Errance dans le Dartmoor (août 2018) – 4/4 – de Postbridge à Bovey Tracey

Ne pouvant me résoudre pas à quitter le Dartmoor sans avoir dompté le sommet de Fur Tor, que les indications des randonneurs croisés la veille au soir devraient m’aider à localiser, je me lève à l’aube et retourne sur mes pas en vue de le débusquer ; première étape d’une journée et demie finale dans des paysages si évocateurs qu’ils me rendront indifférent aux averses redondantes.

En rouge, les deux dernières journées du trek

La quête de Fur Tor passe par un retour au Sandy Hole Pass. Je remonte pour ce faire la rivière d’East Dart, que la lumière matinale me permet d’apprécier plus pleinement que la veille.

Le long des rives d’East Dart

Le sentier…

…me conduit vers un cours d’eau…

…dont le lit louvoie dans un vallon aussi charmant que varié…

…jusqu’au Sandy Hole pass

A l’endroit où j’ai rencontré la famille de marcheurs, je me remémore les explications du fils aîné ; selon lui, Fur Tor se situe trois bons kilomètres vers le nord-ouest, derrière les monts de Cut Hill, que je grimpe au préalable en suivant les traces effacées d’un engin militaire. Au sommet, victoire ! L’affleurement granitique de Fur Tor apparaît à l’ouest ; je le visite gaiement, même si je ne peux pas contempler dans toute son étendue l’immense chaos rocheux qui s’étend sur tout le versant occidental de ce mont ; il aurait pour cela fallu l’aborder depuis l’ouest.

Fur Tor

Vue en arrière durant l’ascension de Cut Hill

Le sommet de Fur Tor…

…domine des vallées complètement sauvages

Au milieu des fourrés, une tombe insolite

Du sommet de Fur Tor…

…vue vers le nord-est

…le nord…

…le nord-ouest…

et l’ouest

On devine dans la descente l’immense chaos rocheux qui couvre le flanc nord-ouest de Fur Tor

Vexée de n’avoir pu m’empêcher de dénicher Fur Tor, la Providence me balance la première des nombreuses averses de la journée. C’est sous des trombes d’eaux que je reviens aux rives d’East Dart et les longe jusqu’à un gué me permettant de filer vers l’est et la taverne de Warren House, dont la cuisine bat des records de fadeur. Sur ma route, l’ajonc s’étend à perte de vue.

Un océan d’ajoncs

Le gué d’East Dart

Les pentes du vallon d’East Dart sont couvertes d’ajoncs…

…de même que la colline de Stannon Tor, que je grimpe dans la foulée

De Stannon Tor, vue vers la vallée d’East Dart…

…et la suite du parcours

A l’approche de la taverne de Warren House, la bruyère se substitue à l’ajonc et domine sans partage les collines suivantes, où se dressent les affleurements granitiques de Birch, Hookney et Hameldown.

Un océan de bruyère

La colline de Water Hill marque le passage de l’ajonc aux bruyères

Vue sur la taverne de Warren House des hauteurs de Water Hill…

…et de la suite du parcours

Birch Tor…

…domine une vallée merveilleuse

Hookney Tor vu de loin…

et de près

Nichée dans ses pentes, une ferme au toit de chaume

Du sommet aplati de Hameldown Tor…

…vue en arrière vers Hookney Tor…

…et en avant vers les derniers sommets granitiques majeurs du trek, Hound Tor et Haytor

Quelques kilomètres de transition dans une campagne anglaise plus classique et j’accède à l’amas granitique d’Hound Tor, dont les innombrables galettes arrondies attirent beaucoup de touristes malgré le mauvais temps.

Hound Tor

Le bocage anglais ; à gauche, les tors de Honeybag et Chinkwell

Une maison de Swallerton Gate

Près du village, une tombe fleurie ou rouillent quelques pennys

Vue d’ensemble d’Hound Tor

Vues plus détaillées

Derrière le dernier roc d’Hound Tor, on distingue, à mi-distance, ceux de Greater Rocks, et au fond, ceux d’Haytor

Greater Rocks

Vue d’ensemble de Greater Rocks et de Hound Tor (à sa gauche) depuis la suite du parcours

Holwell Tor, dominant une vallée profonde

Au pied d’Holwell Tor coule le ruisseau de Becka, au bord duquel deux familles anglaises ont installé leur bivouac pour la nuit.

A leur exemple, je monte ma tente un peu plus loin, sous la contrainte d’une pluie grasse.

Au réveil, je profite d’un soleil retrouvé pour opérer un petit détour par le sommet de Saddle Tor.

Saddle Tor

Je m’extirpe du vallon où j’ai passé la nuit par les pentes minérales d’Holwell Tor…

…où subsistent les traces d’une ancienne voie pavée

D’Holwell Tor, vues sur les rochers d’Emsworthy, au premier plan, sur Saddle Tor, au second, et sur le sommet lointain de Rippon Tor

Saddle Tor vu de loin…

..à mi-distance…

…et de près

De Saddle Tor, vue vers le nord et la vallée d’où je proviens…

…et vers le sud et la colline de Rippon Tor

De Saddle Tor, je dois repiquer vers l’est et la ville de Bovey Tracey, où s’achève mon errance ; sur ma route, un dernier tor et pas des moindres, puisqu’il s’agit de la masse granitique imposante d’Haytor.

Haytor

Le pic rocheux vu de l’est…

et de l’ouest

Je l’aborde par un flanc plein d’ajoncs

Du sommet, vue nord-est sur un plateau désolé…

…vue nord-ouest vers Hound Tor et Greater Rocks…

…vue sud-ouest vers Saddle Tor et Rippon Tor…

…et vue sud-est sur les vingt kilomètres de campagne anglaise s’étendant jusqu’à la Manche

Il ne me reste qu’à rentrer par la route à Bovey Tracey, situé à une huitaine de kilomètres ; pour une fois, je ne me perdrai pas !