Traversée des Carpates slovaco-polonaises (juillet 2019) – 2/10 – l’ouest des Basses Tatras

L’assaut des Carpates slovaques commence en douceur avec une montée progressive vers le Ďumbier, point culminant des Basses Tatras.

En rouge, la marche vers le Ďumbier

Le soleil décline quand le bus me dépose dans la petite station de ski de Donovaly. Je file derechef vers les collines boisées et l’Útulna pod Kečkou, une confortable cabane près de laquelle deux hippies me rejoignent. Je m’installe dans le refuge ; ils lui préfèrent leur tarp.

Une nuit dans l’Útulna pod Kečkou

La station de Donovaly

Une chapelle près de laquelle on est autorisé à dormir

Je poursuis néanmoins la route jusqu’à une cabane…

très bien entretenue

Mes collègues d’un soir

N’ayant presque pas dormi depuis ma dernière nuit blanche au travail, je m’accorde une grasse matinée. Le menu du jour est pourtant copieux, avec presque 1500 mètres de dénivelé positif, dont l’essentiel se concentre dans l’ascension du mont Prašivá, première cime notable de la crête centrale des Basses Tatras.

L’ascension du mont Prašivá

Cinq kilomètres dégagés me séparent du Prašivá, dont la silhouette imposante se détache à l’horizon

La bosse intermédiaire de Kozi chrbát…

d’où je mesure le chemin parcouru

Les panneaux de balisage sont presque aussi nombreux…

que les fleurs

Dans l’ascension du Prašivá

Du sommet, vue sur la suite de l’arête…

et sur les collines secondaires des Basses Tatras

Une fois sur la crête, on n’affronte plus de gros dénivelés mais une succession de faux-plats sur des cimes verdoyantes oscillant autour des 1600 mètres d’altitude. Ce parcours tranquille me conduit au refuge de Ďurková, peuplés de Tchèques qui sirotent tranquillement leur bière vespérale.

Vers le refuge de Ďurková

Après la bosse saillante de Veľká Chochuľa…

on progresse sans forcer

…sur une arête immense

Dernière montée douce, vers le Ďurková

…dernier passage au sommet…

…et l’on découvre dans ses pentes…

…le refuge du même nom

Le Ďurková et son refuge pris au réveil

Le premier objectif du lendemain est le Chopok, sommet le plus célèbre des Basses Tatras, probablement parce qu’un téléphérique le déssert. Les sommets intermédiaires qui m’en séparent, de plus en plus pentus, ennoblissent la crête mais m’obligent à m’employer plus totalement que la veille.

Sur la crête des Basses Tatras

A l’horizon, sous des nuages qui ne lâcheront pas une goutte, le sommet de Chopok

La belle arête…

…culmine une première fois au sommet de Kotliská…

…qui domine la vallée de Kopa

Du sommet de Polana surgit le promontoire de Zákľuky

Un chamois observe le mont Skalka

Ses collègues, tout aussi peu craintifs

Les marmottes le sont à peine plus

L’approche du Chopok s’effectue sur une magnifique voie pavée.

Le Chopok

Vue d’ensemble du Chopok, couronné par une pyramide de pierre

Le pavage impeccable de sa voie d’accès

Jouxtant le sommet, un téléphérique

Si le Chopok est la cime la plus arpentée des Basses Tatras, son véritable sommet est le Ďumbier, qui culmine quelques kilomètres plus loin, en plein milieu du massif. Le panorama y est assez dégagé, mais la suite du sentier impraticable. Pour descendre au refuge Milana Rastislava Štefánika, niché dans le col en contrebas, il faut revenir sur ses pas et bifurquer à mi-pente. Un effort supplémentaire qui justifie le déjeuner que je m’y octroie, un combo goulasch/pancake si copieux que j’ai du mal à en venir à bout.

Autour du Ďumbier

Le chemin reliant le Chopok au Ďumbier est presque intégralement pavé

L’ascension finale

De la croix symbolisant le sommet des Basses Tatras…

vue vers le nord-ouest…

et le sud-est ; au niveau du col, le toit du refuge…

que j’aborde par des pierriers

Le refuge

Le festin

En moins de deux jours, j’aurai déjà avalé la moitié la plus difficile des 90 bornes de la crête!