrement devant l’un d’eux…
…avant de franchir le col de Courre
Vue en arrière depuis la Tour Carrée ; à gauche, le puy Redon, et au fond à droite, le puy de Sancy
De la Tour Carrée, vue sur le val de Courre…
Et la suite du sentier, sur une ligne de crête obliquant vers le nord et le puy de Cliergue
Durant la descente, vue sur le puy Redon…
…et le puy de Sancy
Passé le puy de Cliergue, la magie s’estompe progressivement et c’est par une piste forestière quelconque que nous déboulons dans Mont-Dore, station thermale renommée où nous allons passer la nuit, dans un camping contrastant par sa cherté et ses contraintes avec son prédécesseur mythique de Saint-Bonnet-de-Condat.
L’établissement thermal de Mont-Dore
Nous avons écrit sur les flancs du puy de Sancy le dernier chapitre épique de notre roman auvergnat ; les deux derniers feront office postface.