Après avoir examiné sous toutes leurs coutures les gorges de la Jonte, nous nous attaquons à celles du Tarn, où nous espérons passer de meilleurs moments que dans celles de l’Ardèche !
En rouge, nos deux jours de marche dans les gorges du Tarn (correspondant sur openrunner au jour 25 et au début du jour 26)
Depuis le Rozier, une boucle un peu plus longue que celle de la veille doit nous mener au roc des Agudes, qui forme avec son vis-à-vis, le rocher de Francbouteille, les deux tours naturelles gardant l’entrée des gorges du Tarn. Nous approchons ses parois abruptes par le village de Liaucous, dont les rues caladées conduisent à l’un des plus beaux édifices religieux que nous ayons pu observer dans le Massif central, l’église Saint-Sauveur.
Liaucous
Une ruelle du village
Passages voûtées et calades
Au-dessus d’un tas de ruines fleuri…
…l’église Saint-Sauveur
De l’autre côté du ruisseau des Arzioles, le village de Mostuéjouls
Au-dessus du village, un raidillon attaque de face un ravin accidenté et tapissé de pins qui croulent sous le poids des nids de chenilles processionnaires. C’est sous la menace de voir l’un d’entre eux nous tomber sur la tête que nous gravissons la pente. Au sommet aplati du puech, nous opérons un aller retour par des prairies vaguement boisées jusqu’au roc des Agudes, d’où les panoramas sur la vallée du Tarn sont saisissants.
Vers le roc des Agudes
Les bois hostiles du ravin des Malènes
Les hauteurs du puech…
…aux pins plus épars
Vue du roc des Agudes sur le confluent du Tarn et de la Jonte…
…la vallée du Tarn…
…et les gorges du Tarn…
…au creux desquelles coule la rivière
Revenus sur nos pas, nous nous immisçons dans la paroi occidentale des gorges par le cirque Saint-Marcellin, d’où nous découvrons pour la première fois le canyon proprement dit.
Le cirque Saint-Marcellin
Le bois y menant
L’arrivée dans le cirque
Vue en arrière sur les pitons rocheux formant sa paroi
Du cirque, vue d’un canyon…
…qui file au nord vers le Point Sublime…
…et au sud vers le Rozier
A mi-chemin, le sentier idyllique qui nous ramène au Rozier nous réserve une dernière surprise : les ruines romantiques du hameau troglodyte d’Eglazines.
Eglazines
Le sentier à flanc de falaise…
…déboule dans un hameau fascinant
Du hameau, vue en arrière sur les gorges
Le sentier qui nous ramène au camping du Rozier est bordé de cerisiers dont mon frère pille consciencieusement la production.
Trois jours de marche courts bien qu’accidentés et trois longues nuits de récupération ont permis à mon frère de guérir de sa légère élongation et de retrouver le moral et les jambes. Il aura besoin des deux, car nous allons passer la journée qui vient à remonter les gorges du Tarn en direction du causse de Sauveterre ; au programme, 32 kilomètres sur des sentiers parfois très techniques, pour 1500 mètres de dénivelé !
Et ça commence fort, avec un effort s’apparentant à de l’escalade dans le difficile sentier Brunet, qui fraye sa voie sur la crête déchiquetée reliant le rocher de Capluc et celui de Francbouteille.
Le sentier Brunet
Vue du début du sentier sur le rocher de Capluc et Peyreleau
Il faut souvent jouer des mains
La chaotique crête que nous avons escaladé
Dans le final, un énorme bloc en forme de champignon
Au carrefour du rocher de Francbouteille, nous joignons le GR6, puis un sentier obstrué par les toiles d’araignées qui nous conduit face au Cinglegros, un gigantesque rocher qui, détaché de la paroi, s’avance presque au milieu du canyon. Pour s’y jucher, il faut au préalable descendre à son pied et le gravir à l’aide d’échelles rouillées ; un parcours impressionnant où nous finissons par nous engager malgré les réticences de mon frère.
L’ascension du rocher du Cinglegros
Le Cinglegros, s’avançant au centre de la photo dans un lacet de la gorge
A l’approche du Cinglegros…
…vue en arrière sur le canyon parcouru
Le Cinglegros
En bas à gauche, les échelles les plus impressionnantes qui permettent d’y grimper
Gros plan sur ces échelles
Dans la descente vers le Cinglegros, quelques marches incrustées dans la roche…
…et une première échelle
Ivonig dans la plus verticale des échelles du Cinglegros
L’arrivée sur le Cinglegros
Le Cinglegros est un agglomérat chaotique de pitons rocheux tapissés d’arbustes ; l’un de ces pitons, plus haut et large que les autres, forme une esplanade sur laquelle on peut se hisser à l’aide de rampes en fer. En guise de récompense, un panorama sans égal sur les gorges du Tarn. Mon frère en profite tranquillement, pas moi, soumis que je suis à un vertige inhabituel me rappelant celui du château de Beynac.
Le belvédère du Cinglegros
Vue sur la partie méridionale des gorges…
…sa partie septentrionale s’étirant jusqu’au Point Sublime…
…et la paroi dont se détache le Cinglegros
Ivonig en pause contemplation
De retour sur la corniche principale, nous la suivons quelque peu puis plongeons vers le Tarn, dont nous joignons la rive gauche au niveau du hameau perdu de la Sablière. Il nous reste à remonter la rivière jusqu’au village des Vignes, sept kilomètres en amont.
Vers les Vignes
Au creux du canyon, les maisons aux toits de lauze de la Sablière
L’arrivée au hameau ; à droite, le cirque de Marcellin, arpenté la veille
Une maison sur l’autre rive
Au cœur des gorges
L’arrivée aux Vignes
Au pont des Vignes, nous traversons le Tarn et attaquons, après une brève collation, les pentes du causse de Sauveterre.