Remontée de la Sèvre nantaise (octobre 2016) – 2/4 – de Clisson à Saint-Laurent-sur-Sèvre

Les cinquantes bornes de GRP qui relient Clisson à Saint-Laurent-sur-Sèvre sont surprenantes. Jamais je n’aurais pensé pouvoir vivre une marche si captivante vue l’idée préalable que je me faisais du pays vendéen.

En examinant sur les cartes la vallée encaissée où serpente la Sèvre nantaise, j’espérais au mieux découvrir quelques sentiers rocailleux, paysages verdoyants, petites falaises et jolis hameaux ; sur ces points, mes attentes furent comblées. Mais ce qui m’a le plus surpris et le plus plu, c’est la beauté même de la Sèvre nantaise, son allure changeante et tortueuse, le fait, surtout, qu’elle ait été magnifiée par les constants aménagements que l’homme lui a fait subir à travers les âges : gués et pontons variés, multiples moulins à eaux, rétrécissements pour orienter son cours ou accélérer son débit, renforts divers pour installer des bâtisses sur ses rives ; tous les deux ou trois kilomètres, on découvre un nouveau tableau qui nous fait oublier le précédent.

Dès la sortie de Clisson, les jolies scènes s’enchaînent jusqu’au coquet hameau du Moulin Neuf.

Vers le hameau du Moulin Neuf

A Clisson démarre l’un des chemins de Compostelle ; c’est bon signe

Dès les premiers mètres, le cours de la Sèvre est aménagé ; il en sera ainsi pendant deux jours

Le sentier qui m’emmène au Moulin Neuf

Vue sur l’autre rive, au delà du domaine de la Garenne Lemot

Un premier gué de pierre ; assurément pas le dernier !

Le pont menant au Moulin Neuf

Le hameau du Moulin Neuf

Après un passage moins intéressant par le village de Gétigné, le spectacle reprend jusqu’à Tiffauges. Au spectacle s’ajoute un nouvel élément: un complexe industriel désaffecté remontant à l’avant-guerre, époque où le débit de la Sèvre était utilisé pour faire tourner des papeteries, des tanneries ou des filatures. Beaucoup trouveront que de telles ruines gâchent le paysage alentour. Pour ma part, je ressens une certaine mélancolie en observant ces témoignages de la révolution industrielle. Ils sont aux hangars d’une ZI moderne ce que les vieilles gares sont aux aéroports derniers cri.

De Gétigné à Tiffauges

Le village de Hucheloup

L’usine désaffectée qui le jouxte

Le sentier qui suit…

…me conduit au hameau de Rousselin

A Tiffauges, nouvelle surprise, je tombe nez à nez avec le château du célèbre croisé Gilles de Rais ; je n’avais même pas remarqué sur les cartes qu’il se trouvait là.

Le château de Tiffauges

Le château apparaît au-dessus des arbres

Vue sur le château depuis le sud-ouest

L’entrée du château

L’église Notre-Dame de Tiffauges

Les quinze bornes suivant Tiffauges sont les plus authentiques du trek ; aucun village, presque pas de goudron, et toujours ces gués et moulins à eaux qui égayent ma route. A mi-chemin, je passe la nuit près du hameau de Saint-André, zone de pêche où la Sèvre est particulièrement encaissée.

Au delà de Tiffauges

La voie romaine menant au manoir de Couboureau

Le moulin à eau de la Roche

Un théâtre étrange dédié à la Vierge

Le rocher d’escalade du Manis

Le moulin de Grenon

Un joli sentier

Il continue jusqu’aux maisons de Rochereau

Le hameau de Jousseaume, ses moulins et ses aménagements

A partir de Mortagne-sur-Sèvre, la randonnée perd en pittoresque ; elle nous réserve toutefois quelques jolis passages jusqu’à Saint-Laurent-sur-Sèvre.

De Mortagne-sur-Sèvre à Saint-Laurent-sur-Sèvre

L’usine désaffectée de la Fleuriais

Le dernier segment de sentier en bord de Sèvre

Le passage du pont du Guy

Un arbre majestueux près du hameau de la Polie

A Bégrolle s’achève 50 kilomètres fameux. Les 40 qui me restent à effectuer seront plus anodins, presque autant que les 30 qui m’avaient mené à Clisson le premier jour.

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