Les îles Lofoten en cinq actes – 2/5 – au nord de l’île de Moskenes (aout 2020)

Moins fascinante que le sud de Moskenes, sa partie septentrionale me réserve quelques bonnes surprises… et une grosse galère.

Mes pérégrinations au nord de Moskenes (lien openrunner)

Je me fais une première idée des lieux depuis le sommet de l’Helvetestinden.

L’ascension de l’Helvetestinden

Un hameau sans vie…

…est tapi au fond du fjord de Bunes…

…contre une colline modeste…

…qui dissimule une plage de sable fin

Depuis la colline, je prends d’assaut une pente hostile…

…en direction de l’Helvetestinden

Du haut de l’Helvetestinden, je découvre le village de Fjerkfjorden, ou démarrera ma seconde marche lofotenienne.

Le Fjerkfjorden

La cime de l’Helvetestinden…

…se prolonge en une crête dentelée…

…qui enferme le Fjerkfjorden…

…au fond duquel se tassent quelques bâtisses toujours aussi bien tenues

Un bateau arrangeant me dépose à Fjerkfjorden en début d’après-midi. J’ambitionne de passer la nuit sept kilomètres plus loin, dans une cabane signalée sur opencyclemap. Jusqu’à la crête de Markan, tout se déroule pourtant correctement.

Le calme avant la tempête

Derrière les bâtisses de Fjerkfjorden, un premier col…

…me mène en surplomb de la plage la plus iconique des îles Lofoten, celles d’Horseid

Je laisse en arrière l’énorme rocher lisse de Breiflogtinden…

…et me hisse sur un col offrant des vues sur le lac Solbjørnvatnet…

…et le sommet voisin de Markan…

…qui se prolonge en une crête arrondie…

…enserrant le lac Fageråvatnet

C’est au moment où j’entame la descente vers le lac Fageråvatnet que les choses se gâtent. Le crachin nuageux qui gâche mes panoramas depuis des heures se transforme en averse, tandis que le revêtement se dégrade sans cesse. Sur le plateau qui borde le lac Fageråvatnet, je titube de flaque en flaque. Plus loin, c’est pire encore : je m’enfonce presque à chaque pas dans des mares de boue. Je lutte deux heures dans ce bourbier, avec pour seul objectif l’abri tant espéré, qui aurait pu m’offrir un coin sec où dormir… s’il existait, ce qui n’est pas le cas.

Après une heure de vaine recherche, je dois monter ma tente sous la pluie. Un final immérité au terme d’une des plus rudes journées de marche de mon grand voyage, avec 2300 mètres de dénivelé positif et négatif au compteur, tout du long sur des chemins pourris ! Il ne faut pas chercher ailleurs le manque d’énergie dont je souffrirai les jours qui suivent.

Le lendemain, je reprends la route sous des nuages toujours opaques mais au sec, sur un parcours assez plat au revêtement plus convenable.

Vers la plage de Kvalvika

Le fjord de Sel…

…bordé de résidences secondaires en bois

Un sentier enfin convenable…

…et même parfois aménagé…

…me mène à un petit col occupé par le lac Ågotvatnet…

…derrière lequel apparaît la baie de Kvalvika

La plage de Kvalvika, dotée d’un petit abri, est très prisée des touristes. Et pour cause, on y accède facilement depuis le hameau voisin d’Innersand, par le seul sentier des îles Lofoten aménagé dans la longueur. A mon tour d’en profiter !

Un final tranquille

Après presque cinquante bornes dans la gadoue, je savoure une balade au sec…

…avec vue sur le Torsfjorden…

…les lacs Einangsvatnet…

…et la baie verdoyante d’Innersand…

…qui donne sur la mer de Barents, donc l’océan Arctique, que je contemple pour la première fois

Le Torsfjorden vu du bord de route, alors que je fais du stop

Sur l’asphalte s’achève l’exploration de l’île de Moskenes; place à celle de Vestvåg.