Bien qu’Ivonig et moi ayons depuis des années Rocamadour dans le viseur, nous ne nous y rendons pas directement; nous préférons nous arrêter au proche village de l’Hospitalet, d’où nous démarrons une marche qui ne nous dévoilera la fameuse cité qu’au terme d’une boucle de 20 petits kilomètres dans les gorges de l’Alzou.
Ladite boucle (lien openrunner)
Une petite heure de balade champêtre et nous plongeons dans le canyon au niveau du moulin de Tournefeuille. Une descente tranquille nous dépose sur les berges de l’Alzou, une rivière enserrée de parois rocheuses semblables à celles de la Dordogne.
L’entrée dans les gorges de l’Alzou
Le chemin quittant l’Hospitalet
Les gorges se dévoilent
Le sentier plonge entre les falaises…
…jusqu’à l’Alzou
Plutôt que d’obliquer immédiatement vers Rocamadour, nous remontons l’Alzou jusqu’au moulin du Saut, une imposante structure en ruine édifiée autrefois dans un rétrécissement de la gorge afin d’exploiter la cascade qui s’y fraie un passage.
Le moulin du Saut
Le sentier à flanc de falaise qui nous conduit au moulin
Une cascade secondaire
La cascade principale
Le moulin astucieusement aménagé sur son flanc…
…dont les ruines restent évocatrices
Peu après avoir dépassé ce site pittoresque, nous traversons l’Alzou et repiquons par le flanc opposé du canyon vers Rocamadour, situé huit kilomètres en aval. Pour un temps, le chemin s’élève en surplomb des falaises, puis fond vers la rivière, par un itinéraire jalonné de moulins en ruine.
Vers Rocamadour
Le vieux pont par lequel nous franchissons l’Alzou
Un sentier vaguement pavé nous hisse alors…
…en surplomb des gorges
Au creux des gorges, on repère la cascade surgissant du moulin du Saut
Le sentier qui suit…
…dépasse d’autres moulins en ruine, ici celui de la Mouline
A l’approche de Rocamadour, il faut traverser l’Alzou sur une poutre pour le moins glissante
Au terme de trois heures d’effort, dans un virage de la gorge, notre récompense surgit soudain : la cité de Rocamadour, bijou de l’architecture médiévale bâti à flanc de falaise ! Histoire de pouvoir pleinement contempler la cité, nous opérons un détour par le pigeonnier de Laguille, une tour située sur la paroi opposée du canyon ; un supplément que nous recommandons, tant est photogénique le point de vue dont on y jouit sur le mythique lieu de pèlerinage.
La découverte de Rocamadour
L’instant où surgit la cité
Elle est structurée autour du Sanctuaire
Sur la paroi opposée, le pigeonnier de Laguille
Une vue à l’approche du pigeonnier
Depuis le pigeonnier, un tryptique…
…et une vue panoramique
Une pause méritée et nous pénétrons dans la cité par la porte du fond du Coustalou, après avoir traversé l’Alzou au niveau du moulin de Roquefraiche, et remontons la rue centrale jusqu’aux tavernes bordant la porte du Figuier, où nous concluons d’un déjeuner copieux une mémorable matinée de marche.
La cité médiévale de Rocamadour
Le moulin de Roquefraiche
La porte du fond du Coustalou
La rue principale, qu’on aurait préféré intégralement pavée…
…nous conduit au-delà de la porte Salmon, visible au fond…
…jusqu’à la porte du Figuier…
…d’où elle poursuit sa route vers l’Hospitalet
La panse satisfaite, nous nous dirigeons vers le Sanctuaire, un ensemble d’édifices religieux massés en milieu de falaise autour d’une esplanade, sous la protection du palais des Évêques de Tulle. Nous y flânons de chapelle en chapelle, dont la plus fascinante, consacrée à Notre-Dame, arbore la fameuse statue de la Vierge noire et la mythique épée Durandal.
Le Sanctuaire de Rocamadour
Le Sanctuaire vu de la ville-basse
Le chemin de ronde y menant
Panorama de la basilique et des diverses chapelles entourant l’esplanade du Sanctuaire
La chapelle Saint-Michel
A sa droite, la chapelle Notre-Dame, recelant la célèbre statue de la Vierge noire; entre les deux, l’épée Durandal est plantée dans la falaise
Le palais des Evêques, vu de l’extérieur
Depuis le Sanctuaire, le plus célèbre chemin de croix de France nous permet, en quatorze lacets, d’accéder au Château, d’où un tracé en balcon jalonné de belvédères nous ramène tranquillement à l’Hospitalet.
Sur le chemin du retour
Le château vu du belvédère de la croix de Jérusalem
Rocamadour vu d’un belvédère intermédiaire…
…et d’un troisième, proche de l’Hospitalet
La chapelle Saint-Jean-Baptiste, à l’Hospitalet
Tout impressionnant qu’il ait été, ce festival architectural sera dépassé par celui auquel nous assisterons le lendemain, lors d’une marche plus consistante dans le Périgord noir.