Après deux jours de marche sur le toit de l’Ardèche, nous plongeons dans ses entrailles, transitant par des vallées flanquées de collines de moins en moins saillantes.
En rouge, notre descente vallonnée vers Aubenas (correspondant au jour 5 et au début du jour 6 dans openrunner)
Au fil de la descente, de pittoresques villages ardéchois, dont le premier est Péreyres. Le sentier qui nous emmène est incomparablement plus beau que ceux des jours précédents, l’ambiance plus méditerranéenne ; on se croirait sur les plus fameux chemins des Cyclades, la verdure en prime.
Le sentier menant à Péreyres
Après un bon kilomètre de descente abrupte dans la forêt…
…nous progressons en balcon sur une voie pavée intacte…
…nous extrayons des bois…
…et continuons notre effort le long d’une paroi rocheuse débordant de genêts
Après la tuile rouge et la pierre basaltique du Velay, après l’ardoise du plateau ardéchois, nous découvrons à Péreyres un troisième style architectural, une combinaison de toits aplatis aux tuiles délavées et de murs massifs en pierre granitique blanchâtre qui caractérise le Midi de la France. Les hameaux du même genre s’enchaînent à mesure que nous descendons la vallée de la Bourges.
Dans la vallée de la Bourges
Le village de Péreyres
Son église
Une maison typique
La vallée de la Bourges
Un chemin toujours aussi plaisant
Le village du Peyral
Un des vieux ponts enjambant la Bourges
Le village de Burzet est calé en fonds de vallée, dans un virage de la Bourges ; nous ripaillons allègrement dans sa taverne.
Burzet
Vue d’ensemble du village
La tour de l’horloge ; à sa gauche, l’église Saint-André
Les rives de la Bourges
Une rue typique…
…par laquelle nous repartons
Les sentiers reliant Burzet au village suivant, Labastide-sur-Bésorgues, sont du même tonneau que les précédents ; nous ne boudons pas notre plaisir.
Vers Labastide-sur-Bésorgues
Le chemin bordé de murets
La chapelle Saint Bénézet
L’arrivée au col de Moucheyre
Au hameau de la Béraude…
…une voie pavée part à gauche…
…alors qu’à droite, on peut admirer le canyon de la Bésorgues
Nous ayant ménagés jusque-là, le ciel se décide à pourrir notre fin de journée. Les nuages qui nous menacent depuis quelques heures ne peuvent plus contenir leur trop-plein d’eau et nous arrosent copieusement pendant deux heures, gâchant l’ascension du promontoire des Coulets et la prometteuse descente vers Antraigues-sur-Volane.
C’est trempés jusqu’aux os que nous déboulons dans les hameaux bordant le village. Le déluge ne semble pas vouloir cesser et le camping municipal que nous visions n’a ni abri ni eau chaude, si bien que mon frère me propose de louer une chambre dans une auberge voisine, située à cent mètres du camping, au pont de l’Huile. J’accepte, pour ce qui constituera notre seule nuit d’hôtel du voyage ; choix salvateur, la pluie n’ayant pas cessé de la soirée.
Au matin, le soleil nous accompagne durant la visite d’Antraigues-sur-Volane, célèbre repère de communistes, parmi lesquels le chanteur Jean Ferrat. A cause du mauvais temps, nous n’avons pu en apprécier l’ensemble la veille, des hauteurs des Coulets, ce que nous compenserons dans la journée en dénichant un belvédère idéal sur les pentes du Volcan de Craux.
Autour d’Antraigues-sur-Volane
Le pont de l’Huile
Son patron posant devant l’auberge La Castagno, où nous avons passé la nuit
Antraigues-sur-Volane vu du pont de Gamond…
…du belvédère de Rochegude…
…et du Volcan de Craux
La place du village
Au-delà d’Antraigues, nous repiquons plein sud vers Aubenas, sur un parcours toujours aussi verdoyant, vallonné et truffé de chemins balisés. Nous passons de l’une à l’autre en privilégiant au maximum les sentiers aux pistes, quitte à effectuer quelques improvisations plus ou moins payantes.
De colline en colline
La voie pavée sortant d’Antraigues
Le château de Craux…
…et son domaine
Un des nombreux sentiers arpentés
Un pont en pierre de plus à notre palmarès !
Le bourg de Saint-Andéol-de-Vals, vu du nord-ouest…
…et de l’est
A mesure que nous approchons la haute-vallée de l’Ardèche, l’urbanisation est de plus en plus prégnante, signe annonciateur d’une phase moins jubilatoire de nos pérégrinations ardéchoises.