Déjà familier des Calanques et du Garlaban, je complète la découverte des sites mythiques de l’arrière-pays marseillais grâce à une marche de quatre jours entre la Sainte-Victoire et la Sainte-Baume, deux montagnes calcaires que j’entends parcourir la crête de bout en bout, en introduction et conclusion d’un itinéraire qui transitera par les vignobles varois et le mont Aurélien.
En haut, l’itinéraire complet (lien openrunner) ; en bas, sa première partie, centrée sur la montagne Sainte-Victoire
A Aix-en-Provence, ville de départ du trek, déjà visitée deux ans plus tôt, c’est un soleil radieux qui accompagne mes premières foulées. Depuis le centre-ville, il faut marcher dix bons kilomètres vers l’est pour atteindre, au niveau du barrage de Bimont, le pied de la montagne Sainte-Victoire.
D’Aix au barrage du Bimont
Une portion de sentier à la sortie d’Aix
Après un bref passage en sous-bois…
…je m’immisce dans la garrigue provençale
A l’horizon, la silhouette pyramidale de la Croix de Provence, sommet oriental de la crête de la Sainte-Victoire
Autres points de vue sur la Sainte-Victoire
Le barrage du Bimont
Son bassin supérieur, qui ne retient plus beaucoup d’eau au sortir d’un été très sec
Son bassin inférieur
Au-delà du barrage démarre la véritable grimpe vers la Croix de Provence, perchée 700 mètres plus haut ; un effort bref mais violent, sur un sentier rocailleux et sous un soleil de plomb.
L’ascension de la Croix de Provence
La voie caillouteuse perce à travers les buissons…
…puis s’élève sur une crête dégagée…
…vers la Croix de Provence
Vue des hauteurs sur la crête avalée
Niché sous le sommet, le discret clocher du prieuré de Sainte-Victoire
L’entrée du prieuré
Sa façade
Le refuge adjacent, ouvert aux marcheurs
En amont du prieuré…
…la Croix de Provence
De la Croix, vue vers l’ouest et la pointe orientale de la Sainte-Victoire…
…et vers l’est et son arête rectiligne, qui s’étire sur presque 15 kilomètres
Une pause près de la croix en charmante compagnie et je poursuis ma route sur la ligne de crête. Cinq kilomètres plus loin, au niveau du col de Vauvenargues, la paroi de la montagne se fait moins verticale. Dans l’un de ses replis est niché le refuge Baudino, qui doit me servir d’abri pour la nuit ; j’y oblique au terme d’une descente casse-gueule dans de sévères pentes gravillonneuses.
Sur l’arête de la Sainte-Victoire
Je file sur une crête…
…d’où je distingue au loin mes deux prochains objectifs ; le mont Aurélien à mi-distance et, à l’horizon, la Sainte-Baume
L’arête se délite à l’approche du col de Vauvenargues
La sente par laquelle je plonge dans la paroi, vue d’en haut…
…et d’en bas
Au sud, la barre du Cengle, et au loin, le mont Aurélien et la Sainte-Baume…
…et à l’ouest, caché quelque part sous la paroi, le refuge Baudino
Je déboule dans le refuge après trois nuits de travail, une nuit presque blanche dans l’aéroport de Nantes et une longue journée de marche. Aussi n’ai-je qu’un objectif en tête, dormir. Il en ira tout autrement : trois amis et cinq de leurs enfants ont investi l’endroit et, non contents de m’accueillir avec le sourire, m’invitent à leur table pour un repas arrosé qui se prolongera tard dans la nuit.
Au refuge Baudino
Coincé entre un sous-bois pentu et la paroi rocheuse…
…le pittoresque refuge
J’y rejoins un groupe de joyeux drilles…
…que complètent bientôt deux étudiantes sans le sou qui semblent regretter l’attroupement…
…et préfèrent passer la nuit dans ma tente plutôt que dans le refuge
Du refuge, vue sur la vallée au petit matin
Couché après minuit avec un coup dans le nez, je ne décolle qu’en fin de matinée, sous un ciel plus chargé que la veille. Je me hisse sur la crête juste avant son point culminant, le pic des Mouches, par une voie alternative comportant, au-delà du charmant ermitage de Saint-Ser, des passages assez techniques.
De retour sur la crête
La paroi dans laquelle il s‘agit de s’infiltrer
L’ermitage de Saint-Ser vu d’aval…
…et d’amont
Le pic des Mouches
Mauvaise surprise au sommet : les nuages s’en emparent à l’instant où j’y déboule, pour ne plus le lâcher. Sans demander mon reste, je dégringole l’arête vers son terme oriental, avec le mont Aurélien dans le viseur.