Point culminant des îles Britanniques, le Ben Nevis est également son sommet le plus arpenté. La plupart des randonneurs le gravissent par sa voie normale, depuis le village de Glen Nevis. Nous l’emprunterons au retour, préférant affronter à l’aller un tracé plus corsé transitant par l’arête du Càrn Mòr Dearg.
Notre boucle autour du Ben Nevis (lien openrunner)
Au réveil, la chance est de notre côté : le Ben Nevis est entièrement dégagé des nuages et le restera toute la journée, fait peu commun, surtout début mai. Nous le gravissons par la voie classique jusqu’au lac de Meall an t-Suidhe.
Un démarrage en douceur
La vallée du Nevis
Une voie pavée…
…nous en éloigne…
…et atteint un plateau coincé…
…entre les cimes enneigées du Ben Nevis…
…et un lac d’altitude
Au niveau du lac, nous bifurquons sur un chemin alternatif qui contourne le Ben Nevis par le nord puis remonte une vallée hostile jusqu’à un refuge servant de camp de base aux alpinistes qui veulent escalader ses parois les plus verticales.
Sur la face nord du Ben Nevis
Nous abordons une vallée…
…où serpente un sentier…
…qui s’infiltre dans un cirque étroit
Nous le suivons…
…à destination d’un refuge fermé…
…dominé de presque 700 mètres par le Ben Nevis
Panorama sur la vallée remontée
Nous gravissons 100 mètres de plus en fonds de vallée puis tendons vers l’est et attaquons de front les 400 derniers mètres qui nous séparent du sommet du Càrn Mòr Dearg. Ses pentes abruptes, revêtues d’un amas de neige, de graviers et de blocs rocheux glissants, ne me conviennent pas du tout. Je dérape constamment, peine à suivre le rythme du frérot et c’est assez fébrile que je hisse ma carcasse au sommet du Càrn Mòr Dearg. Dans mon état, l’arête qui le relie au Ben Nevis paraît d’autant plus intimidante, et j’aurais hésité à m’y engager si Ivonig, peu contrarié par la neige, n’avait pas affiché une confiance totale.
L’ascension du Càrn Mòr Dearg
Le mur qu’il va falloir se farcir
Ivonig en plein effort
Vue mi-pente sur le Ben Nevis…
…et du sommet sur le Loch Eil…
…le Loch Lochy…
…la crête reliant les monts Aonach Mòr et Aonach Beag…
…et l’arête menant au Ben Nevis, notre prochain défi
Panorama de l’ensemble
Nous descendons vers un col impressionnant, sur un cordon montagneux bien plus praticable qu’il n’y paraît, même s’il faut y utiliser les mains.
Le passage du col
Ivonig s’engage…
…sur une arête…
…bien moins étroite qu’elle n’y paraît
Du col…
…vue sur la crête arpentée…
…la vallée dont nous provenons…
…l’Aonach Beag…
…et les innombrables cimes des Grampian Mountains et de Glen Coe
Au col démarre la rampe finale, qui se résume à une succession usante de pierriers.
Vers le Ben Nevis
L’arête s’élargit…
…et se transforme en un pierrier labyrinthique
Des abords du sommet…
…vue sur l’arête menant au Càrn Mòr Dearg…
…et les Grampian Mountains
Au sommet, le pierrier laisse place…
…à une étendue plate de neige persistante…
…se terminant en précipice
De son rebord, vue sur les Highlands
Une funambule fait la maline entre deux promontoires du Ben Nevis
La descente, plus paisible, s’effectue sur le chemin usuel ; l’occasion de profiter des panoramas sur les lochs immenses qui isolent presque entièrement les Highlands proprement dits du reste de l’Écosse.
Panoramas sur les lochs
Ivonig admire le loch Linnhe…
…qui se joint au nord avec le loch perpendiculaire d’Eil…
…et file plein sud vers l’océan
A la jonction des deux lochs, la ville de Fort William
Un peu plus bas apparaît à mi-distance…
…la cuvette du lac d’altitude de Meall An T-Suidhe
De retour à Glen nevis
L’ascension du Ben Nevis sera notre seule randonnée significative au cœur de l’Ecosse ; nous avons toutefois eu le temps d’y effectuer une demi-douzaine de balades secondaires.