Sur le sentier tyrolien de Stubai (septembre 2018) – 1/3 – le Stubai oriental

Par un heureux hasard, la seule journée de mauvais temps du séjour coïncide avec l’étape la moins intéressante du trek, qui nous mène par des voies carrossables de la vallée secondaire du Pinnis à l’Innsbrucker Hütte, premier des refuges jalonnant le sentier d’altitude. Nous sommes bien contents d’y trouver des couches libres, le bivouac s’avérant presque impossible dans la caillasse environnante, escarpée et enveloppée d’une brume pluvieuse empêchant tout repérage. Combien plus enviable sera notre soirée au refuge, devant une choucroute copieuse et une pinte de bière !

La remontée de la vallée du Pinnis

La voie carrossable qui plonge dans la brume

Issenangeralm, première des trois auberges que nous dépassons

Près de celle de Pinnisalm, un oratoire en bois

Au-delà de celle de Karlam, un sentier plus pentu succède au carrossable

Ledit sentier, grâce auquel nous avalons 600 mètres de dénivelé en à peine plus d’une heure, un record pour notre duo !

La vallée du Pinnistal, vue des hauteurs au petit matin

L’Innsbrucker Hütte

L’Innsbrucker Hutte est plantée près d’un col marquant le passage de la vallée du Pinnis à celle du Gschnitz ; nous devrons longer cette dernière par ses hauteurs jusqu’à la Bremer Hütte.

En bleu, notre parcours le long des vallées du Pinnis et du Gschnitz

Dès les premiers mètres, nous avons affaire à une sente minérale accidentée, sur laquelle la progression est éprouvante, et donc poussive. Deux heures se sont déjà écoulées quand nous surmontons le col du Pramarspitze, à peine distant de 5 kilomètres. Nous voilà mis au fait des difficultés qui persisteront jusqu’au terme du trek !

Vers le Pramarspitze

Sacha attaquant la pente de beau matin

La vallée nuageuse du Gschnitz

Dans les nuages, le col de l’Innsbrucker Hütte franchi la veille

Le lac Alfaier bordant la Hütte, par lequel nous faisons un détour inopportun

Un premier chaos rocheux menant au Sendesgrat

Le franchissement du col du Pramarspitze

Du col, vue vers l’arrière et le sommet de l’Habicht…

…et vers l’avant et les hautes cimes des Alpes de Stubai, vers lesquelles nous filons à présent

Dans les heures qui suivent, la couche nuageuse que nous dominons se disloque progressivement, dévoilant à mesure la splendide vallée du Gschnitz.

En surplomb de la vallée du Gschnitz

Sacha fait face à une épaisse couche nuageuse…

…dont l’évaporation progressive…

…laisse apparaître une vallée sauvage…

…aux lacets s’étirant vers le nord-est…

…aux pentes s’élevant jusqu’à des cimes pointues…

…et s’affaissant parfois pour creuser quelque haute vallée, ici celle de Platten

Nous franchissons de nombreuses portions escarpées à l’aide de cordes, de marches en ferraille fixées dans la roche, ou à défaut, en usant des mains. Il en ira fréquemment de même durant le reste du trek !

Quelques passages techniques

Une série de cordes dans la descente du Pramarspitze

Une autre corde permettant de franchir un torrent…

…où il s’agit de ne pas glisser !

Divers aménagements mêlant marches et cordes

L’ascension du Traulgrube, où j’utilise les mains…

…contrairement à Sacha

Après cinq heures d’effort, nous apercevons enfin la Bremer Hütte, sur la route de laquelle nous faisons un dernier détour par un lac d’altitude, le Lauterersee.

L’approche de la Bremer Hütte

Le toit du refuge brille à l’horizon…

…dominant de 1000 mètres la vallée du Gschnitz

Sous le pic du Lauterer…

…le lac du même nom…

…enfoncé dans une poche dont le trop-plein…

…plonge en cascade…

…vers la vallée du Gschnitz

Panorama final sur cette splendide vallée

Un dernier obstacle nous attend sur la route de la Bremer Hütte : une cheminée abrupte qu’un système de cordes et de marches en fer nous permet d’escalader sans grand souci.

Vos deux serviteurs s’activant dans le mur final

Six heures n’auront pas été de trop pour avaler la petite douzaine de kilomètres séparant les deux refuges ! Une savoureuse soupe aux knödels récompense notre effort.

La Bremer Hütte

Un randonneur allant de refuge en refuge s’arrêterait ici ; nous qui souhaitons camper un maximum devons reprendre la route en vue d’une zone de bivouac que j’ai repéré dans la vallée suivante, au nom évocateur de Paradies. C’est ici que démarre la seconde phase du trek, des trois la plus aérienne.