Autour de l’arête du Vercors (juin 2020) – 2/2 – le plateau

Comparé au trajet aller à flanc de crête, le retour par le plateau boisé a bien moins véhiculé de charme, du fait d’un manque de vues, de paysages ouverts, mais surtout d’un orage persistant.

En bleu, notre traversée du plateau du Vercors (lien openrunner)

Au final, on profite peu du plateau du Vercors quand on s’y trouve. C’est avant d’y pénétrer, à divers sommets de la barre rocheuse longée à l’aller, que nous aurons le plus apprécié son immensité.

Panoramas sur le plateau du Vercors

Le plateau vu du Grand Veymont…

…du pas de la Ville…

…et du pas de Berrièves…

…col reconnaissable à sa croix de Lorraine…

…vers lequel nous avons fait un aller-retour sur la route du Grand Veymont

L’autre moment savoureux aura été la descente sur le plateau depuis le Grand Veymont, sous un ciel encore clément.

L’arrivée sur le plateau du Vercors

Le Grand Veymont

Ivonig dans les premiers lacets de la descente…

…avec une vue privilégiée sur le mont Aiguille…

…et sur les premières étendues du plateau

En bas, nous ignorons la sente descendant vers la plaine…

…les marmottes nombreuses qui cherchent à nous déconcentrer…

…et nous filons à la recherche d’un abri !

Cette partie du plateau dégage une grandeur dont nous peinons à profiter, la faute à une pluie battante qui s’annonçait depuis la veille et ne cessera plus de nous importuner.

Le plateau sous la pluie

Nous ignorons un peu sottement la cabane sommaire des Aiguillettes, désireux que nous sommes de nous réfugier dans celle, bien plus prometteuse, de Pré Peyret. Mauvais choix : une demi-douzaine de lycéens l’occupent déjà. Bien qu’ils se montrent accueillants, nous ne souhaitons pas les déranger, d’autant plus qu’une accalmie nous donne l’espoir d’atteindre au sec un prochain abri, situé trois kilomètres en aval. Nous repartons donc, confiants. Bien à tort ! Le refuge allégué n’en est plus un, de même que le suivant. Nous voilà lancés dans une course éperdue de douze kilomètres ; et bien évidemment, l’orage a repris de plus belle et nous trempe jusqu’aux os. L’épreuve dure jusqu’au refuge de la Jasse du Play, celui-ci bien ouvert.

D’abris en abris

La cabane de Pré Peyret, pleine

La suivante, transformée en ferme privée

Ivonig rushant sous la pluie à la recherche d’un toit

Le refuge de la Jasse du Play sous tous les angles

Nos trois heures d’efforts supplémentaires sous les éclairs n’auront pas été inutile : le refuge de la Jasse du Play est vide, spacieux et confortable, ce qui nous incite, mauvais temps aidant, à y passer deux nuits, entrecoupées d’une petite balade dans les alentours.

La balade du troisième jour

Au quatrième jour de marche, le temps était censé s’améliorer. Il n’en sera rien, et c’est sous les nuages, et parfois la pluie que nous finirons notre boucle.

Un final morose

Le GR91 alterne passages en sous-bois…

…dans des petites bosses rocailleuses…

…et dans des espaces plus ouverts

La cabane de Carrette, où nous déjeunons le temps d’un grain

Perçant à travers les nuages…

…et les troupeaux de bouquetins…

…nous franchissons l’arête du Vercors par le pas de la Balme…

…et nous réfugions dans la petite mais coquette…

…baraque des Clos…

…avec vue sur la plaine du Vercors

La suite de notre périple alpin semble compromis: les prochains massifs que nous visons, tels celui de la Belledonne ou des Ecrins, visibles depuis le Vercors, semblent encore trop enneigés en ce début du mois de juin. Heureusement, depuis la veille, la frontière franco-italienne est ouverte. Je propose donc à mon frère  de remplacer notre programme montagnard par un road-trek improvisé sur la côte ligure. Il accepte ; en sa compagnie, je quitte la France, sans me douter que je ne suis pas prêt d’y revenir.