Arrivé à Pelješac par son versant méridional et le port d’Orebić, qui fait face à celui de Korčula, j’en repartirai le lendemain par sa rive nord et le port de Trpanj, connecté au continent et aux montagnes du Biokovo, mon objectif ultérieur. Dans l’intermède, j’aurai arpenté sur 40 kilomètres sa chaîne centrale, haute de presque mille mètres et point culminant de l’archipel dalmate.
Mon baroud à Pelješac (lien openrunner)
A proprement parler, Pelješac est une immense presqu’île, qu’un isthme étroit relie au littoral croate au niveau du village de Ston.
Château et demeures de Ston
Du temps de la république de Raguse, un rempart de 7 kilomètres qui fermait l’isthme isolait Pelješac du continent. Presque en état, c’est le plus long édifice du genre en Europe et le deuxième au monde derrière la muraille de Chine.
Les fortifications de Ston
A peine ai-je mis le pied sur la presqu’île que je m’attaque à sa montagne la plus proéminente.
L’ascension du mont Sveti Ilija
Le mont Sveti Ilija vu de Korčula, d’où est partie ma navette…
…et du port d’Orebić, où elle m’a conduit
Un démarrage tranquille…
…une pause au monastère Notre-Dame-des-Anges…
…et je reprends l’effort sur un sentier étonnamment facile, avec vue sur l’île de Korčula…
…qui tend vers le soleil couchant
Après huit cents mètre de grimpe, je repique dans la montagne…
…pose la tente sur une aire de repos délabrée (et squattée par un chacal!)…
…et effectue au crépuscule…
…un aller-retour express au sommet du mont Sveti Ilija
De bon matin, je m’en retourne au port d’Orebić par un itinéraire alternatif encore plus plaisant.
Une descente royale
D’une corniche logée dans la falaise…
…je contemple la dorsale de Pelješac jusqu’à son terme oriental
…puis louvoie entre les pics calcaires…
…jusqu’à la commune d’Orebić
En amont d’Orebić, je repique vers l’est, d’oliveraie en oliveraie.
Dans mon viseur, le village de Stanković, derrière lequel m’attend une seconde incursion montagnarde.
La grimpe à venir est facilitée par une voie pavée qui soutient sans rougir la comparaison avec ses sœurs du Biokovo ou du Velebit.
Le chemin de pierre du Pčelinjak
Au col, je me trouve juché sur une arête calcaire qui tend vers le mont Sveti Ilija, maintenant lointain.
Au nord, l’affaissement d’une crête parallèle laisse apercevoir le littoral croate.
Le port de Trpanj n’est plus distant que d’une douzaine de kilomètres d’une descente sans accroc.
Vers Trpnaj
Deux heures de marche dans des collines verdoyantes…
…s’achèvent sur une piste côtière…
…qui longe une rive ondulée
…avec vue sur le continent…
…et finit sa course à Trpnaj
L’église de Trpnaj
Une chapelle voisine
Le port de Trpnaj…
…qu’une digue relie à des récifs calcaires
Un ferry de la compagnie Jadrolinija, qui connecte la plupart des îles dalmates
Il me ramène au continent et à la ville de Ploče
Je passerai dix jours sur la terre ferme, dans les chaînes montagneuses du Biokovo et du Velebit, avant de découvrir une troisième île dalmate: celle de Rab, 300 kilomètres au nord.