Road-trek sur la côte ligure (juin 2020) – 3/4 – les Cinque Terre

Bien que le sentier côtier des Cinque Terre soit l’un des plus célèbres du monde, je n’avais jamais eu l’intention d’y traîner mes basques, l’affluence y étant parait-il hallucinante du printemps à l’automne. La crise sanitaire et l’effondrement du tourisme afférent me donne l’espoir de le découvrir dans de meilleures conditions. Et en effet, mon frère et moi n’y avons pas croisé grand monde, et n’avons même pas eu à payer pour l’arpenter, l’accès n’étant plus contrôlé.

En fait de sentier, il y en a quatre, chacun reliant le long du littoral les cinq fameux villages ligures. Celui entre Riomaggiore et Manarola, effondré, était fermé aux touristes ; nous avons pu arpenter les trois autres, que j’ai inclus dans une boucle plus vaste.

La boucle complète ; le sentier des Cinque Terre proprement dit est la séquence en bord de mer (lien openrunner)

Nous avons marché de village en village au retour ; à l’aller, nous sommes restés dans les hauteurs, sur un chemin moins jubilatoire.

Du haut des Cinque Terre

Nous avançons parfois en sous-bois…

…mais plus souvent en terrain ouvert, avec panoramas nombreux sur la Méditerranée…

…et trois des cinq célèbres villages : Monterosso…

Vernazza…

…et dans sa continuation…

Corniglia

Sans oublier le « sixième » et plus modeste village, San Bernardino

Une nuit dans les hauteurs et nous découvrons au petit matin Riomaggiore, le plus oriental des cinq villages et le troisième dans notre classement personnel, bien que la photo de son port soit la plus diffusée sur internet.

Riomaggiore

Le village vu des hauteurs…

…et de sa mythique jetée

Dans le prolongement du village, un chemin malheureusement condamné

La fermeture du sentier menant au deuxième bourg au programme, Manarola, nous contraint à un détour par le tunnel d’asphalte percé dans la montagne, cent mètres plus haut. Il est regrettable que nous n’ayons pu découvrir Manarola par sa voie naturelle, ce village envoûtant étant à notre goût le plus beau des cinq et l’un des plus photogéniques que j’ai vu de ma vie.

Manarola

Le village est construit sur les deux flancs d’une vallée donnant sur la mer

Du flanc nord, vue sur la partie méridionale

Le village vu du port…

où nous nous octroyons un bain de luxe

Son cimetière nous rappelle ceux du mont Athos

Si le bourg de Corniglia n’est pas du même niveau, le sentier qui y mène est inoubliable. Il concentre tout ce que la Méditerranée peut offrir de meilleur : grand soleil, océan bleu vif, odeurs de thyms, chemins aériens et sinueux aux pavés ancestraux, cultures en terrasse bien tenues, panoramas sur des villages perchés…

Vers Corniglia

Le bout de côte séparant Manarola de Corniglia

Tout du long, des terrasses exceptionnelles…

…et que dire du pavage !

Arrivée en fanfare…

…au village de Corniglia…

…qu’on peut de nouveau apprécier par la suite

Le quatrième village ,Vernazza, fourmille de coins pittoresques, même si aucun n’est aussi photogénique que le front de mer de Manarola. Il aura mérité sa médaille d’argent, et une bonne baignade contemplative.

Vernazza

Vue d’ensemble

Ses bâtiments s’étalent entre un promontoire avancé…

…et une butte intérieure…

…qui enferment un petit port où, fait inédit, nous croisons beaucoup de touristes

Probablement affaiblis par deux semaines de vadrouille et un effort intense sous la canicule, nous préférons nous arrêter à Vernazza, y trouvons une chambre et nous la coulons douce jusqu’au coucher du soleil. Nous ne bouclerons la boucle que le lendemain matin, en nous dispensant d’un crochet dans le cinquième et plus moderne village de Monterosso.

Du haut de Monterosso

Du chemin qui nous sort de Vernazza…

…vue sur la côte…

…et le bourg de Monterosso

La montée finale…

…vers le sanctuaire de Nostra Signora do Soviore, où notre voiture est (gratuitement) garée

Le tour des Cinque Terre aurait conclu en beauté notre périple en duo, mais Ivonig peut encore passer quelques jours à mes côtés ; aussi traversons nous un bout de Toscane, à destination de la plus proche chaîne de montagnes : l’Apennin tosco-émilien.