Trois semaines dans les Dolomites (juillet 2020) – 10/10 – les Alpes carniques

La chaîne des Alpes carniques forme une frontière naturelle de plus de 100 kilomètres entre l’Autriche et l’Italie. Je l’aborde par son extrémité occidentale, sachant bien que je ne pourrai la longer longuement : il ne me reste qu’une dizaine de jours avant d’embarquer pour l’Islande, et je me suis promis d’explorer entre temps les Alpes juliennes, en Slovénie. L’expérience ne durera finalement que deux grosses journées.

En rouge, ma percée sur la dorsale des Alpes carniques

Le premier jour se résume à l’ascension poussive du versant italien de l’arête carnique, à destination d’une cabane cachée côté autrichien.

A l’assaut des Alpes carniques

Au sud, les Dolomites de Sesto passeront la journée dans les nuages ; je les ai quittées au bon moment

La longue remontée d’une vallée herbeuse…

…me conduit au col Silvella

Je pourrai continuer sous la crête étroite séparant Italie et Autriche…

…mais préfère m’y hisser…

…et la suivre quelques temps…

…avant de basculer côté autrichien au niveau du lac d’Obstanser…

…flanqué d’un refuge au niveau duquel je rejoins le balisage de la Via Alpina…

…qui me conduit au col de Roẞkopftörl…

…puis dans un cirque vertigineux…

…où je fais halte dans une cabane qui m’aura efficacement protégé des saucées nocturnes

Le lendemain, c’est sous la menace constante des averses que je continue de suivre la Via Alpina, en contrebas de la crête.

Entre les gouttes

Grimpe matinale vers le col d’Hintersattel

Sur l’autre flanc, un refuge tenu par des hippies…

…trône en amont d’une immense vallée

Au col suivant, l’Heretriegel…

…je sens que les choses se gâtent

Un peu plus loin, la Cima Palombino ; un orage explose au moment où j’attaque ses pentes

Déjà trempé, je laisse passer le gros du grain sous un préau de la Porzehütte, puis me hisse sur une ligne de crête nuageuse des Alpes carniques. C’est parti pour dix kilomètres de marche aérienne, la sente, large d’un demi-mètre, étant parfois cernée, des deux côtés, de parois presque verticales.

Dix bornes en équilibre sur l’arête austro-italienne

Je repique côté autrichien juste avant le mont Vancomun, à destination du Mitterkar-Bivak, une cabane plus que confortable.

Vers le Mitterkar-Bivak

Juste avant le cône du Stollen…

…je dégringole un vallon encombré de névés…

…vers un replat au terme duquel on distingue…

…une cabane avec option panorama…

…salle à manger…

…et matelas de luxe 

Plutôt que de suivre un jour de plus des montagnes nettement moins stimulantes que les Dolomites, je conclut ici le trek et descend dès l’aube dans la vallée de la Gail.

L’église du village d’Untertilliach, ou s’achève un périple montagnard de presque 400 kilomètres

La vallée autrichienne de la Gail s’étire vers l’est jusqu’au bassin du Klagenfurt et à la ville de Villach, distante de cent kilomètres et près de laquelle démarre mon prochain trek, axé autour des Alpes slovènes. Il me faudra pas moins d’un bus, d’un train et de quatre séances d’auto-stop pour avaler ces cent bornes d’asphalte !