Mille bornes dans le Massif central (printemps 2018) – 17/31 – les gorges du Tarn

Après avoir examiné sous toutes leurs coutures les gorges de la Jonte, nous nous attaquons à celles du Tarn, où nous espérons passer de meilleurs moments que dans celles de l’Ardèche !

En rouge, nos deux jours de marche dans les gorges du Tarn (correspondant sur openrunner au jour 25 et au début du jour 26)

Depuis le Rozier, une boucle un peu plus longue que celle de la veille doit nous mener au roc des Agudes, qui forme avec son vis-à-vis, le rocher de Francbouteille, les deux tours naturelles gardant l’entrée des gorges du Tarn. Nous approchons ses parois abruptes par le village de Liaucous, dont les rues caladées conduisent à l’un des plus beaux édifices religieux que nous ayons pu observer dans le Massif central, l’église Saint-Sauveur.

Liaucous

Une ruelle du village

Passages voûtées et calades

Au-dessus d’un tas de ruines fleuri…

…l’église Saint-Sauveur

De l’autre côté du ruisseau des Arzioles, le village de Mostuéjouls

Au-dessus du village, un raidillon attaque de face un ravin accidenté et tapissé de pins qui croulent sous le poids des nids de chenilles processionnaires. C’est sous la menace de voir l’un d’entre eux nous tomber sur la tête que nous gravissons la pente. Au sommet aplati du puech, nous opérons un aller retour par des prairies vaguement boisées jusqu’au roc des Agudes, d’où les panoramas sur la vallée du Tarn sont saisissants.

Vers le roc des Agudes

Les bois hostiles du ravin des Malènes

Les hauteurs du puech…

…aux pins plus épars

Vue du roc des Agudes sur le confluent du Tarn et de la Jonte…

…la vallée du Tarn…

…et les gorges du Tarn…

…au creux desquelles coule la rivière

Revenus sur nos pas, nous nous immisçons dans la paroi occidentale des gorges par le cirque Saint-Marcellin, d’où nous découvrons pour la première fois le canyon proprement dit.

Le cirque Saint-Marcellin

Le bois y menant

L’arrivée dans le cirque

Vue en arrière sur les pitons rocheux formant sa paroi

Du cirque, vue d’un canyon…

…qui file au nord vers le Point Sublime…

…et au sud vers le Rozier

A mi-chemin, le sentier idyllique qui nous ramène au Rozier nous réserve une dernière surprise : les ruines romantiques du hameau troglodyte d’Eglazines.

Eglazines

Le sentier à flanc de falaise…

…déboule dans un hameau fascinant

Du hameau, vue en arrière sur les gorges

Le sentier qui nous ramène au camping du Rozier est bordé de cerisiers dont mon frère pille consciencieusement la production.

Trois jours de marche courts bien qu’accidentés et trois longues nuits de récupération ont permis à mon frère de guérir de sa légère élongation et de retrouver le moral et les jambes. Il aura besoin des deux, car nous allons passer la journée qui vient à remonter les gorges du Tarn en direction du causse de Sauveterre ; au programme, 32 kilomètres sur des sentiers parfois très techniques, pour 1500 mètres de dénivelé !

Et ça commence fort, avec un effort s’apparentant à de l’escalade dans le difficile sentier Brunet, qui fraye sa voie sur la crête déchiquetée reliant le rocher de Capluc et celui de Francbouteille.

Le sentier Brunet

Vue du début du sentier sur le rocher de Capluc et Peyreleau

Il faut souvent jouer des mains

La chaotique crête que nous avons escaladé

Dans le final, un énorme bloc en forme de champignon

Au carrefour du rocher de Francbouteille, nous joignons le GR6, puis un sentier obstrué par les toiles d’araignées qui nous conduit face au Cinglegros, un gigantesque rocher qui, détaché de la paroi, s’avance presque au milieu du canyon. Pour s’y jucher, il faut au préalable descendre à son pied et le gravir à l’aide d’échelles rouillées ; un parcours impressionnant où nous finissons par nous engager malgré les réticences de mon frère.

L’ascension du rocher du Cinglegros

Le Cinglegros, s’avançant au centre de la photo dans un lacet de la gorge

A l’approche du Cinglegros…

…vue en arrière sur le canyon parcouru

Le Cinglegros

En bas à gauche, les échelles les plus impressionnantes qui permettent d’y grimper

Gros plan sur ces échelles

Dans la descente vers le Cinglegros, quelques marches incrustées dans la roche…

…et une première échelle

Ivonig dans la plus verticale des échelles du Cinglegros

L’arrivée sur le Cinglegros

Le Cinglegros est un agglomérat chaotique de pitons rocheux tapissés d’arbustes ; l’un de ces pitons, plus haut et large que les autres, forme une esplanade sur laquelle on peut se hisser à l’aide de rampes en fer. En guise de récompense, un panorama sans égal sur les gorges du Tarn. Mon frère en profite tranquillement, pas moi, soumis que je suis à un vertige inhabituel me rappelant celui du château de Beynac.  

Le belvédère du Cinglegros

Vue sur la partie méridionale des gorges…

…sa partie septentrionale s’étirant jusqu’au Point Sublime…

…et la paroi dont se détache le Cinglegros

Ivonig en pause contemplation

De retour sur la corniche principale, nous la suivons quelque peu puis plongeons vers le Tarn, dont nous joignons la rive gauche au niveau du hameau perdu de la Sablière. Il nous reste à remonter la rivière jusqu’au village des Vignes, sept kilomètres en amont.

Vers les Vignes

Au creux du canyon, les maisons aux toits de lauze de la Sablière

L’arrivée au hameau ; à droite, le cirque de Marcellin, arpenté la veille

Une maison sur l’autre rive

Au cœur des gorges

L’arrivée aux Vignes

Au pont des Vignes, nous traversons le Tarn et attaquons, après une brève collation, les pentes du causse de Sauveterre.