Deux ans après avoir été invité par mon ami Taleb à participer au voyage qu’il organise chaque année avec sa bande dans les Alpes (voir ici), j’y retourne une seconde fois pour la même durée, une petite semaine, et au même endroit, la station des Arcs 1800.
J’espérais marcher continuellement, notamment dans le parc voisin de la Vanoise, mais le groupe a d’autres objectifs, notamment celui de tester la via ferrata des Bettières, située dans une vallée proche. J’y participe bon gré mal gré deux matins de suite, consacrant le reste de la journée à revenir seul aux Arcs 1800 à pied, au terme d’une ascension vers la chapelle des Vernettes le premier jour, d’une longue boucle par le Plan de la Plagne et les pentes du Mont Pourri le second.
Deux randonnées entre les Bettières et les Arcs 1800
Une bergerie surplombant la combe du Trovet
La chapelle des Vernettes
En arrière-plan, l’Aiguille rousse
L’autel un peu chargé de la chapelle
Le sentier parcourant le plan de la Plagne
Les cascades chutant depuis le glacier des Platières
Le sommet de Bellecôte
Autre marche secondaire du séjour, une balade tranquille dans les hauteurs ceinturant le col du Cormet de Roselend.
Autour du Cormet de Roselend
Le Cormet de Roselend
Tariq et Nicolas posant devant les cimes du Beaufortain
Le lac de Roselend
Le Rocher du Vent
Le seul véritable accomplissement du séjour est l’ascension de l’Aiguille de la Grande Sassière, s’élevant à 3747 mètres de haut. Fait assez exceptionnel pour un si haut sommet, il est parfois accessible à pied, sans équipement spécifique. C’est le cas lorsque nous nous y rendons, grâce à la terrible canicule qui sévit sur tout le pays.
J’appréhende un peu la grimpe, moins les 1500 mètres de dénivelé qu’elle cumule que le fait de n’avoir jamais dépassé les 3000 mètres d’altitude, au-delà desquels le manque d’oxygène peut altérer l’équilibre et la respiration. Aux alentours de cette barre, je ressens en effet de légers vertiges et une accélération de mes battements de cœur, mais rien d’inquiétant. C’est sans encombre que j’atteins le point culminant après quatre bonnes heures d’une grimpe dont la seconde partie longe un vaste glacier. Le secteur le plus difficile est le final, qui s’effectue sur des pentes à 30%, avec un revêtement de gravillons schisteux rendant les appuis très lâches. Il faut s’accrocher pour y garder un rythme correct.
L’ascension de l’Aiguille de la Grande Sassière
Le village ruiné du Saut, où démarre notre randonnée
Panorama à mi-pente sur la suite de l’ascension ; tout en haut à droite, le sommet de la Grande Sassière
Le lac du Chevril ; au fond à gauche, Tignes le Lac
Kevin, Taleb et Tariq durant la pause déjeuner
Le lac de la Sassière
Le dernier tiers de l’ascension, le long du glacier de la Sassière
Tariq s’apprêtant à gravir la ligne de crête finale
En attendant mes camarades, je peux savourer la vue panoramique exceptionnelle sur les Alpes occidentales. Un trailer interrompt bientôt ma solitude contemplative. Surgissant de la pente, il sprinte vers le poteau géodésique et stoppe son chronomètre. Par curiosité, je lui demande son temps : 1h20 ! Alors que je salue sa performance, il la relativise, affirmant que certains trailers de haut niveau font encore mieux.
Au sommet de la Grande Sassière
Vues du sommet
Tariq dans la section finale, sur du gravillon schisteux
Taleb et Kevin dans le même final ; sur cette photo, toute l’ascension est visible, depuis le départ du parking du Saut, en haut à gauche
Les autres membres du groupe arrivent un à un. Nous profitons ensemble des points de vue puis redescendons la montagne, en empruntant quelques temps un sentier alternatif passant sur le glacier.
La descente de la Grande Sassière
Le glacier de la Sassière, que nous allons bientôt arpenter
La première partie de la descente, le long du glacier
La partie sur le glacier
Bien que jubilatoire, cette ascension d’un jour ne suffit pas en elle-même à justifier un voyage coûteux en temps et en argent. J’aurais préféré une randonnée au long cours, de refuge en refuge, et préviens Taleb qu’il faudra un programme de marche plus chargé pour que je l’accompagne de nouveau dans son pèlerinage alpin annuel.