Balades dans l’ouest islandais (juillet 2020) – 2/2 – autour du Þingvallavatn

Ayant achevé en avance mon trek sur la Laugavegur, je n’ai pas besoin de rentrer immédiatement à Reykjavik et m’accorde deux petites journées de vadrouille autour du Þingvallavatn, le plus grand lac d’Islande, situé à une cinquantaine de kilomètres de la capitale.

Les deux marches autour du Þingvallavatn (liens openrunner 1 et 2

Au nord du lac s’étend le plus important site historique d’Islande, les Þingvellir. Le nom désigne une plaine axée autour du cours d’eau de l’Öxará et située à la frontière des plaques tectoniques américaine et eurasienne. S’y rassemblait autrefois l’Alþing, parlement fondateur de l’Islande et l’un des plus vieux du monde.

Le cadre des Þingvellir

Le lac du Þingvallavatn

S’y écoule en tresses…

…la rivière de l’Öxará…

…aux rives lâches

Au bord de la rivière, l’église des Þingvellir…

…placée au cœur d’une plaine inondée…

…et ceinturée de montagnes

Le frottement constant des plaques tectoniques américaine et eurasienne produit régulièrement des tremblements de terre qui ont provoqué l’apparition de fissures béantes, plus ou moins inondées.

Quelques fissures secondaires des Þingvellir

La principale de ses fissures est la faille de l’Almannagjá, longue de plusieurs kilomètres. Son rebord occidental est une falaise verticale, son rebord oriental un chaos rocheux s’effondrant vers la plaine. Au milieu, un corridor dont on peut arpenter à pied les parties centrales et septentrionales. C’est ici que se réunissait autrefois le parlement pour prendre des décisions importantes ou exécuter les condamnés à mort.

L’Almannagjá

Vue d’ensemble de la faille et du Þingvellir depuis le sud

En sa partie centrale, le contraste est net entre ses deux flancs

Plus au nord, le rebord oriental se dresse à son tour en une falaise de plusieurs mètres

Vue d’ensemble depuis le nord

La partie méridionale l’Almannagjá forme le lit de l’Öxará, dans lequel se déverse une puissante cascade.

L’Öxarárfoss

Arrivé aux Þingvellir après quatre séances de stop, j’en repars de la même façon. Un touriste m’embarque rapidement et me propose de rentrer à Reykjavik. Je pourrais m’y accorder une journée de repos avant les treks norvégiens, mais préfère camper au sud du Þingvallavatn, avant d’improviser au réveil une marche de 20 kilomètres entre la rive méridionale du lac et la commune de Hveragerði. L’idée n’était en soi pas mauvaise, un sentier reliant bel et bien les deux sites, à travers les contreforts volcaniques du Hrómundartindur ; c’était sans compter sur la pluie et une horde de moustiques qui m’aura harcelé sans relâche.

Une matinée poussive

Au loin, la silhouette du Hrómundartindur, qui me sert de boussole

Le bon moment de la journée: la remontée des rives encaissées de l’Ölfusvatnsá

Je les quitte bientôt pour un plateau infesté de moustiques…

…et m’approche (trop) lentement du Hrómundartindur

Sur l’autre flanc du volcan, je découvre l’une des attractions du sud de l’Islande: les sources chaudes du Reykjadalur. Malgré un crachin persistant, les piscines naturelles aménagées dans la vallée attirent de nombreux touristes.

Dans la vallée du Reykjadalur

Des parois basaltiques striées…

…enferment une vallée verdoyante…

En amont, des sources bouillantes surgissent du sol…

…et s’écoulent en fonds de vallée…

…en une rivière prise d’assaut par les baigneurs…

…qui forme en aval un torrent plus tumultueux…

…ayant creusé un petit canyon…

…qui me conduit à Hveragerði

Deux ultimes séances de stop me ramènent à Reykjavik, pour une soirée de récupération avant l’envol pour la Norvège.