Après dix jours intenses dans les Tatras, c’est un parcours plus tranquille que me réservent les deux dernières journées de marche dans le massif.
En rouge, le final
Avant de pénétrer dans les vallées du nord des Tatras, je dois franchir une dernière fois l’arête centrale du massif par le sommet de Banikov.
Dernier passage sur la crête
Je quitte une vallée…
…dominée par le mont Baranec…
…passe sous la cascade de Šarafiový…
…et me hisse sur une arête…
…d’où je contemple, à l’est, la crête parcourue la veille…
…au sud, à l’horizon, celle des Basses Tatras, parcourue la première semaine…
…à l’ouest, les derniers contreforts des Tatras occidentales
…et au nord, le col de Banikov, par lequel je vais basculer dans les vallées septentrionales
Un dernier site notable m’attend sur l’autre flanc : la haute vallée de Roháčske et sa succession de lacs.
Les lacs de Roháčske
Passé un vaste pierrier…
… un sentier paisible…
…me mène au lac supérieur…
…puis au lac intermédiaire…
…enfin au lac inférieur…
…des rives duquel j’apprécie une dernière fois les hautes cimes des Tatras
Comme pour s’excuser de m’avoir rudoyé en Italie puis en Roumanie, le ciel aura été particulièrement clément durant mon trek dans les Tatras, au point d’attendre le moment exact où je quitte les hauteurs pour déchaîner sa furie. La chance dont j’ai bénéficié me remplit d’une joie que deux averses de grêle successives ne suffiront pas à ternir.
Une descente en forêt et je débouche dans l’immense clairière polonaise de Chochołowska, qui conserve parmi les témoignages de son ancienne activité pastorale des bergeries traditionnelles dont le bois est l’unique matériau. Ces maisons offrent un abri idéal contre les intempéries et les ours. J’en dégote une assez isolée, bien qu’elle borde le chemin, patiente jusqu’au crépuscule et m’y glisse discrètement pour la nuit. Restera une matinée de marche de dix bons kilomètres dans des vallons clairsemés, jusqu’à une vallée transversale qui file droit vers Zakopane, le Chamonix polonais.
Dans les vallées des Tatras
Des pistes parfois défoncées par l’action conjointe des coulées de boue et des sylviculteurs
Le refuge de Chochołowska
Le hameau attenant
Certaines de ses maisons sont fermées…
…d’autres ouvertes…
…parmi lesquelles celle qui me servira d’abri
Un hameau plus isolé, où j’aurai préféré passer la nuit
Dernier passage en clairière
Je m’extirpe des Tatras avec un jour d’avance sur mes prévisions ; l’occasion de faire halte, sur la route de Cracovie, au pied d’un massif plus modeste : les monts Gorce.