Les vingt-cinq kilomètres au cœur du complexe volcanique du Torfajökull forment le point d’orgue de mon passage en Islande. Dans la partie finale, j’ai eu la bonne idée de m’écarter du tracé officiel du Laugavegur, pour une alternative plus longue et solitaire dans l’incroyable partie orientale du massif ; dommage que le soleil m’ait fait faux bond au meilleur moment.
En rouge, ma journée de marche dans le Torfajökull
Le charme opère dès le dévoilement du sommet l’Háskerðingur, point culminant du massif, et va grandissant au fil de son ascension.
Divers points de vue sur l’Háskerðingur
Du haut de l’Háskerðingur, je découvre dans toute son étendue la majesté du massif rhyolitique du Torfajökull, avec ses cordons sablonneux et ses ravines érodées aux couleurs improbables.
Paysages typiques du Torfajökull
L’Háskerðingur est à la fois un volcan en activité et un glacier, d’où cet entremêlement improbable de plaques de neiges, de fumerolles et de torrents acides qu’on peut y observer.
Autour de l’Háskerðingur
Du reste de glacier contenu entre les cimes de l’Háskerðingur…
…des coulées de neiges suitent…
…formant de minces cours d’eaux…
…qui sculptent d’improbables névés…
…puis se mêlent à des fumerolles puant le soufre…
…pour former des ruisseaux bouillants d’acidité…
…aux couleurs fluorescentes
M’arrachant à la contemplation, je m’enfonce dans un plateau glacé, à destination du camping rustique de Hrafntinnusker. La journée aura été si exaltante qu’une fois la tente posée, et malgré 40 kilomètres dans les jambes, j’ajoute un aller-retour vers le sommet voisin du Stöðull.
Vers le camping de Hrafntinnusker
Le sentier louvoie entre les ravines…
…laisse une vallée à sa gauche…
...un ruisseau à sa droite…
…et perce à travers un plateau désolé…
…où la neige n’est pas décidée à fondre
Au terme du plateau…
…le camping de Hrafntinnusker…
…avec ses espaces emmurés pour protéger les tentes du vent
Je m’octroie l’un d’eux…
…avant de gravir le Stöðull…
…d’où j’aperçois pour la première fois, au nord du massif…
…le Landmannalaugar
Les premiers kilomètres matinaux me permettent de constater la vivacité du complexe volcanique.
Les plus notables des fumerolles observées sur ma route
A la voie officielle filant droit vers le Landmannalaugar, j’en préfère une plus secondaire, qui transite par l’est et le sommet du Skalli. Un choix judicieux qui me permettra d’admirer dans toute son étendue la crête du Torfajökull, et sa principale vallée, la Jökulgil.
Du haut de la Jökulgil
Le long d’une crête qui culmine au Skalli…
…je peux apprécier la partie nord-ouest du massif…
…et sa partie sud-ouest, dont je proviens et dorénavant prise dans les nuages
Du sommet du coin, le Reykjaföll, une multitude de ravines…
…tendent vers l’ouest et fusionnent…
…en une vallée profonde, la Jökulgil…
…au fond plat et sablonneux…
…qui oblique vers le sud…
…et s’élargit…
…jusqu’à se fondre dans le bassin du Landmannalaugar
C’est enlongeant de haut la Jökulgil que j’aborde naturellement le Landmannalaugar, dont je vais explorer tous les recoins.