Les montagnes verdoyantes de Madère convergent et culminent en une chaîne centrale abrupte et dégarnie, sorte de colonne vertébrale de l’île, que nous allons longer de bout en bout à destination de son sommet, le Pico Ruivo.
En rouge, notre parcours sur l’arête de Madère
La levada do Norte nous a déposé au col de l’Encumeada, face à un restaurant où nous dégustons les meilleures brochettes de bœuf de notre vie. Le ventre satisfait, nous attaquons une crête dentelée qui file plein est. Au niveau du Pico de Jorge, une arête secondaire part vers le sud et le Pico Grande ; nous y faisons un aller-retour de quelques kilomètres, histoire de varier les points de vue sur les montagnes alentour.
Vers le Pico Grande
Les montagnes secondaires dont nous provenons
Nous nous engageons sur l’arête par un sentier bien aménagé…
…qui longe une barre rocheuse…
…puis bifurque chaotiquement…
…vers le Pico Grande
Sur le chemin, le Pico Arranhamanto, puis le Pico das Empenas
Du Pico das Empenas, vue sur le Pico Jorge…
…et notre objectif, le Pico Ruivo
De retour sur la crête principale, nous affrontons un sentier de plus en plus exigeant, au cœur de paysages dantesques qu’une brume éparse peine à voiler.
Une soirée sur la crête
Le sentier, toujours bien tenu…
…est parfois muni de chaînes
Nous montons et descendons constamment…
…louvoyant entre les pics…
…sur une crête brumeuse
Du haut de la Boca das Torrinhas…
…nous profitons de la dissipation temporaire du brouillard
Sur nos flancs, d’immenses vallées
Un abri troglodytique que nous snobons…
…lui préférant un site de bivouac indiqué sur opencyclemap et parfaitement protégé du vent
La nuit chasse définitivement le brouillard et un grand soleil nous attend au réveil. Il magnifiera nos derniers kilomètres sur l’arête et ne nous lâchera plus du séjour.
Une matinée sur la crête
Un sentier plus reposant que la veille…
…s’enfonce dans des bois décharnés
Lorsque la végétation se raréfie…
…nous pouvons admirer en arrière, le Pico Coelho…
…derrière lui, le Pico das Eirinhas…
…tout au fond, les Pico Jorge et Grande…
…et en-dessous du second, l’aiguille improbable du Pico da Roda
Au nord, de profondes vallées tendent vers l’océan
Un effort final de 300 mètres dans un décor purement minéral, et nous voilà au sommet de l’île !
L’ascension du Pico Ruivo
La rampe finale est une voie pavée en parfait état
Tout du long, elle offre des panoramas exceptionnels
Le sommet est tout proche
J’y immortalise le frérot…
…avant d’apprécier dans son ensemble la chaîne par laquelle nous sommes arrivés
Du Pico Ruivo, une crête perpendiculaire à celle dont nous provenons file vers le sud et le Pico do Arieiro, troisième sommet de Madère. C’est la suite naturelle du trek, mais avant de nous y engager, nous avons la possibilité d’effectuer une boucle optionnelle au nord-est du massif, à destination d’une vallée recelant la plus belle levada de l’île, celle de Caldeirão Verde. Je propose le détour à Ivonig, qui l’accepte, se sentant en forme. Nous poursuivons donc notre route sur la crête principale jusqu’à la Verada Ilha, un sentier balisé qui plonge vers la levada en question.
Un kilomètre de plus sur la crête
La ligne de crête principale se poursuit au-delà d’un refuge gardé
Nous y descendons…
…le dépassons…
…ignorant pour l’instant la sente qui part vers le sud et le Pico do Arieiro…
…et filons par la crête…
…vers les vallées du nord de l’île…
…non sans un dernier coup d’œil en arrière sur le Pico Ruivo
Un temps magnifique, une matinée réussie et de belles perspectives : notre moral est au beau fixe ! Plus pour très longtemps…