Mille bornes dans le Massif central (printemps 2018) – 6/31 – le Piémont ardéchois

Les deux jours mémorables qui suivent l’ascension du massif du Tanargue nous permettent d’explorer, par un temps très clément, d’autres collines du Piémont ardéchois.

En rouge, nos deux jours de marche dans le Piémont ardéchois (jour 9 et jour 10 sur openrunner)

En comparaison des journées précédentes, la neuvième est reposante : nous ne marchons qu’en matinée et nous arrêtons dès le refuge de Thines, où nous attend notre premier colis de vivres. Et pourtant, elle compte parmi les plus belles du séjour. Après quelques kilomètres anodins en forêt, nous surgissons sur la corniche du Vivarais cévenol, une arête escarpée et truffée de genêts dont nous nous délectons pendant 3 bons kilomètres.

Sur la corniche du Vivarais cévenol

L’arrivée sur la corniche

Elle forme un cirque autour de la vallée de la Drobie

Tryptique du ravin de la Bastidette, où la Drobie prend sa source

Le sentier en balcon longeant la corniche…

…est tapissé de fleurs

Un modeste calvaire en bord de route

Au niveau du lieu-dit de la Fouette, nous repiquons vers Montselgues, y déjeunons puis plongeons dans un vallon encaissé où se forme la rivière de la Thines, qu’une sente paradisiaque nous permet de longer jusqu’au village du même nom.

Dans la vallée de Thines

Le hameau du Petit Paris

Le sentier menant à Montselgues

La rivière de la Thines

La vallée verdoyante du même nom

L’impeccable sentier qui y louvoie pendant 6 bons kilomètres

A l’approche de Thines, de belles maisons en pierre, dont certaines ont toujours un toit de lauze, viennent renforcer notre dépaysement.

Aux abords de Thines

Une maison du lieu-dit de Tastevins

Le toit en lauze d’une autre maison du hameau

Les hameaux de la Boissière, de Tastevins et de Garidel vus de près…

…et de loin

Une maison de Térondel

Le vieux sentier menant à Thines…

…enjambe en son milieu le ruisseau de Prévenchet

La marche se termine en apothéose au village de Thines, un agglomérat de bâtisses aux teintes violacées qui se tassent sur un éperon rocheux dominant toute la vallée. En leur centre, l’église Notre-Dame, édifice roman remarquable par son portail sculpté, auquel on accède par un escalier monumental. Le refuge adjacent où nous devons récupérer notre colis est un havre de paix ; nous y reprenons des forces, lavons nos corps et notre linge et organisons nos fournitures en discutant avec deux aventuriers de passage.

Thines

La vallée de Thines, dont le village forme le centre

Le village vu d’en haut…

…et d’en bas

La vallée vue du bas de l’escalier monumental

L’escalier monumental ; à gauche, la porte du refuge : au fond, le portail de l’église

Ledit portail, avec ses quatre statues et surtout, au-dessus des deux portes, un linteau sculpté qui fait penser aux calvaires bretons

Le refuge

Maisons du village vues de la terrasse du refuge

D’autres maisons

Si notre tranquille première journée de marche dans le Piémont ardéchois a ressemblé à une étape de plat du Tour de France, la seconde s’apparente plutôt à un Liège-Bastogne-Liège : une suite continue de montées et de descente, pour un total de 32 bornes, 1500 mètres de dénivelé positif et plus encore de dénivelé négatif !

L’épreuve de force démarre par le franchissement de l’arête du mont Périer. Dans la foulée, nous abordons le village de Saint-Mélany par le pont de la Brousse, peut-être le plus remarquable parmi la multitude de ceux que nous avons pu admirer en Ardèche.

Vers Saint-Mélany

Les pentes du mont Périer

Saint-Mélany vu de loin…

…et de plus près

La plongée vers le pont de la Brousse

L’arrivée au pont

Le pont vu de la Drobie…

…et la Drobie vue du pont

L’original et tristement délabré monument aux morts de Saint-Mélany

A l’auberge Au bon Port, un des plus savoureux déjeuners du trek ; au menu, filet-mignon, gratin dauphinois et ratatouille

Affaiblis par une digestion prolongée, nous faisons une seconde pause quelques kilomètres plus loin, sous le pont du ruisseau de Pourcharesse, dans les rapides duquel nous effectuons notre première baignade du séjour.

La vallée de Pourcharesse

Les coteaux de vigne de l’Elzière

Sur l’autre flanc, le hameau de Charnier, que nous visons

Un premier pont

Le pont du ruisseau de Pourcharesse

Il est impeccablement muré

Le ruisseau où nous nous délassons longuement de piscine en piscine

Alors que nous reprenons la route, mon frère parvient à joindre notre oncle Roger, qui possède une résidence secondaire à Largentière. Il n’y est pas de passage mais accepte que nous y logions la nuit du lendemain. Heureuse nouvelle, qui nous oblige cependant à presser le pas, histoire d’accéder dès le midi suivant à la maison familiale, d’y laver notre linge en machine, sac à dos inclus, et de l’étendre au plus tôt afin qu’il sèche avant la nuit.

Cet objectif en tête, nous décidons de poursuivre la marche du jour jusqu’aux alentours de Joannas. L’effort qui nous attend est brutal, surtout pour mon frère qui est diminué par une petite insolation subie au passage du col des Cayras. La dernière montée de la journée, un raidillon de 400 mètres reliant le pont du Gua au collet de la Berle, nous paraît interminable, tout comme la descente qui suit, vers le ruisseau de Leyval, au bord duquel nous avons bien du mal à dénicher un espace assez plat pour pouvoir y planter notre tente.

Un final exigeant

La montée vers le hameau du Charnier

Ledit hameau

Les maisons de Bolze, enfouies dans la végétation

Le col des Cayras

La sente verticale menant au collet de la Berle

L’arrivée au collet

Le coin d’herbe improbable où nous plantons notre tente

Ainsi se clôt le chapitre de nos aventures ayant pour cadre les monts d’Ardèche. Le deuxième se déroulera dans l’Ardèche méridionale ; une contrée riche en sites d’exception, dont la pluie nous empêchera de profiter pleinement.