Road-trek autour de la Dordogne (mars 2018) – 3/3 – une boucle entre quatre perles du Périgord noir

Nous avons déjà une dizaine de balades plus ou moins longues dans les jambes lorsque nous démarrons la plus ambitieuse du road-trek, destinée à joindre en 35 kilomètres quatre perles architecturales du Périgord noir : la bastide de Domme, les châteaux de Castelnaud et de Beynac et le village de la Roque-Gageac.

Ladite boucle (lien openrunner)

Nous démarrons la marche à Vitrac, sur les rives de la Dordogne, et filons plein sud vers Domme, bastide perchée 100 mètres au-dessus de la rivière. De forme trapézoïdale, elle est délimitée au nord par la falaise, sur ses autres flancs par des murailles presque intactes. Nous y pénétrons par sa porte la plus emblématique, dite des Tours, et en ressortons par la plus modeste porte Delbos. Entre temps, nous aurons vagabondé dans un quadrillage de rues médiévales en pente parfaitement préservées et profité d’une série de panoramas sur la vallée de la Dordogne.

La bastide de Domme

La porte des Tours…

La porte de la Combe

La porte Delbos

Une rue typique de Domme

La place de la Rode

L’hôtel de ville

A sa gauche, l’église Notre-Dame de l’Assomption

Panorama sur la vallée de la Dordogne depuis le belvédère de la Barre

Malgré quelques surprises architecturales, en premier lieu l’admirable bourgade de Saint-Julien, la transition vers le château de Castelnaud se révèle frustrante en ce qu’il est difficile de contempler à distance le monument, le sentier nous y menant ne surgissant jamais des bois.

De Domme à Castelnaud-la-Chapelle

L’église romane Notre-Dame de la nativité, près de Cénac

Le sentier forestier

Le village de Saint-Julien

A l’horizon apparaît le château de Beynac

Celui de Castelnaud ne surgit qu’épisodiquement entre les branches dénudées des feuillus

Ce n’est qu’aux abords de Castelnaud-la-Chapelle que se dévoile pleinement le château dominant le village. Nous accédons à la forteresse par de tortueuses ruelles médiévales; séquence savoureuse qui se poursuit dans un donjon transformé en musée militaire puis dans une cour intérieure d’où l’on mesure pleinement la situation avantageuse de l’édifice, bâti sur un promontoire à la confluence des vallées de la Dordogne et du Céou.

Le château de Castelnaud

Le château vu de la Dordogne…

…et du village

Les ruelles pavées y menant comptent quelques passages couverts

Une des plus jolies maisons du village

Au centre du village, l’église Saint-Michel-Archange

Le village vu du château

Le donjon

La cour intérieure

Le donjon vu de la cour

Trois kilomètres en bord de Dordogne nous séparent d’un second château-fort légendaire, celui de Beynac.

A mi-distance, nous dépassons le château de Fayrac, qui campe fièrement de l’autre côté de la rivière.

Au moment où la Dordogne oblique vers l’ouest, un panorama enchanteur se révèle devant nous : cent bons mètres au-dessus de nos têtes s’élève le château de Beynac, qui domine, de la falaise prolongeant ses murailles, une ville-basse toute droit sortie du siècle de Saint-Louis.

Le village de Beynac-et-Cazenac

Le bourg et le château vus de la Dordogne…

…du bas de la falaise…

…et du cimetière

La ville basse

La ruelle reliant la ville basse à la ville haute

La ville haute

C’est à grande vitesse que nous foulons le pavage inégal de la ruelle pittoresque menant au donjon. Notre empressement paye : non content d’être encore ouvert, le château est entièrement vide. Il sera nôtre l’espace d’une heure.

Le château de Beynac

L’entrée du château

Une entrée secondaire menant vers une cour extérieure, le castrum médiéval

La muraille occidentale vue du castrum

Depuis la basse cour, vue sur le donjon…

…sa chapelle…

…bâtie à flanc de falaise…

…et la ville haute

Le point d’orgue de la visite est le passage sur la terrasse crénelée s’étendant au sommet du bâtiment de l’Éperon. Cette tour, pointe australe du donjon, s’avance crânement au-dessus de la falaise ; elle domine verticalement la ville-basse et la Dordogne de 150 mètres. Pris de vertige, j’ose à peine imiter mon frère quand il plonge son regard dans le vide entre deux créneaux.

Au sommet du bâtiment de l’Éperon

La terrasse du bâtiment de l’Éperon

La même terrasse vue du bas du donjon

Depuis la terrasse, vue sur l’ensemble du donjon…

…le bâtiment de la salle des Etats…

…le chemin de ronde…

…la chapelle…

…enfin le logis du Sud-est et la ville haute

A peine remis de nos émotions, nous partons à la recherche d’un coin d’herbe où dresser notre tente et déboulons à l’improviste dans le camping des Deux Vallées. Bien qu’ouvert, il est presque vide, ce qui nous permet de nous accaparer son plus bel emplacement, face au château de Beynac.

Le chemin sinueux qui nous fait transiter de bon matin vers notre quatrième et dernier objectif est le plus agréable du circuit.

Au sortir d’une épaisse forêt, il nous dépose au pied du château de la Malartrie, dont l’élégante silhouette marque l’arrivée à la Roque-Gageac, village que le président Poincaré considérait comme le plus beau de toute la France. Sans être aussi transcendé qu’à Beynac, nous apprécions ses manoirs en vieille pierre bordant la Dordogne, son jardin exotique, ses façades ocres alignées sous une falaise enfermant les ruines d’un fort troglodytique.

Le village de la Roque-Gageac

Le château de la Malartrie vu de la forêt…

…de la Dordogne…

…et du village

L’alignement de façades s’étendant du château de la Malartrie au manoir de Tarde

A l’est du village, l’église Notre-Dame

Au centre du village, le manoir de Tarde

Ledit manoir vu de l’ouest…

…et de l’est

Une maison encastrée dans la falaise

Le fort troglodytique, auquel nous n’avons malheureusement pu accéder

Au sortir du village, nous replongeons dans la forêt en direction de Vitrac.

Nous y retrouvons notre voiture, rassasiés par une orgie architecturale que seul le Périgord peut offrir. C’est par pur gourmandise que nous attaquons un dessert copieux dont la ville de Sarlat constituera l’ingrédient principal.