Les cinquantes bornes de GRP qui relient Clisson à Saint-Laurent-sur-Sèvre sont surprenantes. Jamais je n’aurais pensé pouvoir vivre une marche si captivante vue l’idée préalable que je me faisais du pays vendéen.
En examinant sur les cartes la vallée encaissée où serpente la Sèvre nantaise, j’espérais au mieux découvrir quelques sentiers rocailleux, paysages verdoyants, petites falaises et jolis hameaux ; sur ces points, mes attentes furent comblées. Mais ce qui m’a le plus surpris et le plus plu, c’est la beauté même de la Sèvre nantaise, son allure changeante et tortueuse, le fait, surtout, qu’elle ait été magnifiée par les constants aménagements que l’homme lui a fait subir à travers les âges : gués et pontons variés, multiples moulins à eaux, rétrécissements pour orienter son cours ou accélérer son débit, renforts divers pour installer des bâtisses sur ses rives ; tous les deux ou trois kilomètres, on découvre un nouveau tableau qui nous fait oublier le précédent.
Dès la sortie de Clisson, les jolies scènes s’enchaînent jusqu’au coquet hameau du Moulin Neuf.
Vers le hameau du Moulin Neuf
A Clisson démarre l’un des chemins de Compostelle ; c’est bon signe
Dès les premiers mètres, le cours de la Sèvre est aménagé ; il en sera ainsi pendant deux jours
Le sentier qui m’emmène au Moulin Neuf
Vue sur l’autre rive, au delà du domaine de la Garenne Lemot
Un premier gué de pierre ; assurément pas le dernier !
Le pont menant au Moulin Neuf
Le hameau du Moulin Neuf
Après un passage moins intéressant par le village de Gétigné, le spectacle reprend jusqu’à Tiffauges. Au spectacle s’ajoute un nouvel élément: un complexe industriel désaffecté remontant à l’avant-guerre, époque où le débit de la Sèvre était utilisé pour faire tourner des papeteries, des tanneries ou des filatures. Beaucoup trouveront que de telles ruines gâchent le paysage alentour. Pour ma part, je ressens une certaine mélancolie en observant ces témoignages de la révolution industrielle. Ils sont aux hangars d’une ZI moderne ce que les vieilles gares sont aux aéroports derniers cri.
De Gétigné à Tiffauges
Le village de Hucheloup
L’usine désaffectée qui le jouxte
Le sentier qui suit…
…me conduit au hameau de Rousselin
A Tiffauges, nouvelle surprise, je tombe nez à nez avec le château du célèbre croisé Gilles de Rais ; je n’avais même pas remarqué sur les cartes qu’il se trouvait là.
Le château de Tiffauges
Le château apparaît au-dessus des arbres
Vue sur le château depuis le sud-ouest
L’entrée du château
L’église Notre-Dame de Tiffauges
Les quinze bornes suivant Tiffauges sont les plus authentiques du trek ; aucun village, presque pas de goudron, et toujours ces gués et moulins à eaux qui égayent ma route. A mi-chemin, je passe la nuit près du hameau de Saint-André, zone de pêche où la Sèvre est particulièrement encaissée.
Au delà de Tiffauges
La voie romaine menant au manoir de Couboureau
Le moulin à eau de la Roche
Un théâtre étrange dédié à la Vierge
Le rocher d’escalade du Manis
Le moulin de Grenon
Un joli sentier
Il continue jusqu’aux maisons de Rochereau
Le hameau de Jousseaume, ses moulins et ses aménagements
A partir de Mortagne-sur-Sèvre, la randonnée perd en pittoresque ; elle nous réserve toutefois quelques jolis passages jusqu’à Saint-Laurent-sur-Sèvre.
De Mortagne-sur-Sèvre à Saint-Laurent-sur-Sèvre
L’usine désaffectée de la Fleuriais
Le dernier segment de sentier en bord de Sèvre
Le passage du pont du Guy
Un arbre majestueux près du hameau de la Polie
A Bégrolle s’achève 50 kilomètres fameux. Les 40 qui me restent à effectuer seront plus anodins, presque autant que les 30 qui m’avaient mené à Clisson le premier jour.