En introduction et en conclusion du trek, j’effectue à la va-vite deux randonnées urbaines aux saveurs contrastées, à Madrid puis à Ségovie.
Comme c’est souvent le cas avec les mégalopoles européennes, la balade dans le centre-ville de Madrid a peiné à me transporter, même si j’ai préféré ce dernier à celui de Barcelone.
Le circuit madrilène (lien openrunner)
Le seul moment transcendant est la découverte de la Plaza Mayor, place piétonne rectangulaire dans laquelle on pénètre par neuf porte d’accès, et qui est ceinte de bâtiments à arcades aussi raffinés qu’homogènes.
La Plaza Mayor
La porte nord-est, reliant la place à la Calle Mayor
Une des portes orientales
L’angle sud-est de la place
La façade sud avec ses deux tours angulaires
De l’autre côté, la façade nord, disposant elle aussi de deux tours angulaire
En son centre, derrière la statue de Philippe III, la Maison de la Boulangerie, couverte de fresques
Détail des fresques
Aux abords de la place, des bâtiments à l’allure similaire, ici le palais de Santa Cruz…
…là la Casa de Cisneros
Pour le reste, j’ai superficiellement navigué entre des sites que mettait en valeur la lumière tamisée du soleil couchant.
Quelques monuments madrilènes
La cathédrale de l’Almudena, pas si repoussante pour un bâtiment construit au siècle dernier
Face à elle, le palais royal
Façade centrale du palais royal
Le clocher de la Puerta del Sol, autre place madrilène célèbre
L’église baroque dite du Sacrement
Les halles de San Miguel
La place de Cybèle ou le Real Madrid fête ses titres, avec son palais des Communications, en réfection
La Casa Jose Cubiles, près du palais royal
Un immeuble de la Calle Mayor
Autrement plus inspirante a été la balade dans Ségovie, d’autant plus que j’ai eu droit à une visite guidée par Diane et John, deux charmants baroudeurs rencontrés à San Ildefonso, au terme de mon trek, alors que nous attendions ensemble le bus pour Ségovie. Non contents de m’apporter leurs bons conseils, ils m’ont permis de prendre une douche salvatrice dans leurs appartements. Qu’ils en soient remerciés !
Suivant les recommandations de John, je me suis extirpé de la ville pour en apprécier l’ensemble depuis les collines environnantes. Ainsi ai-je pu prendre la pleine mesure d’une cité médiévale édifiée sur un promontoire naturel, ceinte de murailles presque intactes et prolongée, sur un éperon rocheux s’étirant vers l’ouest, par un château-fort tout droit sorti d’un conte de fée : l’Alcazar.
L’Alcazar
Le château vu du sud…
…de l’ouest…
…des berges de la rivière Eresma le délimitant au nord
…et de celles de la rivière Clamores l’enserrant au sud
La forme de sa base est semblable à la proue d’un navire
Le corps principal ; à droite, la tour de Jean II
Bien que son château la magnifie, Ségovie n’en a pas besoin pour séduire les curieux, sa vieille-ville y suffisant amplement, dominée qu’elle est par une majestueuse cathédrale gothique.
La cathédrale de Ségovie
La cathédrale vue de l’ouest
Son clocher haut de presque 100 mètres domine la vieille-ville et les murailles
La façade principale
Une chapelle secondaire prolongeant au sud-est la cathédrale
Détail de l’ornement extérieur
Outre le château et la cathédrale, Ségovie compte nombre de chapelles, places, pans de murailles et ruelles dignes d’intérêt.
Dans la vieille-ville de Ségovie
La tour centrale de Lozoya et la statue du héros local Juan Bravo
La grand-place et son hôtel de ville
Sur ladite place, mes bienfaiteurs Diane et John posent devant leur logement, qui jouxtel’église de San Miguel
Une autre église, dédiée à San Martin
Une troisième particulièrement élégante, la Parroquia de San Millan
La muraille occidentale
Elle est parfois couronnée de bâtisses…
…qui font penser à celles des monastères athonites
La porte la plus impressionnante, dite de San Andres
Une porte secondaire
Le clou du spectacle est sans conteste la découverte, en plein cœur de la ville, du plus célèbre vestige romain de toute la péninsule ibérique : un aqueduc bimillénaire en parfait état, haut de presque 30 mètres et long de 800 mètres. Les 20 000 blocs de granite qui le composent tiennent en équilibre sans aucun mortier !
L’aqueduc de Ségovie
Il déroule ses arches depuis le sud-est du centre historique
Au niveau de la Plaza de l’Azoguejo…
…il atteint sa dimension maximale
Quelques mètres plus loin, il se fond dans l’enceinte de la vieille-ville
Je pose sous l’aqueduc avec John, l’un de mes bienfaiteurs
Les pourtours de la cité sont parsemés d’édifices religieux, parmi lesquels le couvent de San Juan de la Cruz.
Avoir parcouru la ville en tout sens après une longue matinée à barouder dans la montagne a achevé de creuser mon appétit. Le dernier bus pour Madrid ne prend la route qu’à la nuit tombée ; il me reste une bonne heure pour dîner avec John et Diane. Ils m’ont donné rendez-vous dans un bar à tapas bondé. C’est la première fois que j’expérimente ce type de restauration en quatre expéditions sur le territoire espagnol ; je regrette de ne pas m’y être essayé plus tôt !
Je dispose trop précocement d’un duo que je n’ai pas réussi à dissuader de m’offrir le repas. Me voilà parti pour l’habituelle demi-nuit blanche en aéroport précédant un déprimant retour au quotidien breton. Je regrette déjà un périple dans la montagne de Guadarrama dont les prochains récits tenteront de retranscrire la saveur.