Le ferry nous dépose à Koufonissi au milieu de la nuit, en pleine tempête.
L’île dont nous devons faire le tour est toute petite, assez plate et très touristique. Tout son bord sud ouest est construit et assez laid; il n’y a donc pas de regret à y avancer dans l’obscurité. Nous visons la seule chapelle isolée de l’île et, sortant progressivement des zones habitées, l’atteignons après une heure de marche. Mauvaise surprise: ce n’est pas une chapelle, plutôt une sorte de ruine aménagée dont le sol est caillouteux. Tant pis, nous y dressons tout de même notre bivouac, à peine protégés des bourrasques de vent qui balayent puissamment l’intérieur du pays.
Au petit matin, la tempête est terminée. Nous nous réveillons dans un coin qui ne manque finalement pas de charme.
Notre bivouac improbable à Koufonissi
La ruine où nous nous installons en pleine nuit
La même ruine, au petit matin
Vue sur le sud de l’île depuis notre bivouac
La suite de la boucle est plus que médiocre. La partie nord de l’île est sans intérêt et il faut arriver sur la côte orientale, faite de roches volcaniques ciselées, pour retrouver le sourire. Nous y découvrons un spot propice aux sauts ; mon frère ne se fait pas prier !
Vers la côte est de Koufonissi
Le seul sentier conservé de l’intérieur de l’île
Le sport de saut de la côte est
Mon frère exploite immédiatement l’endroit
Vue rétrospective sur le spot de saut usité, à droite sur la photo
Nous empruntons ensuite en joli sentier en bord de mer ; tout le long d’une côte découpée s’enchaînent les bizarreries géologiques.
Les anomalies géologiques de Koufonissi
La côte
Une étrange cavité…
…où l’on peut observer une piscine bouillonnante nommée l’œil du diable
Plus loin, une piscine naturelle assez classe
De retour au village au terme de notre boucle, nous visitons le vieux bourg; s’y trouve le le seul édifice religieux de l’île, l’église d’Agios Georgios.
Nous nous restaurons tranquillement puis embarquons sur cet agréable chaloupe qu’est le Skopelitis en direction de Donoussa, la plus grande île habitée des petites Cyclades, dont nous comptons faire le tour.
Dès notre arrivée, nous nous nous enfonçons dans les rues du village de Stavros, dépassons l’église et grimpons dans les collines. Elles auraient été charmantes si des plaisantins n’avaient pas eu l’idée de saccager le flan opposé à celui où nous progressons d’une route carrossable qui, d’une part, ne mène nulle part, puisqu’elle s’arrête soudain au sommet sans desservir aucune habitation, et d’autre part, est si mal foutue qu’elle s’est effondrée, amenant les hurluberlus qui l’ont pondu à en creuser une seconde juste en dessous. Il faut attendre de dépasser le col pour enfin profiter d’un sentier de crête surplombant la mer quelques temps avant de plonger vers le village de Kalotaritissa. Nous y trouvons une taverne où se nourrissent les nombreux plaisanciers mouillant dans la superbe crique de Roussa bordant le hameau.
De Stavros à Kalotaritissa
L’église de Stavros
Le sentier menant à Kalotaritissa ; de l’autre côté du vallon, l’horrible et inutile double route
La vue sur Kalotaritissa et la baie de Roussa depuis le col ; à gauche, la crête bordant le littoral
Nous joignons la ligne de crête…
…et la longeons
Depuis la crête, nous disposons à gauche, d’une vue sur la côte occidentale de Donoussa…
…et à droite, d’une vue sur le hameau de Kalotaritissa
Nous passons la nuit sur le parvis de son église
Kalotaritissa a beau être un hameau minuscule, une large route goudronnée le dessert en faisant tout le tour de l’île. Sur de larges portions, elle a été édifiée sur l’ancien chemin pavé, ce qui va considérablement diminuer l’intérêt de notre second jour de marche.
Nous l’entamons sur un joli chemin longeant la côte, mais après une petite demi-heure, il n’y a plus d’autre choix que de progresser pendant une petite heure sur une route asphaltée inutile. Passé Mersini et sa jolie fontaine, nous retrouvons de beaux sentiers qui nous conduisent jusqu’à la plage de Livadi, dont nous nous sortons par une montée en hors-sentier assez physique. Plus loin, nous retrouvons le sentier, puis la route, puis de nouveau le sentier, et achevons notre journée sur le parvis d’une église dominant la baie de Stavros.
Le second jour de marche
Les eaux turquoises de la baie de Roussa
La superbe plage de Livadi, uniquement accessible à la marche
Vue rétrospective sur la plage et le hors-sentier emprunté pour s’en extirper
Le sentier en contrebas de Mesaria
La route asphaltée, si peu utilisée que des chèvres y végètent paisiblement
La baie de Stavros, vue depuis l’église où nous finissons notre marche
Notre bivouac sur le parvis de ladite église
Nous nous endormons difficilement, impatient que nous sommes d’embarquer au petit matin pour le plus gros morceau du séjour : un circuit compilant les randonnées majeures de l’île de Naxos.