C’est sur le plateau du Laoul, à quelques kilomètres de la vallée du Rhône, que nous achevons notre marche à l’est et repiquons vers les gorges de l’Ardèche.
En rouge, la traversée du plateau du Laoul (correspondant dans openrunner à la fin du jour 13 et au jour 14)
Avant de bifurquer vers le sud-ouest, nous avons prévu de visiter la cité médiévale de Saint-Montan. Sur notre route, les gorges de la Sainte-Beaume, dans les parois desquelles vivait autrefois l’ermite qui a donné son nom au village. Après quelques recherches à Largentière, Ivonig avait proposé que nous dormions dans la caverne où se terrait le saint homme ; idée lumineuse ! Non seulement l’étage de cette grotte aménagée se prête parfaitement au bivouac, mais je récolte dans les recoins de la cavité des centaines de brindilles d’un bois sec introuvable à l’extérieur, ce qui nous permet de préparer une soupe de riz salvatrice après une journée de marche sous la pluie.
Le bivouac dans la Grotte de l’Ermite
A l’entrée des gorges, l’église Saint-Pierre de Larnas
L’arrivée dans les gorges de la Sainte-Beaume
Vue d’ensemble des gorges au soir…
…et au matin
Ivonig posant à l’étage de la Grotte de l’Ermite
Notre bivouac improvisé
Au réveil, un ciel apaisé nous permet de profiter pleinement de la visite de Saint-Montan, bourg fortifié considéré à juste titre comme l’un des plus beaux témoignages de l’architecture médiévale française.
Saint-Montan
Vue d’ensemble du village et de son château
Le bourg vu du ruisseau d’Ellieux
La superbe rue empierrée montant au château…
…longe bientôt l’enceinte…
…avec vue sur le village
L’une des entrées du château, vue de l’extérieur…
…et de l’intérieur
Le donjon en ruine
Si l’on excepte le passage dans les gorges du Rimouren, les vingt kilomètres qui suivent sont moins réjouissants. Les chemins traversant le plateau du Laoul, souvent carrossables, peinent à faire oublier à mon frère la lassitude physique qui le gagne depuis la sortie des monts d’Ardèche.
Le plateau du Laoul
Les gorges du Rimouren
Le sentier assez oppressant remontant le ravin de Baradalène
Les étendues arides du plateau du Laoul
Perdue au milieu de la nature, la chapelle de Chalon, près de laquelle nous déjeunons
Le chemin carrossable que nous suivons ensuite sur des kilomètres
Nous parcourons le platau du Laoul depuis 25 bornes quand il s’effondre soudainement; s’ouvrent sous nos pieds les gorges de l’Ardèche. Notre marche final sur un sentier en balcon les surplombant ne nous permet guère de les apprécier, et c’est seulement au camping des Grottes, où nous posons notre balluchon, que nous prenons la mesure de leur grandeur.
Troublés par la fatigue et l’organisation improbable d’un camping où les emplacements des tentes sont aménagés dans les replats d’une paroi en escalier, nous tournons en rond et nous frictionnons quelque peu. Après avoir compris que l’accueil et le restaurant ne font qu’un, nous pouvons enfin réserver une place, recouvrer nos esprits, nous installer au bord de l’eau, laver notre linge, nous baigner et nous régaler dans la taverne.
L’arrivée dans les gorges de l’Ardèche
Les gorges de l’Ardèche vues d’est en ouest depuis le sentier en balcon
La descente finale, très minérale
Le virage des gorges vers Saint-Martin-d’Ardèche vu du camping
Notre tente…
…face à elle, le linge étendu
La plage du camping…
…et la terrasse de son restaurant
Un vieux briscard gérant le camping nous met en garde concernant notre projet de remontée des gorges de l’Ardèche : au vu de la hauteur exceptionnelle de la rivière, quelques passages sont impraticables et les alternatives parfois risquées. Inquiétés par cet avertissement, et plus encore par des prévisions météorologiques apocalyptiques, nous nous couchons quelque peu circonspects.